Kapow! Lectures 1

[Kapow!] Batman : The Long Halloween

La fin du mois ayant été rude et les nouvelles parutions mensuelles pas encore sorties, aujourd’hui je vous parle donc d’un classique, d’un must have même : Batman : The Long Halloween, écrit par Jeph Loeb.

Un nouveau tueur en série frappe sur Gotham, et il n’a l’air de s’en prendre qu’à l’entourage de Carmine Falcone, le roi de la pègre. Sa particularité ? Il ne tue que les jours de fêtes et les vacances, à l’aide d’un calibre .22 non identifiable et en laissant toujours un objet symbolisant le jour du meurtre (une boîte de chocolat pour la St Valentin, un Leprechaun pour la St Patrick…). C’est donc logiquement que la presse va le surnommer Holiday. Batman s’allie à Gordon et au procureur Dent nouvellement élu pour trouver qui est ce mystérieux criminel  pour ce qui va être le plus long Halloween qu’ils aient connu.

Batman, Gordon, Dent, le trio restera-t-il soudé ?

Voilà le point de départ de The long Halloween, écrit par Jeph Loeb et dessiné par Tim Sale. Loeb se base sur le Year One de Miller, qui a réactualisé les origines du Caped Crusader, et nous plonge dans un pur polar noir, nous rappelant que Batman est avant tout le plus grand des détectives. Point de fantastique, c’est juste une histoire de flics et de voyous. Un ton profondément réaliste donc, et même si les Joker et consort font leur apparition, ils n’en restent pas moins spectateurs. Sans temps morts, très bien ficelée, cette enquête arrivera même à faire douter Wayne de ses alliés. Nolan se sera d’ailleurs inspiré de la relation Batman/Gordon/Dent pour son The Dark Knight. De plus, on retrouve une ambiance comparable au TDK de Frank Miller : violente et très psychologique, replongeant Bruce Wayne dans son passé douloureux. A travers ces 300 pages, Loeb s’attarde sur la mince frontière entre la loi et le crime, la justice masquée ou non. Quel personnage est le mieux placé que Dent pour marquer cette dualité ? Personnage qui à force de flirter avec cette limite, la dépassera pour devenir le Double-Face que l’on connait et ce pour le bien de Gotham.

"Coucou !"

Et si le boulot de Loeb pour rendre cette histoire si crédible, si tendue, est une pure réussite, il ne faut pas oublier l’incroyable prouesse de Tim Sale, qui réussit à rendre cette œuvre intemporelle. Impossible de caler une année sur l’histoire, quoi de mieux pour rester indémodable ? Et jamais Batman n’aura eu une telle classe, perché sur un immeuble, avec sa cape qui n’en finit pas. Toutes ses apparitions sont magistrales tant dans sa posture que dans les effets de lumière. Un travail sublimé par la colorisation de Gregory Wright qui est pour beaucoup de chose dans le rendu de l’atmosphère finale. Ses cases en noire et blanc seul élément de couleur, à la manière d’un Sin City, sont magnifiques.

Des doubles pages somptueuses.

Magnifique travail en noir et blanc de la part de Gregory Wright.

Un petit bijou donc, qui a été réédité il n’y a pas longtemps en VF en version Absolute. Comptez alors environ 65€ (oui c’est cher, merci Panini). Pour ceux qui n’ont pas envie de mettre une telle somme, et qui ne sont pas rebutés par l’Anglais, faites comme moi, et procurez vous la VO pour environ 15€.

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1 Comment

  • Reply
    Empathy
    04 Juin 2011 9:17

    Effectivement, la réédition de Panini commence à dater un peu.
    Pourtant le vendeur d’autocollants ayant tendance à faire de la merde avec ses éditions bas de gamme a pour une fois fait un travail d’excellente qualité sur celle-ci et elle vaut bien ses 65€

    De toute façon, tandem Loeb & Sale, forcément ça peut donner que du bon et ça reste pour moi LE meilleur Batmant qu’il m’ait été donné de lire. (sachant en plus que même un néophyte dans l’univers de Batman pourra le lire sans se sentir perdu)

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