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[Test] Titan Souls

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Ebauché lors de la Ludum Dare #28, Titan Souls a réussi à se faire attendre un long moment avant de décider de montrer le bout de son nez en version complète. Pourtant, avec son gameplay épuré le soft aurait pu finir dans le caveau des die and retry oubliés. Ce n’est pas le cas.



Inspirations flagrantes pour résultat d’exception

Titan Souls donc. Mais. Titan, comme les gros boss de Shadow of the Colossus ? Souls, pour la difficulté si chère au studio From Software ? Eh bien oui, clairement. Si on ne retrouvera que cette caractéristique de la série des Souls, les multiples références à Shadow of the Colossus se font légion. Vous incarnez un personnage dont vous ne savez rien, comme dans Shadow of the Colossus, qui va affronter des Titans dont vous ne savez rien non plus, comme dans Shadow of the Colossus, dans un environnement ouvert envoûtant et poétique, comme dans. Oui, vous avez compris. A ce niveau là, ce n’est plus de l’inspiration, c’est un hommage. Même la musique qui devient épique au moment des combats est présente. Bien entendu, Titan Souls n’évolue pas dans la même cour, la faute à son style en pixel art devenu passage obligatoire pour tout jeu indé.

Ce petit personnage donc se manie de manière extrêmement simple : une touche pour décocher une flèche, une autre pour faire une roulade et pour courir. C’est tout. La subtilité, c’est que vous ne disposez que d’une seule flèche et qu’en cas de ratage du tir, il faudra soit aller la chercher, soit la faire ramener vers vous en utilisant une « force », ce dernier cas vous empêchant de vous déplacer.





Vous allez pleurer et vous allez aimer ça

Dit comme ça, le jeu semble simple au possible. Ahah, quelle erreur de jugement ! Cette idée sortira très vite de votre tête après votre premier affrontement contre un titan. Titan Souls est exigent. Tout se joue au poil de Wookie près et vous allez mourir, beaucoup. C’est même une étape obligatoire pour comprendre le pattern des boss. Il faut mourir, inlassablement, pour comprendre où se trouve le point faible, la faille, le timing serré pour pouvoir décocher votre flèche au moment opportun. Sachant que vous n’avez qu’une flèche sur vous, il ne faut pas se rater, au risque de devoir aller la chercher et intrinsèquement se mettre en danger. Les premiers boss sont assez simples, voyez ça comme un tutoriel mortel, les suivants donnent du fil à retordre. Il faudra toujours commencer par chercher le point faible et c’est à partir de ce moment que votre stratégie se mettra en place au fil des morts successives pour espérer détruire le titan. On en vient à prendre plaisir à mourir, ce n’est jamais la faute du jeu, c’est de la notre. Le sentiment de victoire ne peut qu’être gratifiant. 





Avant de combattre les 19 titans du jeu, il faudra d’abord les trouver. Et c’est en parcourant le vaste monde offert à nous et divisé en différents environnements et climats à la recherche des arènes que cela se fera. Il n’y a pas d’ordre établi pour finir le jeu, vous pouvez affronter les titans selon vos envies. Jeu à l’ancienne oblige, le jeu n’a pas de carte, il faut donc absolument chercher à se repérer au risque de se perdre et de rater des arènes. Certaines étant plus cachées que les autres. Bien que faisant partie intégrante de la synergie du jeu, ce système de progression a quelque peu entaché mon expérience, ne sachant pas vraiment où donner de la tête et ne voulant pas passer à côté de quelque chose dans ce monde gigantesque mais vide. Il n’y a rien à faire, aucune interaction possible malgré de trop peu nombreux secrets à découvrir. Un système d’objectif à la Shadow of the Colossus n’aurait pas été de trop. Les développeurs n’ont pas été trop vaches et ont – Dieu merci – inclus un système de checkpoint pour éviter de se taper 5 minutes de marche après chaque mort. Cependant, ces points de contrôle se situent en dehors des arènes, parfois à 5 secondes de marche, parfois à 15, ce qui s’avère extrêmement lassant au bout de la 20ème mort successive. Réapparaître à l’entrée de l’arène aurait été un vrai plus et aurait par conséquent fait entrer le joueur dans la théorie du flow, à la manière d’un Hotline Miami ou d’un Super Meat Boy. Rien de grave pour autant, l’expérience n’en est que plus différente.





En Bref

Titan Souls est un jeu exigeant au gameplay d’une simplicité déconcertante. Auréolé d’une ambiance directement inspirée de Shadow of the Colossus, le soft parvient à maintenir le joueur en halène grâce à la grande diversité des boss et au challenge proposé. Pour autant, quelques défauts de jeunesse sont présents comme l’absence d’un scénario, un environnement sans réel secret et un retry pas assez rapide. 

On aime

  • le gameplay simple mais exigeant
  • la diversité des boss
  • la musique

On aime moins :

  • l’environnement trop vide
  • ce sentiment continu d’être perdu
  • le retry pas assez rapide

Claquez vos PO si :

  • Vous êtes un fan de Shadow of the Colossus
  • Vous aimez mourir, beaucoup

Quittez la partie si :

  • Vous n’aimez pas mourir, beaucoup
Titan Souls – Développeur : Acide Nerve – PC/PS4/PSVita – 15€

 

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1 Comment

  • Reply
    Stéphanie
    10 Oct 2016 3:17

    Titan Souls est un titre vraiment impressionnant. Chaque combat auquel on a eu droit était unique et l’ambiance était magnifique. Franchement, ce fut un plaisir de jouer à cette licence.

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