Cinéma 3

[DTC] Sorties de la semaine



Cette semaine est marquée par la sortie du très attendu Shutter Island, par les drames, la mode des interprétations littéraires, et les années 50-60′ !



Une affiche pour le moins intrigante

Shutter Island

Shutter Island, c’est un peu « la » sortie du mois. D’abord, parce que le film est signé Scorcese (Taxi Driver, Les Affranchis). Ensuite, parce qu’au casting on ne retrouve rien de moins que Leonardo Di Caprio ainsi que plusieurs autres acteurs talentueux (Mark Ruffalo en est un exemple). Enfin, parce que l’intrigue a tout pour être captivante et angoissante.

Il faut dire qu’on nous a beaucoup teasés : affiches, reportages, bande-annonces… Y’a pas de soucis, on sait qu’il sort demain !

L’attrait pour le film peut paraître assez surfait puisqu’au fond le pitch est plutôt « classique ». En effet, le scénario se déroule dans les années 50′ et retrace l’enquête de deux inspecteurs suite à la disparition de l’une des patientes de l’asile situé sur l’île de Shutter. Cette femme, une ancienne meurtrière, s’est volatilisée dans des circonstances plus que surprenantes puisque sa cellule ne pouvait être ouverte que de l’extérieur. En outre, l’hôpital étant situé sur une île, elle n’a pas pu s’enfuir bien loin.

Le seul indice qu’elle laisse derrière elle : une feuille parsemée de codes que les deux hommes vont tenter de décrypter.

L’ambiance de huis-clos du film ainsi que le contexte hospitalier devraient servir au mieux l’aspect dramatique, psychologique et malsain recherché par le réalisateur.

Sachez enfin que Shutter Island répond à la manie hollywoodienne très en vogue dernièrement puisqu’il s’agit, une fois de plus, d’une adaptation d’un roman de Dennis Lehane. Ce nom vous est peut-être inconnu et pourtant, grâce à cet écrivain on a déjà eu droit aux deux perles que sont Gone Baby Gone et Mystic River. Deux valeurs sûres supplémentaires et plutôt engageantes pour ce dernier long-métrage de Scorcese !

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Des Clubmasters, une choucroute bien laquée : welcome to the 60' !

A Single Man (Tom Ford)

A Single Man de Tom Ford (Quantum of Solace) est un drame américain, lui aussi inspiré d’un roman (de Christopher Isherwood).

Il aborde principalement les thèmes de l’homosexualité, du deuil et de la solitude. Rien de bien folichon, donc, mais si vous êtes en quête de sentimentalisme torturé et d’un jeu d’acteur de qualité, vous devriez trouver votre compte auprès de Colin Firth (Le patient anglais).

On a plutôt peu entendu parler de ce film dont le réalisateur s’est pour l’instant illustré sur un seul blockbuster.

Il a toutefois été particulièrement remarqué par la critique et dans les festivals. La Mostra de Venise a ainsi accordé en 2009 un prix d’interprétation masculine à Colin Firth, qui joue aux côtés de Julianne Moore (The Hours).

A voir pour les curieux et les amoureux de l’Amérique des années 60′ dans tout ce qu’elle a de plus glamour et d’insupportable.

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Pas de lunettes cette fois-ci, mais la choucroute est toujours là !

Une éducation (Lone Scherfig)

Vous ne le devinerez jamais ! Une éducation est un drame inspiré d’un livre et se déroulant dans les années 60.

Trêve de plaisanteries : heureusement, ce troisième film se déploie dans un contexte plutôt différent des deux autres, sinon on aurait vraiment pu croire que les trois réalisateurs s’étaient passé le mot !

Alors à savoir tout de même que Lone Scherfig est une femme ! Elle a encore peu tourné pour l’instant (on lui compte 5 films au total) et s’illustre ici sur un thème déjà vu, mais sans cesse renouvelable ; l’éducation anglosaxonne des années 60.

Il s’agit d’une période anthropologiquement, historiquement et socialement cruciale pour les pays dits « modernes » puisqu’ils passent d’une époque aux codes stricts et sans faux-plis à une période révolutionnaire au niveau de l’évolution des mœurs : les Beatles, la guerre du Viêt-Nam, le Che, Marylin Monroe, les Rolling Stones… Le monde change, et ses habitants avec.

Une éducation aborde ainsi l’histoire de Jenny, une jeune anglaise de seize ans jouée par Carey Mulligan (Orgueil et préjugés), qui s’apprête à entrer à Oxford lorsqu’elle rencontre un homme deux fois plus âgé qu’elle, incarné par Peter Sarsgaard (Garden State). Leur idylle bouleverse tout et Jenny se voit obligée à faire face à certains choix de vie.

Ce film a remporté deux prix au Festival du film de Sundance 2009 : le prix de la meilleure réalisatrice, et celui de la meilleure photographie. Alléchant.

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A voir également :

La Tisseuse de Wang Quan’an n’est, je vous rassure, ni anglo-saxon, ni inspiré d’un livre, et ne se déroule pas dans les années 60′ mais de nos jours ! Il n’en est toutefois pas plus amusant que les trois autres films… En effet, il raconte l’histoire d’une tisseuse chinoise qui décide de tout quitter du jour au lendemain ; famille, travail, etc. Ce long-métrage semble plutôt anodin, et les films étrangers indépendants sont loin d’être ma tasse de thé, mais la bande-annonce de celui-ci m’avait parlé pour une raison que j’ai encore du mal à expliquer. A l’image des trois précédents, il a également remporté plusieurs récompenses : le Prix FIPRESCI de la Critique Internationale et le Grand Prix Spécial du Jury au Festival des Films du Monde de Montréal 2009. Si vous voulez changer vos habitudes, donc, prêtez-vous au jeu du cinéma chinois qui sait nous surprendre et nous émouvoir quand on s’y attend le moins.


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3 Comments

  • Reply
    Wil
    24 Fév 2010 12:33

    3 films présentés 2 drame…

    C’est amusant de voir le nombre de films dramatiques qui sortent chaque année. Le talent allez vous dire…euh na je dirais la facilité. C’est toujours plus simple de trouver une histoire triste que de faire rêver, rire ou peur aux gens.
    Allez je vous pond un scénar en 5/5 histoire de dramatiser mon commentaire :
    -« Alors c’est l’histoire d’un enfant pauvre qui, suite au massacre de sa famille lors une guerre civile, se retrouve à la rue. Là il se drogue, écoute du Lorie et fini par devenir un gangster. Heureusement, il arrive en s’en sortir grâce à un femme aveugle et unijambiste dont il tombe fou amoureux. Hélas, à la fin, vendu par son meilleur ami, la police le rattrape. Lorsque les policiers viennent pour l’arrêter, il ment à son amour pour ne pas qu’elle soit triste, lui raconte que ce sont des potes (elle est aveugle) et qu’il part avec eux faire le tour du monde…mais qu’il lui écrira.
    Elle finira seule, célibataire, avec toujours une chaussure en trop, mais avec une pile de lettre dont elle ne saura jamais le contenu, vu que c’est pas du braille. Lui mourra du scorbut un an après avoir essayer de ronger les barreaux de sa cellule. »

    Bah….oui je sais c’est pas génial, mais si vous prenez le temps de décrypter la plus part des « Drames » qui sortent au cinéma, vous verrez que la plus part du temps c’est toujours les mêmes sujets et les mêmes dénouements.

    Pour finir, je veux bien aller voir des films dramatiques, mais vu que la quantité n’est pas égale à la qualité, va falloir me sortir autre chose qu’un amour impossible dans les années 60…

    Sinon je vais aller voir Shutter Island. 🙂

  • Reply
    Koroeskohr
    25 Fév 2010 9:41

    Shutter Island est en effet super intéressant 🙂
    Dès mon retour sur paris, je m’infiltre dans mon cinéma

  • Reply
    Eskarina
    26 Fév 2010 10:01

    N’hésitez pas à nous en donner des nouvelles ! 🙂

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