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[Test] Battlefield 4

BF4_Intro

Parc des expositions – 30 octobre – 8h50 AM.

L’escouade Delta tient le point C « Paris Games Week » depuis maintenant plus de 10 heures. Malgré les pertes subies durant la nuit, nous tenons toujours bon.

Toutefois, le moral est en berne, les munitions viennent à manquer et nous redoutons l’assaut inévitable qui se produira dans une dizaine de minutes.

Lorsque l’intercom crachote, nous entendons distinctement une voix robotique mais oh combien réconfortante annoncer « Commander Online ». L’espoir renait, les renforts tant attendus allaient enfin arriver, mettant fin à ce cauchemar que l’on nomme guerre.

Soudain, notre Commandeur prononça ses premiers mots : « C’EST QUI MOÏSE !? ».

Chienne de vie. Putain de noob. Nous sommes foutus.

 

PAN PAN RATATATATA BOOOOM PIOU PIOU !!!

 

Aucun lien avec l’introduction de l’article si ce n’est que la campagne solo ne contient pas d’animal canin (enfin si, j’en ai vu deux et ils sont morts). Peut-être est-ce dû à la centralisation du scénario sur la Chine, et qu’il semblait difficile de faire cohabiter les deux.

La campagne solo vous mettra donc dans la peau de Recker, un soldat muet (enfin je crois) du groupe d’élite « Tombstone » qui fera tout son possible pour ne prendre strictement aucune décision durant les 4 / 5 heures que durera son périple. (Il est même possible d’être RP jusqu’au bout, vous comprendrez en jouant…)

Vous pensiez qu’il était difficile de faire plus plat que le solo de BF3 ? Perdu…

Pour résumer : les Américains sont gentils, les Chinois aussi mais manipulés par un méchant. Du coup, les Chinois deviennent méchants et les Russes aussi (mais ça c’est normal, c’est les Russes). Du coup, les Américains vont sauver le monde en aidant les Chinois à redevenir gentils. Les Russes, eux, resteront méchants.

Peu de choses à dire au final sur ce solo, tant il est creux. Les missions s’enchainent dans des environnements divers, variés et surtout graphiquement irréprochables. Ceux-ci se termineront souvent comme un film de Michael Bay, mais avec plus de Chinois.

Bien que linéaires, les niveaux permettent un minimum de diversité puisque votre cheminement vous amènera dans des « salles » plus ou moins grandes vous laissant diverses options pour défourailler à tout va sur vos ennemis. Vous voulez la jouer au fusil à pompe, c’est possible. Vous voulez ordonner à votre escouade (d’un geste de la main, vous êtes muet ne l’oublions pas) d’occuper l’ennemi pour vous permettre de le contourner, c’est possible. Vous voulez rapidement finir la campagne pour passer au multi, rassurez-vous, c’est possible également.

A l’entrée de chaque nouvelle zone, vous trouverez des caisses vous permettant de vous ravitailler en munitions, et si le coeur vous en dit, de changer d’armes et gadgets. De plus, si vous voulez collectionner tous les dogtags pour vous afficher fièrement en multi comme vous êtes trop swag, le solo vous donnera un minimum de rejouabilité puisque plusieurs plaques sont cachées dans les niveaux. (Bon soyons honnête, soit vous vous en foutez royalement, soit vous irez voir sur youtube où elles se trouvent).

Pour les plus curieux d’entre vous, vous pouvez visionner le livestream que nous avions effectué sur les premiers niveaux. Ca se passe ici et il y a même Bonnie Tyler !

 

A bug’s life.

 

Commençons tout de suite par la note négative : au moment où j’écris ces lignes, il est assez compliqué de jouer au multi de BF4. Freezes et lags en jeu, perte du son sur certaines maps, plantages serveur, bref il est fréquent de passer plus de temps à relancer une partie qu’à la jouer. Espérons un correctif rapidement.

Cependant, lorsque tout fonctionne parfaitement, c’est un vrai plaisir. Rentrons donc maintenant dans ce qui fait la force et la richesse de BF4 : son mode multi.

Petit tour d’horizon : Composé de 10 maps, voici ce qui ne change pas. L’éternel Battlelog… Toujours 4 classes malgré quelques modifications : Assaut, Soutien, Ingénieur, Eclaireur. Possibilité de jouer à 64 sur la même map. Graphiquement excellent. Et toujours la présence des modes Conquête / Domination / Ruée / Match à mort en équipe ou en escouade.

 

Deux nouveaux modes de jeu font leur apparition : Benny Hill Anéantissement et Désamorçage.

L’Anéantissement consiste à faire exploser différents points adverse sur la map. Il faudra donc ramasser une bombe et l’amorcer sur un point, puis la protéger jusqu’à son explosion. Bien évidemment, l’équipe adverse tentera de faire de même, et puisqu’il n’y aura toujours qu’une seule bombe disponible en même temps, le porteur de celle-ci devient une cible prioritaire. Comprenez par là que la position de la bombe est toujours visible à l’écran, en la ramassant, vous aurez donc potentiellement 32 personnes à vos basques.

Le mode Désamorçage se joue en 5 contre 5 et consiste à faire exploser un seul et unique point défendu par une équipe. La difficulté réside dans le fait qu’il est impossible de respawn. La mort impliquera donc soit de se faire relever par un équipier (mais une seule fois), soit d’attendre la fin du round.

EA nous promettait également du lourd avec le système nommé LEVOLUTION. Il s’agit « simplement » de la destruction d’environnement poussée à l’extrême : bâtiments voire immeubles entiers qui s’écroulent, barrage détruit ayant pour conséquence d’inonder la totalité de la map, impact de missiles dans la route, etc.

Ce sytème pourra amener une modification radicale de la map (Zone Inondée), modifiera quelque peu la stratégie (immeuble détruit sur Siège de Shangaï), ou sera parfaitement anecdotique. Sans révolutionner le genre et amener l’extraordinaire révolution que nous promettait EA, il reste fort plaisant de voir la map évoluer constamment en fonction des actions des joueurs, de voir un pan de route disparaître devant sa jeep, ou mourir en se prenant un pont sur le coin de la tête.

 

Capitaine Commandant mon Capitaine Commandant.

 

Sans être une nouveauté, BF4 célèbre le retour du « Commander », déjà présent dans BF2 & 2142. Cependant, à la différence de BF2, le Commander ne sera pas présent physiquement sur la map. Il sera donc entièrement tourné vers la gestion de ses ressources, et cherchera au maximum à contrecarrer les actions du Commander ennemi.

Ayant une vision en temps réel de ce qui se passe sur la map, le Commander aura à sa disposition en début de partie quelques pouvoirs de base (IEM, alerte missile de croisière entre autre). Les autres pouvoirs seront débloqués par la prise de points précis sur la map.

Cela oblige donc le Commander à coordonner ses actions avec celles des joueurs présents sur le terrain, et surtout à donner des ordres d’attaque / défense aux chefs d’escouade (en espérant qu’ils les respectent).

 

 

Le Commander aura également une barre de compétence qui se remplira en fonction des points qu’il gagne. Différents paliers se débloqueront en fonction de l’avancement, et lui donneront la possibilité d’effectuer quatre nouvelles actions : promotion d’escouade, largage de munitions ou de véhicules, déploiement rapide des troupes sur la carte.

Avec l’ajout de ce « mode », EA renforce sa volonté d’amener un vrai jeu d’équipe. D’un point de vue graphique / fonctionnement global, nous sommes face à un BF3.5, toutefois les modifications de gameplay et les nouvelles maps rendent le multi beaucoup plus stratégique et font de BF4 le digne successeur de BF3. En espérant que les quelques bugs présents soient corrigés rapidement pour que le plaisir soit complet.

Battlefield 4 – PC / PS3 / PS4 / Xbox 360 / Xbox One – Entre 45 et 70€

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1 Comment

  • Reply
    Eskarina
    11 Nov 2013 6:36

    Dommage que la note du solo plombe tout vu que c’est un jeu pensé pour le multi. Et mis à part les problèmes de serveur on s’amuse bien !

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