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[Critique] Resident Evil Retribution

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Le cinquième opus des Resident Evil vient d’arriver en DVD. Est-ce que ce Retribution poursuit la descente de la saga dans la médiocrité ? Clairement oui. On vous dit pourquoi.

Le terrifiant virus mis au point par Umbrella Corporation continue à faire des ravages partout sur Terre, transformant les populations en légions de morts-vivants affamés de chair humaine. Alice, l’ultime espoir de notre espèce, s’éveille au cœur du plus secret des complexes industriels d’Umbrella. Au gré de son exploration à haut risque et de ses découvertes, les zones d’ombre de sa vie s’éclairent… Plus que jamais, Alice continue à traquer les responsables de l’atroce infection. De Tokyo à New York, de Washington à Moscou, elle les pourchasse jusqu’à la révélation explosive qui va remettre en cause toutes ses certitudes. Avec l’aide de nouveaux alliés et d’anciens amis, Alice va devoir se battre pour survivre dans un monde hostile, au bord du néant. Le compte à rebours a commencé…

Vous avez remarqué ? Le synopsis lui même n’indique en rien ce qui va se passer dans le film, pour la simple et bonne raison qu’il ne s’y passe absolument rien. Si vous voulez contempler le néant, Retribution vous comblera. Pourtant, la scène d’intro sympathique qui plagie honteusement celle du remake de Dawn of the Dead de Snyder, laisse présager que peut-être, la pente pourrait être remontée. On y retrouve Alice, toujours campée par l’inexpressive Milla Jovovich, vivant normalement une vie de couple avec Carlos Oliveira et leur mignonne petite fille muette. Tout est parfait, à l’américaine, jusqu’à ce qu’une horde de zombies vienne troubler cette belle matinée. Fuite, morts, et Alice se réveille au beau milieu d’un complexe Umbrella. Ce n’était qu’un rêve. Son nouveau but, fuir. Donc voilà, on suit la pauvre bougresse s’enfuir d’un complexe, parcourant des salles piégées faisant office de clins d’oeil aux précédents épisodes. On se dit alors qu’en 20 minutes c’est plié, et qu’on va vraiment passer à un vrai scénario ensuite. Mais non, non non, c’est ça pendant 95 minutes. Bon, soit, après tout pourquoi pas.

Dans sa fuite, Alice fera la rencontre d’Ada Wong qui fera de la figuration, puisqu’Ali Larter n’a pas voulu reprendre le rôle de Claire Redfield, et on la comprend, de Leon Kennedy, mais aussi de Barry Burton. Voilà donc pour la logique de savoir pourquoi Barry et Leon bossent ensemble, on repassera, puisque rappelons qu’ils ne se sont pas croisés une seule fois dans les jeux. Mais il y a encore mieux (si si, c’est possible !), puisqu’on recroisera donc Rain (Michelle Rodriguez), Carlos (Oded Fehr) et toute la joyeuse bande du premier film, qui sont, je le rappelle, tous morts dans cet épisode. Mais bon, ça fait toujours bien les retrouvailles entre acteurs, ça met une bonne ambiance familiale sur le tournage et ça permet de rameuter les trois fans du premier opus, donc pour ce faire, Anderson nous a concocté une vieille histoire bancale de clonage. Magique. Le seul personnage à peu près à sauver, c’est Jill Valentine (Sienna Guillory), mais bon, je suis pas super objectif sur ce coup.

Oui le blondinet à gauche, c’est Leon. Vous pouvez vomir.

Bref, le scénario est inexistant et les ficelles grosses comme les câbles du Golden Gate, on espère donc que les scènes d’actions pourraient rattraper tout ça ! Hehehehe, vous imaginez bien que la réponse est non ! Vous aimez les ralentis, vous aimez les cascades et les figures complètement improbables ? Ce film est fait pour vous. Rien, mais absolument rien n’est réaliste. Alice fait des pirouettes dans tous les sens, en talon s’il vous plaît, et dégomme à tout va sans regarder où elle tire. Ce n’est absolument pas crédible et on se demande même pourquoi ils ont viré les câbles de soutien en post-prod tellement on les imagine à l’écran. Vous le savez sans doute, Anderson et Jovovich sont mariés. Ça se voit. Il n’a d’yeux que pour elle (palapa palapapa), on se demande même s’il n’a pas réalisé ce film pour les soirées où il serait tout seul. C’est catastrophique, et il n’y a pas une seule punchline réussie pour décrocher un sourire.

Niveau bestiaire, rien de neuf à part l’apparition de Las Plagas. Vous les aviez détesté dans le jeu, vous les haïrez ici. Bon, au moins les effets spéciaux sont pas trop mal réussis. Par contre, j’aimerai bien qu’Anderson nous explique pourquoi il nous a sorti un Lickers de 10 mètres de long.

L’ultime contraire du badass.

  • Jill <3

  • Le scénario inexistant
  • Le saccage des personnages
  • Las Plagas
  • Les scènes d’action complètement foirées
  • Ces ralentis, ces ralentis…
  • Milla Jovovich, l’increvable
  • Ce sentiment d’avoir perdu 95 minutes de sa vie

Ils nous avaient habitué à de la pure médiocrité dans les films Resident Evil, il faut pourtant admettre qu’ils ont réussi à faire pire et à s’enfoncer encore plus bas. Il n’y a vraiment rien à retenir de ce film, pas une dose de fun, pas une punchline bien sentie ou une scène d’action qui sorte du lot qui puisse transformer le film en nanar. Rien, le néant. Les trois-quatre clins d’oeil aux fans sont très gentils, mais je crois qu’ils ont abandonné cette franchise il y a bien longtemps, et si ce n’était pas fait, je pense que ça le sera maintenant. En clair, passez votre chemin, fuyez ce film comme la peste !

 

Resident Evil Retribution est sorti le 26 janvier en DVD et Blu-Ray.

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