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[Test] God Of War : Ascension

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Après avoir fait les beaux jours de la Playstation 2 pour finir en apothéose sur PS3 (les opus PSP étant au final assez anecdotiques), Kratos nous revient dans un nouvel épisode sous titré Ascension. Mais à trop vouloir monter, ne court-on pas le risque de chuter d’autant plus haut ?

Sorti le 12 mars dernier, GOW :A de son petit nom, est le dernier bébé développé par Santa Monica Studio, et édité par Sony Computer Entertainment. Alors que le troisième épisode atteignait un niveau élevé d’hémoglobines et de violence, que le second épisode fait encore date dans l’histoire des Beat Them All de la PS2 (voire de la Playstation), ce nouveau pan de l’histoire de Kratos pouvait-il réellement nous retourner la tête ?

 

Prophète Castor, raconte-moi une histoire !

 

Le scénario prend place avant les évènements du premier jeu. Kratos a tué sa famille et est désormais rongé par son geste. Voulant se défaire du lien qui l’unit à Arès, les Erinyes, divinités persécutrices, le prennent en chasse pour lui faire regretter son choix et le ramener dans le droit chemin. Nous prenons donc le contrôle d’un Kratos plus « jeune », et dont la mémoire n’est plus ce qu’elle était. Votre but sera simple : trouver les Erinyes, leur mettre deux trois baffes, et retrouver enfin vos souvenirs.
Si vous vous attendiez à des révélations aussi folles que le mental de notre Spartiate, vous risquez donc d’être déçu.

Graphiquement, les paysages sont toujours aussi classes !

Baaaston !

 

C’est justement là où le bât blesse. Si le scénario n’apporte rien de bien transcendant, nous étions en droit d’espérer que la mise en scène et le gameplay apporteraient leur lot de rage brute, de cris de guerre et de combats épiques, histoire de rattraper le tout.

Des fois, vous verrez des boyaux !

Un coup de lame du Chaos dans l’eau.

Le jeu se révèle au final sans innovation. Graphiquement, le jeu reste joli bien qu’au même niveau que le 3. La bande son, pourtant de très bonne facture s’avère être classique et trop discrète. Le bestiaire quant à lui n’apporte quasiment que du déjà vu (mais avec des couleurs différentes, attention !), et alors que GOW 2 & 3 nous mettaient face à des combats de grande ampleur, seul quelques affrontements et le boss final m’ont donné la sensation de démesure que j’attendais. J’en veux pour preuve les premières heures de jeu, qui se résument à faire régulièrement des glissades (oui oui, Toboggan of War je n’invente rien), et à taper le plus souvent des scarabées.

Ne comptez pas non plus sur la difficulté pour corser vos pérégrinations, celle-ci est véritablement mal dosée. Le jeu se fait d’une seule traite sans une sueur froide, quelques énigmes pouvant par ci par là vous obliger à vous creuser les méninges, sauf pour les derniers chapitres où subitement, quelques combats deviennent excessivement difficiles et nécessitent une bonne dose d’acharnement. Un patch est d’ailleurs en cours de développement pour régler ce problème suite à la grogne des joueurs. Vous pourrez donc finir le jeu en un peu plus de 8h en difficulté Normale.

Pour cet épisode, point de nouvelles armes, seules les lames du Chaos seront disponibles, celles-ci se déclinant en quatre éléments : Feu, Glace, Foudre et Âme, chaque élément devant être amélioré indépendamment des autres si vous souhaitez débloquer les combos et pouvoirs magiques qui y sont liés.

 

Ô Bugs ! Ô Désespwar !

 

Venons-en à ce qui a été pour moi LE problème du jeu : ses bugs. Malgré l’installation de deux patchs d’un total de 111mo au lancement du jeu, j’ai du subir de nombreux problèmes de son. Dans le désordre : disparition des bruitages dans certaines cinématiques, décalage du son par rapport aux actions.

Cerise sur le gateau : deux bugs bloquants m’amenant à relancer le chapitre à son début et à revenir au précédent point de contrôle. (Ces deux bugs sont visibles ici : Blocage de Caméra et ici : Disparition de Textures, attention spoil possible 😉 ) Pour une version gold, c’est clairement abusé.

Sans être un bug, j’ai également eu droit bien trop souvent à des problèmes de caméra, généralement pendant un combat contre plusieurs mobs, celle-ci reculant beaucoup trop loin de l’action. Plutôt sympathique de ne plus réussir à discerner son personnage dans la masse.

Loin. Pas loin. Loin…

A plusieurs, c’est meilleur ?

 

Cette image n’est la que pour illustrer le sous-titre

 

Et le multijoueur dans tout ça ? C’est a priori à la mode sur les jeux solos (Max Payne3, Uncharted, Tomb Raider…), mais ce n’est clairement pas ça qui m’a attiré au premier abord. Celui-ci se révèle au final comme le mode Histoire: sans grande originalité. La cinématique d’intro donnait pourtant envie. Toutefois, une fois son Dieu (et ses atouts) choisi, la partie customisation se révèle banale : armure, armes et quelques compétences.

Vous n’aurez ensuite à vous mettre sous la dent que quelques modes de jeu, le classique Capture du Drapeau, du Deathmatch, Domination en équipe et Epreuve des Dieux (Horde). Le nombre de maps se révèle excessivement faible, 4 pour les différents modes et deux arènes seulement pour la Horde. Mes quelques parties m’ont laissé perplexe, tant la confusion régnait à l’écran. Certes, tout le monde se mettait joyeusement sur la tronche, mais à partir du moment où plus de deux personnes se tapent dessus en utilisant leur sort et combo, n’ayons pas peur des mots, cela devient vite le bordel.

 

En conclusion

 

Au final, God Of War peut être un bon divertissement si l’on est fan de la licence où si l’on cherche un Beat Them All sans grosses exigences. Toutefois, cet opus restera bien en dessous de ses prédécesseurs et peinera à convaincre le joueur en recherche de sensations fortes.

En bonus, vous pourrez également trouver ci-dessous une petite vidéo de gameplay illustrant quelques points du test.

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