Escape Games Tests & Critiques 2

[Escape Game] Prizoners – Paris

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Dire que le live escape game n’a désormais plus de secrets pour nous serait mentir. Certes, nous avons testé Hint Hunt, Mystery Escape, X-Dimension, La Pièce, et hier soir Prizoners mais nous n’avons jamais ressenti de lassitude durant nos tests de ces live escape games. Ils sont tous différents. Pour certains, le high tech est particulièrement mis en avant (X-Dimension dans les énigmes La Grande Evasion et Le Manoir aux Secrets). Pour d’autres il s’agit d’une enquête mixée à une chasse au trésor (comme dans Hint Hunt et Mystery Escape). Pour d’autres encore, il s’agit de mettre en avant un univers bien particulier comme dans La Pièce où les joueurs sont enfermés dans le bureau de Lewis Carroll, auteur d’Alice au pays des merveilles.

Prizoners, lui, nous a épaté par sa dimension historique, la qualité de ses décors et son niveau de difficulté (parce que nous aimons le challenge !). Evidemment, une telle qualité globale s’explique… L’équipe vient du monde du cinéma et du jeu vidéo.

 

Une soeur, un frère, une chef décoratrice, deux game designers

Juste à côté du centre George Pompidou Prizoners possède une géolocalisation idéale (le Hint Hunt ne se trouve pas loin non plus). Pour couronner le tout, le bâtiment et les fondations elles-mêmes immergent les joueurs dans le vieux Paris.

Céline et Julien Bouquillon, les fondateurs de Prizoners, ont vraiment choisi l’emplacement rêvé. Epaulés par Esthel Eghnart, en charge de la décoration, et de deux designers Maxence Bouhenic et Alexis Moroz, ils ont réussi à créer un lieu à la fois convainquant et chaleureux (l’équipe est souriante, agréable, aux petits soins : oui, des gâteaux et de l’eau pour nous motiver !).

Les game designers se sont occupés de concevoir les scénarios de Prizoners et de vérifier leur jouabilité (comme dans un jeu vidéo classique) et Estelle Eghnart s’est quant à elle chargé d’habiller les scénarios, c’est-à-dire de les décorer afin de leur donner une âme, une cohérence. Un travail parfaitement réalisé par cette décoratrice qui a notamment travaillé pour Disney et Fort Boyard. Sur la vitrine de Prizoners l’on peut lire : « Des décors exceptionnels réalisés par des professionnels du cinéma » ou encore « Des énigmes et épreuves surprenantes basées sur l’Histoire de Paris ». On ne nous a pas menti !

De gauche à droite. Julien et Céline Bouquillon (frère et soeur) : fondateurs, Esthel Eghnart : chef décoratrice, Maxime Bouhenic et Alexis Moroz : game designers.  

 

Un Dan Brown en temps réel

Deux énigmes sont d’ores et déjà proposées par Prizoners : Université de la Sorbonne et Prison de la Bastille, et l’équipe travaille actuellement sur une troisième énigme, Le Palais de l’Elyseum, qui se déroulera en 2135… Patience. En attendant, parlons de notre test de l’énigme l’Université de la Sorbonne. Après un accueil chaleureux de l’équipe et notre rencontre avec Albert le squelette, notre équipe de cinq aventuriers a été convoquée par Ernest de Fronsac, le proviseur de la Sorbonne. A en croire les rumeurs, son bureau dissimule un effroyable secret… La conspiration de l’Ordre Poupre aurait-elle quelque chose à voir avec ça ? Considérés comme les meilleurs étudiants de la Sorbonne c’est à nous que revenait la tâche de percer le mystère. 

Le verdict de l’équipe

Nous étions cinq, nous étions déterminés, nous étions ravis de fouiller, de réfléchir, de s’entêter, et pourtant, nous avons perdu, à 4 minutes près (c’est dommage nous direz-vous ? Eh bien non, peu importe). Nous en avons eu plein la vue, nous sommes amusés comme des fous et sans spoiler (car ce n’est pas le but) l’énigme Université de la Sorbonne nous a plu sur plusieurs points : le but n’était pas de sortir d’une pièce (pour une fois, ça change !), les décors étaient réalistes (pas de papier peint effet bois ou brique, ici c’est du vrai !), le peu d’indices à trouver (le but étant de se concentrer plus attentivement sur la complexité des énigmes), le réalisme (on tache nos vêtements et on se retrouve dans des pièces sombres, humides et peu rassurantes).

Notre équipe en pleine réflexion (observée par Ariane, l’intelligence artificielle). 

Les salles où ont été construites les deux énigmes de Prizoners sont en elles-mêmes de véritables acteurs de l’immersion du joueur dans cette expérience. Les salles sont en sous-sol, on y voit des poutres, des pierres authentiques, bref, nous sommes dans le vrai Paris. Trouver un accès vers les catacombes ne nous aurait pas étonné.

Prizoners combine à la fois un côté très design (une charte graphique jaune/noir et marron bien punchy) et un côté authentique. Vous êtes sous Paris, sous le trottoir, parmi les vieilles pierres.

Notre équipe (de gauche à droite) : Maria-José, Leslie, Alexandre, Kyra (moi) et Camille. 

 

Plus difficile que les autres escape games

Comme nous le disait Céline Bouquillon hier soir, seules 1/3 des équipes arrivent à finir L’Université de la Sorbonne avant la fin des 60min. La deuxième énigme, Prison de la Bastille, est apparemment plus facile (pour nous faire plaisir Céline nous a même montré l’intérieur de cette deuxième énigme et l’on peut vous dire que la déco et l’ambiance sonore sont au top (si l’on aime les chaînes et les prisons bien sûr). Nous n’avons pas eu le temps de la tester mais elle nous a donné envie.

 

Nous avons aimé

-la convivialité de l’équipe qui nous a accueilli

-les lieux, totalement adaptés à ces scénarios sur fond historique

-Ariane : une intelligence artificielle qui nous a aidé plusieurs fois

 

Nous avons moins aimé

-qu’Albert le squelette (préposé aux photos avec les joueurs) oublie de nous dire au revoir (ah, mince, c’est vrai, il est mort).

Prizoners – 15 rue Quincampoix 75003 Paris

http://www.prizoners.com/ 

De 3 à 5 joueurs

A partir de 20 euros par personne

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