Cinéma Dans Ton Cinéma 4

[DTC] Sorties de la semaine

Cette semaine au cinéma, du bon et du moins bon ! Suivez-moi vite dans cette courte rétrospective des sorties de cette mi-février !

Une affiche pleine d'énigme et de poésie

Lovely Bones (Peter Jackson)

Des films de Peter Jackson (Bad Taste, Le Seigneur des Anneaux), on n’en a pas toutes les semaines… Alors pour une fan ultime du bonhomme comme moi, vous imaginez avec quelle impatience fébrile j’attendais le nouveau long-métrage du néo-zélandais !

Lovely Bones est une adaptation du livre du même nom. Ce drame mêlé de fantasy -on n’en attendait pas moins de la part de Jackson- commence sur l’assassinat d’une jeune fille. Plutôt que de suivre l’enquête qui en découle du point de vue de la police ou de la famille, l’originalité a été de placer l’histoire et la caméra depuis le point de vue de la défunte qui observe l’avancement de la recherche de son meurtrier. La bande annonce est très prometteuse mais je ne cache pas que le casting m’a un peu refroidie.

En effet, c’est Mark Wahlberg qui tient le rôle principal (Max Payne, La Planète des Singes) et l’on sait bien qu’il ne s’agit pas du plus grand acteur de tous les temps… Espérons toutefois que la prestation nommée aux oscars de Stanley Tucci (Le Diable s’habille en Prada, Big Trouble) dans le rôle du « grand méchant » saura épicer le tout, et que la jeune actrice mise en avant dans le rôle de l’assassinée, Saoirse Ronan (Reviens-moi), donnera une saveur supplémentaire au film. Dans le casting féminin, on notera également la présence de Rachel Weisz (La Momie, The Fountain), et de Susan Sarandon (Speed Racer, Les quatre filles du Docteur March). Pour les sceptiques, je vous conseille d’aller jeter un œil au site officiel, très soigné, ainsi qu’aux images et à la bande-annonce pleines de beauté et de fantasy, comme Peter Jackson est l’un des rares à savoir en faire.

Site officiel

Une belle promesse d'auto-dérision

I love you Philip Morris (Glenn Ficarra, John Requa)

I love you Philip Morris est le film ovni de la semaine. Tiré de faits réels, il raconte comment Steven Russel, un arnaqueur à l’assurance écroué, rencontre derrière les barreaux celui qui deviendra l’homme de sa vie : Philip Morris. Le « drame » survient lorsque les deux amants sont placés dans deux prisons différentes. Alors, Steven fera tout ce qui lui est possible pour rejoindre Philip.

Cette allégorie de ce que l’Homme est prêt à faire par amour est surprenante sous deux aspects. Tout d’abord, elle raconte une histoire vraie, et ne cachons pas qu’en général c’est un bon argument pour voir un film ; un atout qui titille notre voyeurisme invétéré. L’autre surprise, c’est le casting choisi pour les deux rôles principaux. Si la présence de Jim Carrey (The Mask, Eternal Sunshine of a Spotless Mind) ne surprend pas dans une comédie américaine, on s’étonnera peut-être plus de voir Ewan McGregor (Star Wars I, II, III) dans le rôle de Philip Morris puisque ce dernier est plutôt peu habitué au genre en question. Espérons que cela change toutefois puisqu’on le verra aussi prochainement dans un autre alléchant long-métrage aux tons burlesques : Les Chèvres du Pentagone. J’y reviendrai dans un prochain article.

Pour ceux qui en ont marre de voir Ewan McGregor en Obi Wan sur M6 : courrez donc voir cette comédie qui se promet succulente.

Vous voyez un loup-garou, vous ?

Wolfman (Joe Johnston)

Si je vous dis « Joe Johnston », ça ne vous dira peut-être rien. Pourtant, il n’est rien de moins que le réalisateur de Jumanji. Il a également travaillé avec les plus grands comme George Lucas sur Star Wars ou L’Aventure des Ewoks, avec Ron Howard sur Willow et même avec Steven Spielberg sur L’Arche Perdue !

Avec Wolfman, le réalisateur reste donc dans le domaine du fantastique puisque le pitch du film n’est autre qu’une histoire de loup-garou : le héros, Lawrence Talbot, se retrouve à la suite d’une histoire personnelle dans un village où rôde une terrible créature assoiffée de sang. Des pistes le mènent à croire que la source de toute cette horreur est une malédiction qui transformerait les victimes de la bête en autant de loups-garous pendant les nuits de pleine lune. Mais sa traque de la créature l’amène également à une introspection et à la découverte d’une part de lui-même qu’il n’aurait pas soupçonnée…

Énigmatique, n’est-ce pas ?

Si l’intrigue du film ne semble rien avoir d’extraordinaire, on supposera tout de même que le talent de Johnston et le trio d’acteur choisi saura donner du goût à cette fresque. Vous pourrez ainsi y retrouver Anthony Hopkins (Le silence des agneaux, Rencontre avec Joe Black), Benicio del Toro (Las Vegas Parano, Snatch) et Emily Blunt (Victoria, La guerre selon Charlie Wilson).

A savoir également que Mad Movies taxe le film d’une note maximale, ce qui est plutôt un bon départ !

Site officiel

Cette semaine, j’avoue que c’était un peu plus pauvre en bonnes nouvelles, et ce malgré les trois films pré-cités. Du coup, pour varier de la fois passée, je vous propose une liste des autres films qui ne vaudront sûrement pas le coup d’oeil :

Percy Jackson le voleur de foudre de Chris Colombus semble être un remake d’Harry Potter si l’on s’en tient à l’affiche, et un piètre film pour ado si l’on s’en tient au synopsis. Pour faire bref : Percy Jackson est le descendant contemporain d’une divinité grecque et doit aider à résoudre une guerre entre les dieux. Je doute que Chris Colombus, qui n’est autre que le réalisateur de Madame Doubtfire, Maman j’ai râté l’avion et L’Homme bicentenaire, parvienne à nous livrer un film à l’esprit bien différent de ses précédents, mais comme on dit : qui vivra verra ! Peut-être un bon film pour ado, mais pour une public plus âgé, ça risque d’être un peu décevant.

La Horde de Yannick Dahan et Benjamin Rocher est un film français de… zombies. Jusque-là on se dit : pourquoi pas ? Seulement, quand on apprend que l’histoire a un faux-semblant de Romero, à la différence près que l’histoire se déroule dans un HLM (!) et non dans un super-marché, on commence déjà à douter un peu plus. Il suffira de lire les critiques de la presse, dans la majorité partagées et pessimistes, pour achever notre dernier espoir. A réserver aux fans invétérés de zombies (dont je fais partie) et aux adorateurs de Yannick Dahan, qu’on aime beaucoup quand même.

Et on termine par le meilleur : Ninja Assassin de James McTeigue. Ni le titre ni l’affiche ne peuvent nous faire croire à un bon film. Encore moins la critique trop optimiste claquée autour d’eux : « Un des films d’action les plus divertissant et jouissif depuis Kill Bill ». Ah ouais, quand même ! Quant au scénario, qui semble s’élever au niveau d’un Ong Bak, on repassera. Toutefois, la bande-annonce laisse présager de sympathiques scènes de combat et, surtout : comment ne pas avoir envie de laisser sa chance à celui qui a réalisé V for Vendetta ? A méditer.

Si vous avez vu certains de ces films ou que vous voulez nous laisser une remarque, partagez un commentaire ou votre opinion avec nous : cet espace est le vôtre !

Jeux Vidéo 1

Indie + Oldie = Puppy Games

Malgré son nom, Puppy Games n’a rien à voir, de près ou de loin, avec Nintendogs ou Léa Passion Vétérinaire.

Cette petite boîte créatrice de jeux indépendants au style « rétro-chic » s’inspire de nos grands classiques comme Space Invaders ou Robotron, mais va plus loin en les sublimant grâce aux nouvelles technologies et à quelques originalités de game-design.

Il est difficile d’en savoir plus sur cette micro-entreprise qui nous vient du Royaume-Uni, si ce n’est ce que nous en dit la petite autobiographie qu’en font ses créateurs sur le site :

Who are we? We’re an award-winning UK based independent games studio making the kind of games we love – games that are fast, fun and addictive with the focus on old school gameplay, but without the pain and punishment of the arcade classics!

Sur le site officiel de Puppy Games, vous trouverez leurs trois jeux commercialisés à l’heure actuelle : Droid Assault, Titan Attacks et Ultratron.

Droid Assault

Si chacun de ces jeux a son charme et son gameplay bien atypique, c’est sur Titan Attacks que je me focaliserai surtout dans cet article puisqu’il rend hommage à l’un des plus grand symboles vidéoludiques de notre temps, pris et repris à toutes les sauce(r)s : Space Invaders.

Le but de Puppy Games est simple : on reprend ce qui marche mais on ne s’en contente pas. Et il faut croire que ça cartonne si l’on s’en tient à tous les prix qu’ils ont raflés ! Ils ne s’en cachent d’ailleurs pas puisque leur slogan est « Makers of award-winning neo-retro arcade games ».

Ici vous aurez donc droit à un Space Invaders complètement revisité mais qui, à la base, garde le même principe : vous êtes aux commandes d’une machine qui doit éliminer les vagues de vaisseaux extra-terrestres descendant sur terre selon un rythme plus ou moins rapide.

Vous connaissez sûrement assez Space Invaders pour que je passe directement à ce que lui apporte Titan Attacks. Si ce n’est pas le cas, je vous invite tout simplement à vous rendre sur Wikipédia pour parfaire votre connaissance de ce classique puisque retracer son historique n’est ici pas vraiment mon  propos.

Pour en revenir à Titan Attacks, deux grosses améliorations majeures sont apportées. J’entends par là : celles qui sautent immédiatement aux yeux. La première, visuelle, remet les graphismes au goût du jour, et la seconde, au niveau du gameplay, apporte un système de customization du vaisseau.

En ce qui concerne l’aspect visuel, on retrouve avec plaisir les graphiques, symboles et formes déjà présents dans Space Invaders, ainsi que quelques nouveaux vaisseaux qui sont de gros clins d’œil au titre original, en plus de quelques ajouts originaux.

La grosse différence supplémentaire étant que le jeu se déroule au sol, et non dans l’espace. Vous ne maniez donc plus un vaisseau, mais un tank à chenilles. Cela permet aux dévs de Puppy Games d’ajouter un décor, que l’on n’avait pas sur Space Invaders. Ces fonds  subliment le pixel art volontairement « grossier » des créateurs en ajoutant un côté à la fois très rétro et, chromatiquement parlant, tout à fait dans la vague de ce qu’a pu nous offrir Geometry Wars (pour le coup je pense plutôt à Retro Evolved 2) : des couleurs chatoyantes, de jolies explosions et des effets de bloom à gogo.

Cet aspect graphique mêlant une simplicité en hommage au pixel art et aux jeux oldies m’accrochait parfois tant les yeux que j’en oubliais le principal : les envahisseurs !

Titan Attacks reprend le gameplay très simple de son modèle : vous dirigez votre engin horizontalement et vous mitraillez à l’aide d’une touche connexe dans le but de faire exploser les ennemis qui se déplacent latéralement tout en se rapprochant progressivement de vous. Si, pour être grossière et schématique, Space Invaders s’en arrêtait là ainsi qu’au système de scoring, Puppy Games va plus loin.

Titan Attacks

En plus du système de points à accumuler, chaque vaisseau détruit rapporte de l’argent. Contrairement à Space Invaders où toutes les vagues d’ennemis étaient identiques, chaque vague est ici différente, et entre chacune d’elles vous avez la possibilité d’améliorer votre machine grâce à l’argent que vous aurez accumulé. Vous pourrez ainsi par exemple vous ajouter des points de bouclier (qui sont l’équivalent des points de vie), de la force de feu, de la vitesse, des annexes qui vous permettront de tirer des lasers supplémentaires, etc. Ce léger aspect stratégique de customization du vaisseau se répercute visuellement en jeu, ce qui ajoute un petit plaisir supplémentaire : vos tirs sont d’une couleur ou d’un bruit différent, votre vaisseau grossit, etc.

Autre nouveauté : il arrive qu’en explosant un vaisseau, un extra-terrestre parvienne à s’éjecter en parachute. Si vous l’interceptez avant qu’il ne tombe au sol, vous gagnez des points ou des bonus supplémentaires. Mais si, par inadvertance, vous tirez sur le parachute, l’extra-terrestre se répand en une bouillie verte qui ne vous rapportera rien d’autre que la satisfaction d’avoir mis fin à la misérable vie de ces engeances spatiales. De même, s’il tombe malencontreusement au sol sans que vous soyez dans les parages, vous perdrez de l’argent ! Vous pouvez également dégotter des bonus en tirant sur certains vaisseaux de plus grosse taille. Ceux-ci peuvent vous donner un supplément d’attaque ou de défense pour la durée du level. De même, plus vous dégommerez de vaisseaux à la chaîne, plus vos points s’accumuleront, jusqu’à provoquer des multiplicateurs allant jusqu’à doubler vos gains ! On comprend donc vite que sur Titan Attacks, marteler son clavier pour tirer n’est pas la meilleure des idées si l’on prend en compte que, pour s’en sortir, il est conseillé d’amasser le plus d’argent et de bonus possibles.

La musique quant à elle reprend les tonalités midi de nos oldies préférés, tout en y ajoutant un côté électro plus moderne et qui se marie parfaitement avec l’ambiance et le rythme du jeu, sans réduire pour autant votre cerveau ou vos oreilles en bouillie. En cela, Puppy Games ne nous offre rien d’original, mais on le remercie de ne pas s’être totalement planté en nous proposant des rythmes technos effrénés.

Je laisse à votre surprise les autres subtilités de ce jeu dont le mélange des sons, des couleurs et de la musique avoisine une certaine forme de poésie.

Ultratron

Attendez-vous à des innovations semblables pour les deux autres jeux tout en ayant le plaisir de voir la surprise rester la même. En somme, Puppy Games a su revisiter ces trois classiques avec grande clâsse. Un véritable hommage comme on aimerait en voir plus souvent.

Chacun de ces jeux dispose d’une démo gratuite. Si vous étiez séduits, sachez que moyennant la somme de 14,74€ vous pourrez vous fournir une version dématérialisée du jeu. Comptez 7,89€ de plus pour une version CD et 2,89€ supplémentaire de T.V.A. Il s’agit là du seul bémol à mes yeux, d’autant qu’on pourra regretter qu’un « pack » pour les trois jeux ne soit pas proposé. Si certains pourront être un peu rebutés par le prix proposé, gardons à l’esprit que la promotion d’une boîte pleine d’idées n’a pas de prix, surtout quand elle parvient à rendre honneur aux oldies qui nous ont tant bercés !

Je clôture cet article en remerciant Sept de m’avoir fait découvrir Puppy Games et d’avoir été là à temps pour me sauver de mes abominables trous de mémoire.