Cinéma Dans Ton Cinéma

[DTC] Sorties de la semaine


Cette semaine au cinéma, du pathos et du sang, les marques de fabrique de l’Oncle Sam.


Comme l'affiche, ce film est un portrait.
(Et comme vous l'avez remarquée, je n'étais vraiment pas inspirée pour la légende.)

Crazy Heart (Scott Cooper)

Si le nom de Scott Cooper ne vous dit rien, ne vous étonnez pas. Il s’agit en effet de son premier film en tant que réalisateur. Il a déjà tourné dans plusieurs longs-métrages et séries, mais comme acteur dans des petits rôles !

Crazy Heart c’est un peu le The Wrestler de la country. Vous n’y retrouverez pas Mickey Rourke, mais Jeff Bridges (The Big Lebowski, Tron) dans un répertoire semblable : il y joue un chanteur à la gloire dégringolante qui parcourt les routes de l’Amérique profonde pour continuer à rencontrer son public à travers ses concerts.

Vous retrouverez également Colin Farrell (Miami Vice, Alexandre) qui, apparemment, s’est décidé à abandonner un peu les rôle à brushings extravagants. On aura même le plaisir de voir les deux acteurs pousser la chansonnette (sans filets). Toutefois Crazy Heart n’est pas une comédie musicale, mais bien un drame sentimental comme seuls les américains savent en faire.

Les critiques sont très partagées. Certains y voient l’un des meilleurs rôles de Jeff Bridges tandis que d’autres lui reprochent son aspect trop consensuel, voire ennuyant.

Un avis plus objectif vous dira que le film a obtenu deux Golden Globes ainsi que trois nominations aux Oscar, dont deux pour le meilleur rôle principal.

Bon, dans un sens ça nous changera du Big Lebowski, mais dans un autre c’est toujours un plaisir de retrouver Jeff Bridges en figure centrale d’un film. A voir, peut-être plus en DVD qu’au cinéma.

Site officiel


Tous les stigmates de la femme noire et obèse américaine mis en contraste avec les ailes de papillon : la beauté de l'âme prime sur celle du corps... Un peu too much ?
Tous les stigmates de la femme noire et obèse américaine mis en contraste avec les ailes de papillon : la beauté de l'âme qui prime sur celle du corps... Un peu too much ?

Precious (Lee Daniels)

Precious, c’est le pathos américain dans toute sa splendeur.

Ce film au titre éponyme retrace la triste vie de Clareece Jones (Gabourey Sidibe), une adolescente élevée dans un ghetto tout ce qu’il y a de plus cliché, battue par sa mère et mise enceinte deux fois par son père. Mais sa scolarisation et sa rencontre avec d’autres femmes, belles et indépendantes, vont lui montrer entre autres choses que le monde n’est pas qu’obscurité et violence…

Ce film, qui a reçu le Prix du Jury lors de la 35ème édition du Festival de Deauville, a su attirer mon attention à travers sa bande annonce. Si la plus désastreuse des Amériques et des adolescences est mise en avant à travers des stéréotypes un peu navrants, on remarquera toutefois la présence de deux actrices dont le jeu vaudra sûrement le coup d’œil.

Je parle, au-delà de l’actrice principale, de Paula Patton (Hitch) et de Mariah Carey (Glitter), qui pourraient bien nous faire changer d’avis quant à leurs précédents choix cinématographiques et révéler un visage nouveau à travers ce drame-ci.

Sponsorisé par Oprah Winfrey (elle est partout !) et inspiré du livre de Sapphire, Push, doit-on s’attendre au pire ou au meilleur ? Car en matière de drames sociaux exubérants et pleurnichards, Hollywood nous a tout fait.

Au même titre que pour Crazy Heart, je dirais donc que ça vaudra sûrement le coup d’œil, mais peut-être plus en DVD qu’au ciné.

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Bon alors pour le coup, moi, Matrix + 28 jours plus tard ça ne m'évoque rien de bon -_- Mais allez, on va être sympa et on va dire : pourquoi pas ?

Daybreakers (Michael & Peter Spierig)

Daybreakers est le deuxième film du duo fraternel entre Michael et Peter Spierig. Ils nous avaient déjà offert Undead, parodie potache des films de zombies. Les avis à son sujet étaient très tranchés : si certains y voyaient un véritable hommage au genre, plein d’humour et de clins d’œil, d’autres n’y ont aperçu qu’un navet déplorable.

Pour Daybreakers, il faudra s’attendre à des critiques tout aussi contrastées.

Dans la lignée on ne peut plus originale des Nightwatch et des Twilight (pour ne citer qu’eux), le film traite du thème du vampire. Le pitch a toutefois l’avantage de nous présenter une petite touche différente puisqu’il nous présente une Terre sous l’emprise totale des vampires où les humains ne sont maintenus en vie artificielle que pour leur fournir leur ration de sang quotidienne. Toutefois, au sein de cette vision somme toute pessimiste, un gentil vampire biologiste qui refuse de se nourrir de sang humain (?!) travaille sur un substitut pouvant permettre aux siens de se nourrir sans avoir à nous parquer comme de simples poches alimentaires. Il est alors enrôlé par des résistants humains, avides de son aide et en quête de liberté.

Bon, là, certains d’entre vous doivent avoir très peur.

Toutefois, si on se penche sur le casting, on verra qu’on peut trouver quelques acteurs plutôt sympathiques comme Ethan Hawk (Bienvenue à Gattaca), Willem Dafoe (Spiderman) et… Sam Neill (Jurrasic Park, Merlin) qui ne s’était pas illustré par ses choix de film depuis longtemps…

Alors franchement, je ne sais pas quoi en penser. Mon côté geeke et emo sur les bords me dit « Vampiiiiires ! ? », mais je ne peux pas ignorer l’énorme WARNING rouge et aveuglant qui clignote dans ma tête.

La bande-annonce me laisse sceptique mais les différentes affiches de pub relèvent d’un second degré qui m’amène à croire qu’il peut y avoir du bon dans ce nouveau film aux dents longues. Je vous invite notamment à jeter un petit coup d’œil au site officiel, très bien fait, qui vous propose de visiter la banque du sang, de vous y inscrire, etc. On s’y croirait presque !

Daybreakers saura-t-il tenir ses promesses ? J’espère que l’un d’entre vous pourra nous donner son avis là-dessus ! 😉

Site officiel




A voir également :


Nine de Rob Marshall (Chicago). Alors il paraît que c’est un chef d’œuvre (enfin ça, c’est ce qu’on nous a dit, les avis sont plus contrastés que ça), pis y’a plein de chansons et d’actrices super canons et super bankables. Ils ont même réussi à caser Marion Cotillard dedans (oui, ENCORE). Les médias nous ont tellement rabâché à quel point Nine est hype et trendy que j’ai l’impression de connaître le film par cœur avant même d’être allée le voir. Alors du coup je n’ai pas envie d’en parler plus que ça. Non, vraiment pas.


Si je n’ai pas voulu dédier un espace ci-dessus à The Ghost-Writer de Roman Polanski (Le Pianiste), c’est un peu pour la même raison que Nine. Certains films ou réalisateurs sont tellement entourés de polémiques rasantes qu’on finit par se désintéresser totalement de leur œuvre. Et c’est peut-être dommage, puisque Polanski est à n’en pas douter un très grand Monsieur. En plus on assiste au « vrai » come back de Pierce Brosnan (ne me parlez pas de Mamma Mia ou de Percy Jackson) et on retrouve d’excellents acteurs comme Ewan McGregor. Vous noterez au passage que ça devient une habitude, là, entre ce film-ci, I love you Philip Morris et Les Chèvres du Pentagone, Obi-Wan envahit nos écrans ! Donc bon, je le dirai une fois, pas deux : allez voir The Ghost-Writer, ce sera sûrement un très bon film. Mais pour le reste, en s’en fout un peu.


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