Cinéma Tests & Critiques 2

[Critique] Dredd


La mode des reboots bat son fort, les adaptations de comics pètent les score, alors que dire des reboots d’adaptation de comics… Il n’en fallait pas plus pour que le Judge Dredd revienne sur grand écran !

Tout le monde se souvient du premier film où Sylvester Stallone incarnait le juge. Un nanar quasi-culte pour certains, une abomination pour les fans du comics. Faut dire qu’à part son humour franchouillard, ses quelques punchlines et deux-trois scènes d’actions grisantes, le film ressemblait plus à un joyeux bordel où les scénaristes ont essayé d’en caser le plus possible, qu’à un véritable film hommage au personnage. Dans Dredd, on oublie tout ça et on va à l’essentiel.

Mega City One est une gigantesque cité, rongée et pourrie par le crime. Il n’existe plus qu’une forme d’autorité : les juges, qui ont à la fois le rôle de flic, juge et bourreau. Le Juge Dredd est le meilleur d’entre eux, et il se voit assigner une rookie, Anderson, dotées de forts pouvoirs psychiques. Une nouvelle drogue est en ville, la Slo-Mo, qui permet de voir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, une ancienne prostituée devenue baronne du crime. Quand Dredd se voit assigner une mission aux alentours de la tour de Ma-Ma, la confrontation ne peut qu’avoir lieu…



L'art de tirer la tronche.


Voilà, rien de plus, rien de moins, un scénario bateau (mais qui tient la route), prétexte à de l’action pure et dure. Après une scène d’intro qui montre que Dredd, c’est vraiment un gars badass qu’il faut pas emmerder, on se retrouve dans un espèce de huit-clos où Dredd et Anderson sont enfermés dans la tour en compagnie des hommes de main de Ma-Ma. Et là, ça défouraille, j’vous préviens. Sanglant, limite gore, sans prise de tête et surtout outrageusement fun, sont les mots qui vous viendront pendant votre vision du film. Parce que oui, on pose son cerveau à côté, on ne réfléchit pas et on profite des scènes d’actions bien violentes qui nous sont présentées tout en se demandant ce qu’ils ont pu nous préparer pour la suivante. Faut dire qu’avec un flingue qui a plusieurs modes, les possibilités d’exécution sont très larges. En gros, ça pète de partout sur une OST pas mal foutue du tout, des têtes explosent, des punchlines volent, on se marre. La base quoi. Le film est sale aussi, limite malsain par moment, bref, l’esprit du comics (ou du moins de Dredd en lui-même) est en grande partie là, et ça fait plaisir. J’aurais juste aimé une fin un peu plus badass.

Visuellement, c’est plus qu’acceptable, on sent qu’ici aussi, ils sont allés à l’essentiel. Seuls petits regrets, Mega City One est bien trop lumineuse, et qu’est-ce que c’est cette trottinette qui sert de moto à Dredd ? Mais sinon, il faudrait vraiment chipoter pour trouver des défauts à ce niveau, surtout vu le budget réduit du film. Les effets visuels du Slo-Mo pourront en gêner certains, faut dire qu’ils en abusent légèrement au début du film, mais n’ayez crainte, ce n’est qu’un petit moment à passer.



Lena Headey, l'art de jouer la garce perverse sadique et vicieuse.


Concernant les acteurs, chacun fait son job et le fait bien. Karl Urban (Star Trek, Le Seigneur des Anneaux) rempli très bien le rôle de Dredd. Faut dire qu’on lui demande juste de tirer la gueule, d’avoir une voix badass et de lancer des punchlines, mais il le fait bien. Olivia Thirlby (Juno) apporte la touche sensible et féminine du film (enfin, légère la sensibilité). L’alchimie prend bien, on pouvait se demander pourquoi les scénaristes ont foutu un side-kick à Dredd, mais finalement, on est presque content de la voir là. Elle permet entre autre, d’amener une nouvelle vision de la justice, en essayant de confronter Dredd à ses actes. C’est très intelligent d’avoir fonctionné comme ça, et empêche de s’embourber dans divers histoires secondaires qui auraient plombé l’action. Concernant Lena Headey (Game of Thrones, 300), jouer la perverse sadique ça lui connaît bien, donc pas de soucis à ce niveau.



  • l’esprit du comics bien présent
  • des scènes d’action bien foutues et badass
  • des effets visuels qui tiennent la route
  • aucun temps mort



  • les effets du Slo-Mo qui font bien gagner 5 minutes au film
  • la fin, un peu trop facile alors que le film montait en puissance
  • la moto de Dredd, non vraiment



Pour un retour, c’est un retour réussi. Bien sûr, ce n’est qu’un simple film d’action SF bien foutu, et le personnages de Dredd pourrait être changé par n’importe quel autre personnage badass, mais hey, on n’en demande pas plus pour l’instant. Un film décérébré, fun, gore et bien foutu, on ne crâche pas dessus ! Bien entendu, si suite il y a, on attend quelque chose de plus consistant au niveau du scénario. Le seul soucis, c’est que pour avoir une suite, c’est un peu mal barré, étant donné que le film n’a trouvé que peu de distributeurs à l’étranger dû au flop fait aux Etats-Unis. On espère donc que les sorties DVD auront du succès et que le bouche à oreille fera son effet !


Dredd sort en DVD et Blu-Ray le 11 février en France.

2 Comments

  • Reply
    Eskarina
    01 Fév 2013 2:01

    En ce qui me concerne j’ai été agréablement surprise, même si à mon avis le film perd de son intérêt en 2D et que « la fin, un peu trop facile alors que le film montait en puissance » oui, +1.000… La fin est juste ridicule en fait. Heureusement le reste sauve le film.

  • Reply
    iso
    01 Fév 2013 6:44

    Perso j’ai juste perdu 1H35 de ma vie , je dois être trop vieux et avoir vu trop de films similaires pour trouver ça VRAIMENT original et divertissant… le huit clos était intéressant mais les personnages n’ont pas le charisme d’un bon film d’action nageant dans la simplicité et les rebondissements classiques d’un film américain. FADE : à éviter.

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