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[Test] Deadpool

Deadpool

Une nouvelle adaptation de comics arrive sur nos consoles, et c’est le gros taré de Deadpool qui s’y colle. Humour décalé, bourrinage à outrance, cela fait-il pour autant un bon jeu ?

J’ai décidé de diviser ce test en deux parties. La première sera l’avis du joueur pur et dur, en essayant de développer les qualités et défauts de ce jeu pour les non-habitués du personnage qui cherchent à savoir ce que vaut ce beat’em all. La seconde sera l’avis du fan de Deadpool, sûrement légèrement moins objectif.



L’avis du joueur

Pour mettre en scène ce jeu Deadpool, les gars de High Moon Studios, déjà responsable des sympathiques derniers jeux Transformers, ont logiquement choisi le beat’em all. Oui mais le beat’em all facile d’accès. En effet, le gameplay se divise en deux genres : les attaques de mêlée en appuyant soit sur la touche d’attaque faible ou d’attaque forte, avec possibilité d’enchaîner des combos; et les attaques plus lointaine à l’aide des armes que Deadpool transporte. Dans ce dernier cas, on se retrouve avec une caméra à l’épaule, une gâchette pour viser (bien que pas forcément nécessaire, la visée étant presque automatique) et l’autre pour tirer à tout va. Au total, quatre armes seront déverrouillables : les pistoles, le fusil à pompe, les mitraillettes et le fusil à impulsion qui dégomme un peu tout sur son passage, chacune d’entre elles ayant ses particularités. En plus de tout cet arsenal, vous pourrez aussi utiliser grenades, flash, mines et autres pièges à ours. Oui il est comme ça le Deadpool.

En soit, les combats ne relèvent pas d’une difficulté extrême, on frappe en appuyant sur les deux touches de combat en ne sachant pas vraiment ce qui va sortir et on esquive en appuyant au bon moment à la manière de ce qui se fait dans les Batman Arkham. Vous l’aurez compris, le jeu Deadpool ne révolutionne guère le genre.






Linéarité est le maître mot du jeu. Au niveau de l’histoire d’abord, très peu approfondie, voir même plus que secondaire. La faute à un Deadpool qui s’en fiche un peu. Les plus novices peu familiers de l’univers Marvel et en particulier des mutants auront du mal à s’y retrouver, mais pour faire simple, Mr. Sinistre organise un plan machiavélique sur l’île de Genosha, une sombre histoire de clonage de mutants et Deadpool accompagné d’autres X-Men doit l’en empêcher. Voilà, c’est simple et c’est vraiment qu’un prétexte. Le level design suit le mouvement en nous proposant une suite de couloirs dans des environnements ternes où moult ennemis de plus en plus puissants nous y attaquent par vagues. Bonne nouvelle, pas de respawn infini des mobs.  Rien de neuf sous le soleil donc. Rajoutez à cela une caméra hasardeuse et l’on pourrait se demander l’utilité de ce jeu. Eh bien c’est simple, c’est un jeu Deadpool, et je vais vous expliquer dans la seconde partie pourquoi j’ai pris mon pied.

Note : 6/10


L’avis du fan

Ah Deadpool, ce grand malade schizophrène. On attendait depuis longtemps une bonne adaptation du personnage. Eh bien la voilà. Le truc formidable, c’est que High Moon Studios a très bien compris et respecté l’essence du personnage. C’est bien simple, le mercenaire n’en rate pas une. La scène d’introduction dans son appartement met d’ailleurs tout de suite dans le bain puisqu’on y retrouve le mutant sur son canapé, en train de se gratter généreusement les parties intimes, et il est possible d’interagir avec pas mal de truc pour se rendre compte que oui, il est bien dingue.

Ce qu’il faut savoir de Deadpool, c’est qu’il est conscient d’être un personnage de comics, et donc maintenant de jeu. Tout au long du soft, il va donc s’adresser à nous, appeler le studio pour se plaindre du rendu qui ne lui convient guère, tout est bon pour la déconne, le second degré et la parodie. Si le jeu souffre d’une linéarité et d’un gameplay absolument pas novateur, ces défauts sont très vite amoindris par la portée comique du personnage. Deadpool parle TOUT LE TEMPS ! Et je n’ai pas souvenir d’avoir entendu deux fois les mêmes dialogues. Un gros boulot d’écriture puisque cela ne tombe jamais dans le lourdingue (si tenté que l’on ne soit pas allergique à l’humour potache) et fait toujours mouche. Les fans de comics seront aussi ravis de voir des guests apparaître tels que Cable, Wolverine, Domino ou même Rogue, même si ces derniers sont vraiment relayés au second plan. Les scènes de dialogue entre Deadpool et ces derniers sont des plus savoureuses.

Bref, le personnage est ultra respecté, extrêmement drôle, je n’ai jamais autant ri en jouant à un jeu.

Note : 9/10





En bref

Pour ceux qui ne connaissent pas le personnage, qui sont réfractaires à l’humour en dessous de la ceinture et qui cherchent un bon beat’em all, passez clairement votre chemin puisque Deadpool souffre d’un gameplay basique et d’une linéarité à toutes épreuves. Pour les fans du personnage, ce jeu est clairement fait pour vous et vous ne regretterez absolument l’expérience proposée par High Moon Studios.


Deadpool – Développeur : High Moon Studios – Xbox360/PS3/PC – 65€

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