Dans Ton Cinéma

[DTC] Sorties de la semaine




Cette semaine au cinéma, du gros black qui tâche et de la poupée gonflable (ouais, je sais à quoi vous marchez maintenant) !


Une affiche au moins aussi kitsch que la série d'origine. Mais avec Mr. T sans chaînes ! Bouh !

L’Agence tous risques (Joe Carnahan)

J’aimerais d’abord parler de la superproduction (165 millions de $ !?) qu’on attend tous et qui est teasée depuis des mois… Celle qui réveille chez nous une sorte de nostalgie épique qui nous pousse à fredonner le générique de l’émission au milieu d’un métro rempli d’adolescents moqueurs… OUI ! L’Agence tous risques ! Barracuda et son arsenal de chaînes en or, Hannibal et son cigare toujours accroché aux lèvres, Futé le gentleman coureur de jupons, et Looping le déjanté… Ça ne vous rappelle pas des souvenirs mémorables ? Ça ne fait pas frétiller sur vos lèvres LE générique inoubliable ?

Apparemment on n’était pas les seuls à qui ces héros de notre petite enfance manquaient, puisque Joe Carnahan (à qui l’on doit les excellents Narc et Mi$e à prix) s’est fait un devoir de retransposer la licence sur grand écran. Si on ajoute à cette série culte les talents de cinéaste de Monsieur Carnahan (dont le style s’approche parfois furieusement de Guy Ritchie), on se dit qu’on ne pourrait espérer que du bon ! Rustinez tout ça avec un casting prometteur (Liam Neeson, Bradley Cooper…) et plutôt respectueux de la version originale pour finir d’être convaincus.

Toutefois comme on dit, il y a toujours un « mais » ! Bhein oui, malgré tout ça, moi, voir un Mr. T sans chaînes en or (voir l’affiche) et une Jessica Biel qui a une fois de plus réussi à se frayer un chemin sans qu’on comprenne trop pourquoi, ça me fout le jetons avant l’heure avec une prédisposition au pessimisme, comme pour un match de qualifications pour l’équipe de France à la coupe du Monde !

Pour en revenir au pitch, ne vous attendez pas à quelque chose de folichon. Il va falloir remettre cette équipe de choc au goût du jour (d’où la modernisation de quelques looks, comme celui de Barracuda, ou encore le fait qu’ils ne soient plus vétérans du Vietnam mais de la guerre du Golfe) au sein d’une mise en scène visuelle explosive. Trouvons donc un petit prétexte bidon (nos quatre amis balancés en prison pour une raison saugrenue) qui les rendre furax et les autorise à tout péter sans complexe… Rien de mieux donc qu’une A-Team poursuivie à tort par le gouvernement pour faire tout péteeeeer ! Et voilà, rien de plus facile : ils sont de retour…

On sait que le film est de bonne volonté (du moins c’est ce qui est sensé vendre le film) : Sharlto Copley (le héros de District 9) dans le rôle de Looping, un budget faramineux, des stars hollywoodiennes en tête d’affiche, un rythme comparé à Die Hard et Casino Royale (rien que ça)… Mais rien à faire. On touche à un gros gros culte de la série américaine alors… J’appréhende un peu, je ne vous le cache pas. Mais je me dis qu’au pire si je suis déçue avec ce film, je pourrai me réconcilier avec le genre grâce au tout prochain The Losers dont je vous parlerai dans 15 jours !

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Sylvain Chomet et Jacques Tati, deux noms qui vont faire mouche aux yeux des amateurs de cinéma fraaançais.

L’Illusionniste (Sylvain Chomet)

Vous aviez aimé les Triplettes de Belleville ? Alors vous aimerez l’Illusionniste, le nouveau long-métrage d’animation du réalisateur français de talent qui nous avait offert cette première perle cinématographique il y a 7 ans.

Une fois de plus, Chomet nous plonge dans une époque révolue, les années 50′, et nous dresse le portrait d’un héros qui n’est plus en phase avec son temps. Son homme, illusionniste, s’il était vedette dans son music-hall est forcé de constater que l’arrivée du rock est bien plus tentant pour le grand public ! Des grandes salles parisiennes il va devoir tout quitter pour tenter sa chance ailleurs, jusqu’à retourner aux petits théâtres et pubs du fin fond de l’Écosse. Dans son malheur, toutefois, il rencontre Alice, une jeune femme qui va changer sa vie.

Attendez-vous à un dessin animé adulte plein de poésie, au rythme lent, presque onirique. Ce qui avait ravi ou au contraire profondément ennuyé dans les Triplettes. Amateurs, ruez-vous, curieux, tentez-le, réticents, faites l’impasse.

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Elle et Sky-Doll ne sont pas si étrangères, vous allez le voir...

Air Doll (Hirokazu Kore-Eda)

C’est l’extra-terrestre japonais de la semaine (au cas où votre coup d’œil à l’affiche ne vous aurait pas déjà fait flairer l’intrus).

En général, le cinéma coréen dérange plus que le japonais. Mais il se pourrait que la tendance s’inverse cette semaine avec le dernier Kore-Eda (brillant réalisateur de Nobody knows et Still Walking) qui prône cette fois-ci le genre du fantastique.

En plein Tokyo, il nous dresse le portrait d’une étrange « famille » où un quarantenaire possède une « Air-Doll » sur laquelle il a tout pouvoir. Domestique, amante, femme et mère à la fois, cette « poupée d’air », plus qu’un fantasme, est bien réelle et sait tout faire. Toutefois, le fait qu’elle commence à acquérir des sentiments humains ne facilite pas la chose. Peu à peu elle (re)découvre le monde qui l’entoure comme si elle venait de naître humaine. Sa curiosité la pousse à l’exploration et c’est ainsi qu’elle s’échappe en pleine ville, entourée d’êtres humains qu’elle ne peut pas comprendre. Seul Junichi, le gérant d’un vidéo-club, parviendra à la faire chavirer. C’est le coup de foudre… jusqu’à l’accident technique. Je ne vous en dis pas plus !

Sélectionné à Cannes en 2009, cette libre interprétation de la bande-dessinée totalement loufoque The Pneumatic Figure of a Girl de Gouda Yoshiie devrait ravir les fans de cinéma nippon déjanté (à vous de me dire si c’est un pléonasme).





A voir également :

Avec Bébés je romps ma promesse en vous en parlant à nouveau… Mais ça ne sont pas n’importe lesquels ! Ils sont en effet ici au centre d’une collaboration entre Thomas Balmès et Alain Chabat pour un film documentaire qui retrace la vie de quatre nouveaux-nés jusqu’à leurs premiers pas. Ces quatre enfants proviennent de régions du monde totalement différentes et c’est sur cette comparaison amusante, attendrissante et enrichissante que s’appuie le film : USA, Mongolie, Namibie et Japon, voilà les endroits où l’on vous fera voyager et réfléchir sur les bonheurs simples et sur le sens de la vie, tout simplement.


Changement de décor complet avec Fatal de Michaël Youn. Je vous en parle parce que la bande annonce m’avait faite marrer et que le petit du Morning sait parfois nous provoquer de grands fou rires. Dans cette comédie française… Pardon… Quelqu’un a un sac à vomi pour moi ? OK j’exagère, des fois la France fait des trucs bien au cinéma (voir plus haut), faut pas cracher dans la soupe… Bon je reprends : dans cette comédie française, Youn y campe le rôle de l’un de ses personnages préférés complètement détestable : le rappeur Fatal Bazooka. Je ne vous parlerai pas du scénario parce qu’il n’y en a pas vraiment : allez-y avec une bonne grosse dose de second-degré, du pop-corn (ou une frite-mayo, à vous de voir) et laissez-vous rire, je suis sûre qu’il y a 2-3 trucs potables à ingurgiter (en tout cas c’est ce que la presse en dit) ! Si vous avez un doute, jetez un œil à la bande-annonce, vous saurez tout de suite si c’est fait pour vous… ou pas ! Site officiel


Eyes of War est le dernier film de guerre de Colin Farrell. Si sur l’affiche on croirait à un nouvel Alexandre ou Nouveau Monde, il n’en est rien… Il interprète ici aux côtés de Christopher Lee le rôle d’un photographe de guerre qui disparaît au cours de sa quête de photos choc au Kurdistan. On pourrait se dire « un film de guerre sur les journalistes martyrs en Orient, un de plus » si l’on omettait de préciser que derrière la caméra, c’est Danis Tanovic qui œuvre. Après No Man’s Land et 11’09″01, et même si on peut reprocher au réalisateur de prôner des thèmes d’engagement éculés, Eyez of War mérite tout de même qu’on lui laisse sa chance.


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