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Voilà pourquoi Donkey Kong Bananza n’est (toujours) pas le system seller de la Switch 2

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J’ai passé tout l’été sur ce titre : Donkey Kong Bananza, première « vraie grosse » exclu de la nouvelle console de Nintendo – si l’on met de côté le bundlé Mario Kart World. Alors forcément pour une console avare en nouveautés, Donkey Kong Bananza c’était Day 1 pour moi. Et je me suis bien éclatée ! Mais pour autant mon constat est celui-là : Donkey Kong Bananza n’est toujours pas le system seller de la Switch 2. En même temps, avec plus de 6 millions d’unités vendues… en a-t-elle vraiment besoin ?! Non, et sûrement moins que nous qui « cravons » toujours l’arrivée du « Jeu » qui justifiera notre achat compulsif de juin dernier…

Tout d’abord j’aimerais qu’on ne se méprenne pas : j’ai passé un très bon moment sur Donkey Kong Bananza. Des dizaines d’articles partagent déjà un avis positif sur la toile, je n’aurai rien de bien constructif à y ajouter. Est-ce que ça en fait mon GOTY pour autant ? Loin de là. Et le system seller qu’on attendait ? Encore moins… Et je vous explique pourquoi en 3 points.

Pauline : le MacGuffin originel (mais pas original)

De la part d’une équipe qui avait proposé une approche intéressante du personnage de Pauline dans son précédent titre Super Mario Odyssey, on pouvait attendre mieux. Or dans Bananza Pauline est réduite au rôle d’un insupportable MacGuffin. Pour rappel :

Le MacGuffin est un prétexte au développement d’un scénario. C’est presque toujours un objet matériel (…), sa description est vague et sans importance. (…) L’objet lui-même n’est que rarement utilisé, seule sa récupération compte.

Merci Wikipedia qui nous ajoute quelques exemples pour que vous compreniez bien : la statuette du Faucon Maltais dans le film du même nom, ou encore le Saint Graal dans Indiana Jones.

En gros : là où on nous développait les prémices d’un personnage intéressant dans Super Mario Odyssey, Pauline n’est ici qu’un prétexte au déroulé de l’histoire et… ne sert à rien. Tel un vulgaire familier posé sur l’épaule, elle n’a aucune incidence sur le jeu. Ha, si. Elle permet à DK de lancer certains pouvoirs. Autant dire : elle aurait pu être absente et DK lancer ses pouvoirs sans elle sur l’épaule que ça n’aurait rien changé. Quelle déception ! C’est quoi cette pauvreté de traitement sur un personnage pourtant emblématique de la licence ?! Vilain Kazuya Takahashi, vilain !!! Voilà sûrement le point d’orgue de mon agacement sur ce jeu et j’avais besoin de vous vider mon sac direct.

HOU BANANA

Parlons des gimmicks assez insupportables parsemés tout au long du jeu. Et l’un d’eux en particulier : celui qui m’a valu quelques crispages de mâchoires et rires nerveux.

Le monde de Bananza est parsemé de cristaux de Banandium qui vous permettent de débloquer de nouveaux pouvoirs. À chaque fois que vous en ramassez un : le jeu marque une pause, lance une petite cinématique et vous hurle dans les oreilles un HOU BANANAAAA insupportable.

Savez-vous combien de cristaux de Banandium il y a en jeu ?

Plus de 300.

Autant vous dire que si on est déjà agacés au bout du 5è « HOU BANANAAAA« , je ne vous fais pas de dessin sur les 295 qui suivront. Outre ce paragraphe qui frôle la mauvaise foi, ce gimmick montre surtout les effets d’une mise en scène dépassée, un peu kitsch… terriblement japonaise ? En tout cas, je ne m’y suis pas faite, martelant frénétiquement toutes les touches de la manette pour abréger ce moment gênant… chose impossible malheureusement. Et je m’arrête là au risque de doubler l’argumentaire de l’aspect dépassé de ce move signature.

Nostalgie Country Secret Banana Emplacement à Donkey Kong Bananza

On n’apprend pas au vieux singe…

Quoi qu’on en pense, DK n’a pas le charisme de Mario. Et on pourrait dire la même chose de ce titre qu’on a probablement voulu trop comparer à Super Mario Odyssey. En même temps… la faute au marketing qui en a fait l’un de ses arguments massue ! Il faut dire aussi que pour les 40 ans de Mario en 2025, on attendait (et on attend toujours) « le » titre hommage qui viendrait épicer un peu ce line-up de lancement de console décidément bien pauvre… Alors oui DK Bananza n’est pas aussi réussi qu’Odyssey : ses protagonistes sont moins charismatiques, ses mécaniques moins mémorables, et sa mécanique star (tout casseeeer) peut-être pas aussi inoubliable qu’on l’aurait souhaité… Bien qu’il offre tout de même une petite vingtaine d’heures de jeu très plaisante, on n’a toujours pas entre les mains « le » jeu de la Switch 2 qui effacera ce petit sourire narquois à toutes celles et ceux qui continuent de maintenir que, ouais, « la Switch 2.0 » quoi.

Plus les semaines passent plus on se dit que le petit moustachu n’aura pas droit à sa crise de la quarantaine. Parce que, oui, au fond, quels titres pouvant arriver d’ici fin d’année remballeraient définitivement la Switch 1 au placard ? Sûrement pas un énième Hyrule Warriors, encore moins un Kirby Air Riders qui ne pourra pas faire face, quant à Metroid Prime 4 personne n’y croit… Non, définitivement, il devient de plus en plus clair que Mario n’aura pas droit à la célébration d’anniversaire qu’il mérite, et que nous devrons attendre encore quelques mois avant de voir le vrai system seller de la Switch 2 pointer le bout de son nez…

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