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[Compte-rendu] Conférence Deus Ex : Human Revolution


Deux Ex Human Revolution



Bonjour à tous ! Aujourd’hui avait lieu au Max Linder Panorama, un cinéma parisien, l’avant-première de Deus Ex : Human Revolution, à laquelle j’ai eu la chance d’assister. Je m’excuse d’avance du manque d’illustrations dans cet article, panne d’appareil photo obligeant.

Après être arrivé devant le cinéma, et m’être battu avec les gars à l’entrée parce qu’il n’y avait pas mon nom sur la liste, le CM de Square Enix me sauvant au passage la vie, j’arrive dans cette belle et vaste salle. Une musique d’ambiance, certainement tirée de l’OST du jeu, je ne saurais dire, nous a faite patienter le temps que les intervenants, n’étant autres que David Anfossi, producteur, et Jean-François Dugas, directeur du jeu, s’installent. Le tout était présenté et animé par Julien Chieze, de Gameblog, et Emmanuel Forsans, directeur général de l’AFJV.

Pour les gens qui ne connaissent pas le jeu, (comme moi au début de la conférence \o/), voilà un petit synopsis. Adam Jensen est chef de la sécurité au sein de la société Sarif Industries. Celle-ci travaille dans l’augmentation humaine, consistant à greffer des membres bioniques aux humains afin de leur offrir des possibilités qu’ils n’auraient pas sans, comme une force exceptionnelle, la capacité de voir à travers les murs (hum), et de nombreuses autres trucs bien sympa. Le revers de la médaille est que ces greffons ne sont pas toujours acceptés par les corps, et pour éviter les rejets, les sujets doivent prendre une drogue dangereuse,très addictive et très chère, la neuropozyne, faisant ainsi sombrer une grande partie de la population dans la pauvreté et la mendicité, sans parler des dégâts qu’elles causent à certains organismes. Notre héros donc, Adam, parfaitement humain, sans la moindre once de métal dans le corps, se voit un jour blessé gravement, et « augmenté » contre son gré. Là-dessus commence l’histoire, dans une quête de vengeance contre Sarif Industries et les responsables de ce qui lui est arrivé.

Deus Ex : Human Revolution est un jeu particulier, mêlant trois genres de jeu :

  • le jeu de tir subjectif (FPS), permettant ainsi une interaction avec presque tous les éléments du décor ;
  • le RPG, de par la possibilité de gagner de l’expérience, à dépenser dans diverses compétences, les fameuses « augmentations », ainsi qu’un système de quêtes, de gestion d’inventaire ressemblant en tous points à celui d’un Resident Evil ;
  • et enfin le jeu d’aventure, de par le système de couverture intelligent comme dans un Gears of War ou un Uncharted, dans lequel cas la vue subjective passe en vue 3e personne.

Les choix que vous ferez dans le jeu affecteront la suite de votre histoire, je pense donc pouvoir prévoir plusieurs fins, à la manière de Dragon Age : Origins.

Enfin, il faut savoir que vous pourrez refaire le jeu plusieurs fois sans jamais refaire les mêmes actions. Comme il nous l’a été expliqué, vous aurez quatre façons d’aborder une situation face à des ennemis ou une énigme.

  • Premièrement, la façon bourrin. Je vais pas vous faire un dessin, ça consiste à courir tout droit et à percer de quelques balles les corps de vos adversaires.
  • Ensuite, vous pourrez y aller furtivement, grâce à une compétence de cloaking, en vous faufilant sous le nez de vos ennemis, et en essayant de faire le moins de bruit possible.
  • La troisième consiste à hacker des terminaux contrôlant par exemple des caméras ou des tourelles, afin de les désactiver ou de les retourner contre vos adversaires.
  • Enfin, la dernière rejoint quelque peu la deuxième. Vous pourrez interagir avec les éléments du décor afin de grimper sur un container par exemple, vous laissant ainsi hors de la vue de nos ennemis.

Ils ont également parlé d’un système de persuasion, nous rappelant au passage L.A. Noire, dont notre ami Empathy avait fait un test rien que pour vous ! Ils n’ont pas spoilé là-dessus, mais cela fera certainement partie du système des décisions à prendre afin de changer le cours de l’histoire.

N’ayant jamais joué aux anciens Deus Ex, je suis vraiment très intéressé, et si jamais je me le procure, je n’hésiterai pas à faire un petit test 😉

Passons ensuite à la conférence en elle-même. Elle était divisée en trois parties. La première était un débat sur le thème des avancées technologiques réelles et potentielles exposées dans Deus Ex : Human Revolution, montrant ainsi qu’il n’est finalement pas si éloigné de la réalité. Deux experts y étaient conviés. Le premier était Jean-Claude Heudin, directeur de l’IIM, Institut de l’Internet et du Multimédia et auteur de Robots & Avatars et Les Créatures Artificielles, ainsi que Ariel Kyrou, auteur d’un livre nommé Google God : Big Brother n’existe pas, il est partout.

Honnêtement, au début, je pensais que je m’ennuierais. Quelle mauvaise langue je suis. J’ai été vraiment surpris par ce débat, mettant en scène l’Homme augmenté, duquel nous ne sommes finalement pas si éloigné de par les progrès technologiques extraordinaires de ces dernières années. La frontière entre l’Homme augmenté et l’Homme réparé a d’ailleurs été soulignée. En effet, l’utilisation de prothèses ou d’implants pour la survie de l’Homme ne posait apparemment pas de problèmes d’éthique comparée à l’utilisation de ce mêmes implants pour que l’Homme puisse dépasser ses limites. Ce débat a été très enrichissant, et on a même eu un mastertroll de la part d’Ariel Kyrou : « nous avons d’ailleurs en France un rassemblement d’hommes augmentés, chaque année, ça s’appelle le Tour de France ».

La deuxième partie de la conférence a été les questions du public. Rien de vraiment intéressant, mis à part des petites questions sur le développement, quelles difficultés principales, quel a été le point noir dans la création de ce jeu. On a eu un aveu de l’un des intervenants, expliquant qu’ils auraient pu faire beaucoup mieux au niveau des boss fights, mais qu’ils ont été pris par le temps. C’est un sujet assez épineux, les délais dans le jeu vidéo, mais c’est un autre débat.

La dernière partie fut le gameplay en live par Jean-François Dugas, commenté par David Anfossi. Nous avons donc pu découvrir les mécaniques de jeu telles que je vous les ai expliquées plus haut, après un magnifique fail, à savoir une mort après une loooongue séquence de descente d’ascenseur, qu’il a fallu repasser. Fou rire dans la salle lorsqu’il lui a demandé de sauvegarder une fois arrivé en bas.

On a également eu droit aux trailers, que je n’avais pas vus jusque là, en commençant par celui-là, puis en finissant par sa suite, que j’ai trouvé particulièrement dérangeante.

Je finirais sur une petite anecdote qui est sortie aujourd’hui, et je vous lance en même temps un défi. Les développeurs du jeu ont intégré pendant le développement dans un des décors un énorme hot-dog, mais le producteur leur a demandé de l’enlever. Il est apparemment toujours caché quelque part, car ils ne l’ont évidemment pas écouté \o/

Je vous mets donc au défi de le trouver, n’hésitez pas à commenter si vous l’avez trouvé !

C’était Koroeskohr pour Kiss My Geek, à vous les studios !

Deus Ex : Human Revolution, édité par Square Enix et développé par Eidos Montréal, est dès aujourd’hui disponible (oui, il est minuit, j’ai droit de dire ça) en trois éditions, normale, Augmentée et Collector aux pris respectifs de 49,99€, 59,99€ et 79,99€.

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3 Comments

  • Reply
    Eskarina
    26 Août 2011 9:08

    Très beau compte-rendu, merci à toi Koro ! 🙂

  • Reply
    Alice
    26 Août 2011 9:35

    Ah oui, je dirais même, très chouette et très complet! Bravo Koro! ^^

  • Reply
    Tanzopil
    30 Août 2011 1:51

    Ajoutons que le background du jeu est impressionnant : l’histoire et les problématiques de chaque quête sont denses. En dehors de ces quêtes annexes, de nombreux artifices viennent renforcer l’immersion et crédibiliser l’univers qu’on découvre : les publicités et reportages sur les télés et dans les vitrines, les interactions avec les nombreux personnages ayant leurs motivations propres, les magasines et livres très nombreux, les diverses ressources quand on hacke un ordinateur…
    Autant on peut être déçu en premier lieu par son aspect techniquement un peu dépassé, autant très vite tout s’efface face à un level design riche, intelligent, ainsi qu’un scénario accrocheur.
    Et puis, pour une fois qu’on nous prend pas pour des débiles à qui il faut bien délimiter la frontière entre les gentils et les méchants, ça fait du bien !

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