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[Loading] Koroeskohr : L’histoire du FPS


Aujourd’hui Koroeskohr nous revient avec un [Loading] de taille puisqu’il va causer histoire du FPS ! Du haut de ses 16 ans son article m’a (une fois de plus) mis une grosse claque dans la gueule. GG.


Ah, le FPS. Un style de jeu si particulier qui a su envoûter des millions de joueurs à travers le monde. Bien que très masculin, il n’en reste pas moins que la gente féminine est présente ! J’en prends pour exemple les filles qui crient lors d’une partie de Call of Duty. C’est tout de même fréquent, non ? Ah ce sont des enfants ? Au temps pour moi.

Enfin !

Il était une fois l’histoire de deux hommes, Steve Colley, et Jim Bowery qui, respectivement, développèrent les premiers jeux du genre, j’ai nommé Maze War et Spasim. Ils sortirent tous deux en 1974, et étaient déjà faits pour le jeu en réseau. Ils ont été considérés comme révolutionnaires à l’époque, et ce n’était que le début. Comme quoi le Medal of Honor dans ta console ne date pas d’hier.



Le jeu Maze War, où le joueur adverse était représenté par un oeil.


1980. Une belle époque, j’en suis convaincu. C’est à ce moment qu’Atari décide de sortir sur bornes d’arcade Battlezone. L’effet 3D était généré par un simple enchevêtrement de lignes droites donnant l’illusion du relief. Le public en redemande, c’est à partir de là que le genre fait parler.

La première démocratisation du genre aura lieu sept ans plus tard, par la sortie sur Atari ST de Midi Maze. Encore une fois, le network gaming sera mis en avant grâce aux ports Midi de ces consoles.

Et là, c’est le drame. Wolfenstein 3D. WOLFENSTEIN 3D, QUOI ! Je crois que je réveille des souvenirs parmi certaines personnes.

Ce jeu, sorti en 1992, pose les fondements du genre. En effet, on incarne BJ Blazkowicz, un soldat Allié,qui tente de s’échapper d’un château Nazi durant la seconde guerre mondiale. Ça me rappelle vaguement quelque chose. M’enfin.

Wolfenstein 3D, donc, est sorti depuis sur sept plates-formes différentes. Le souvenir perdure, le genre avec. Son originalité a résidé dans le fait qu’il a été le premier à reprendre des faits historiques réels afin d’en tirer un jeu. Je doute que cela ait été approuvé par tout le monde, mais cela lui fit une bonne publicité.



On continue dans du phat stuff avec Doom, oui mesdames et messieurs ! Ce jeu est probablement l’un des plus influents dans toute l’histoire du jeu vidéo ! Se battre contre des hordes de démons, d’esprits, ou contre le Diable lui-même… Rrr, à soulever la table sans les mains ! Et ceci fut possible un an après Wolfenstein 3D, soit en 1993. Ce jeu a évidemment été controversé. Les thèmes sataniques, la grande violence, et toutes les choses bien crades qu’on peut extraire d’un monstre éventré à coups de pistolet ont quelque peu choqué, se faisant ainsi appeler un « simulateur de massacre » (traduction approximative) ; les deux auteurs du massacre de la Columbine High School en 1999 auraient apparemment été de fervents joueurs, et on commença à se poser des questions quant à la violence dans les jeux.

Sinon ; pour vous donner quelques chiffres, Doom c’est 10 millions de téléchargements en une année, c’est un terme à part entière pour désigner le type de jeu (le doom like), un film, 10 jeux sur la franchise… C’est grand. C’est aussi le premier jeu à utiliser le LAN : aventure en coop, deathmatches endiablés, les prémices de nos jeux d’aujourd’hui !



Petite ressemblance avec Wolfenstein, non ?


On continue avec une avancée dans le réalisme en 1994, premièrement grâce à Rise of the Triad du studio Apogee. Ce jeu ouvre les portes de l’immersion par la possibilité de détruire les sources de lumière, de casser les vitres, de sauter, ou encore de marquer les traces de balles dans les murs.

Deuxièmement, nos bons amis du studio Bungie sortent le jeu Marathon qui offre au joueur la possibilité de regarder dans toutes les directions. Une révolution, n’est-ce pas, puisque les jeux précédents ne permettaient que certains angles, et que sur un unique plan horizontal pour certains.

Sinon, Duke Nukem, ça vous parle ? Ça devrait, en effet ! Duke Nukem 3D, un FPS édité par le studio 3D Realms, sort en 1996 sur PC. On y incarne donc Duke, envoyé par le gouvernement pour stopper une invasion alien. L’originalité dans ce titre résidait dans la diversité des armes et du bestiaire, ainsi que l’apparition du viseur, et d’une vue à la troisième personne. Peut-être le saviez-vous, mais avant Duke Nukem 3D, il y eut deux autres opus, qui étaient des jeux de plates-formes !



Cette même année, on a pu voir apparaître sur nos machines le premier FPS entièrement réalisé en trois dimensions, j’ai nommé Quake. Le moteur de ce jeu a ouvert la voie à Half-Life, ou encore Resident Evil 2 par la suite. Enfin, il a pour la première fois ouvert les portes du multiplayer en online, grâce aux balbutiements d’Internet ! Personnellement, j’étais fraichement né, et j’étais loin de tout ça… Pourquoi, maman, papa, pourquoi ? Ah, souvenirs, comme ce modem qui criait à la mort quand on l’allumait…

Allez, je vous sens trépigner d’impatience, vous voulez du nom qui fait trembler, qui donne des frissons… Goldeneye… *brr*

Eh oui. En effet, 007 Goldeneye, en 1997, a été le premier succès en matière de FPS sur console. On s’en souvient tous pour son mode multijoueur vraiment excellent, pour la précision des contrôles, et pour son histoire tout de même passionnante. Ce jeu a été plébiscité à sa sortie, il est adulé aujourd’hui, ce qui fait de lui l’un des plus grands FPS de l’histoire.

Décidément je vous gâte aujourd’hui. Vint ensuite Half-Life en 1998, suivi de Unreal. Le premier est devenu une référence grâce à son scénario des plus spectaculaires, qui a su prouver qu’un FPS pouvait en avoir un (intéressant je dis bien). Il a eu une suite que l’on connait tous, Half-Life 2, tout aussi aimé que le premier opus. Le second titre n’a pas réellement marqué en lui-même. Ce qui reste de lui aujourd’hui est l’Unreal Engine, qui est toujours l’outil le plus répandu pour la création de FPS.



Voici ensuite une des plus grosses bombes au niveau de la franchise, je veux bien sur parler de Medal of Honor, en 1999. Il met en scène un soldat Allié durant la seconde guerre mondiale. Tiens, j’ai l’impression d’en avoir déjà parlé. Peu de nouveautés après tout, juste un remix de tout ce que j’ai dit avant, avec un nombre de jeux différents absolument aberrant, de l’ordre d’une trentaine… Pour l’anecdote, le Guinness Book of Records 2008 a attribué à la série le titre de « Franchise comptabilisant le plus de ventes ».

Un nouveau millénaire amène forcément de nouveaux jeux spectaculaires, comme le fut Halo : Combat Evolved. Sorti en 2001, ce jeu des studios Bungie est aujourd’hui une référence du FPS sur console. Microsoft a casqué méchamment pour avoir l’exclusivité, et finalement, je ne pense pas qu’il ait eu à le regretter après ça. Deux mots : Master Chief.



Je souhaiterais maintenant vous parler d’un FPS qui n’a pas réellement été une icône, mais qui me tient à coeur : Red Faction. Non, ce jeu n’a pas été le précurseur d’une longue série. Non, il n’a pas généré des millions et des millions de bénéfices. Ce jeu a juste su être extrêmement captivant. L’histoire se déroule sur Mars. Ultor, le dictateur sur place, expérimente ses nano-robots sur des mineurs (qui minent, pas des enfants), et dissémine une grave maladie par ce biais. La Red Faction, un rassemblement de mineurs, résiste, et tente de défaire Ultor de ces méthodes barbares.

Un mode multijoueur était présent, même si je me souviens que j’étais vraiment très mauvais. Mais on s’amusait 🙂

La grande particularité de ce jeu était le Geo-Mod. C’était une feature qui permettait au joueur de détruire tout son environnement avec les armes explosives ou les excavatrices que l’on pouvait conduire au cours de la campagne. Malheureusement, elle n’a pas été utilisée au mieux, elle faisait vraiment gadget : on ne pouvait pas détruire les portes bloquées ou un abri en béton permettant d’aller activer un interrupteur, donnant au jeu une linéarité plus que repoussante. Mais bon, quand on aime, on ne voit que les bons côtés !

Ça y est, je pense que je parle à énormément de monde à présent. Attaquons nous à la plus GROSSE BOMBE FPS DE L’HISTOIRE ! Call Of Duty, sorti en 2003 sur les consoles de la génération GameCube-PlayStation-Xbox, a explosé des records de vente à sa sortie ! Mais ce titre n’a évidemment pas été le succès le plus flagrant puisque sont venus plus tard, sur consoles de nouvelle génération la série Modern Warfare. Je dis « série » car ce sont ceux qui ont été développés par Infinity Ward, au lieu de TreyArch précédemment, et également grâce à l’über-puissance des deux titres qui ont tout simplement cartonné !

Modern Warfare 2 a, au jour de sa sortie, réalisé 310 millions de dollars de chiffre d’affaires, explosant ainsi le record détenu par GTA IV. Mais il a été aujourd’hui battu par Halo Reach, et Black Ops !



Je finirai sur le jeu qui a poussé le réalisme à son paroxysme, qui a su recréer une ambiance réelle, où l’immersion était immense, le dénommé Crysis. Ce jeu développé en 2007 a malheureusement beaucoup laissé de côté le scénario pour se concentrer sur le réalisme : en effet, il est possible d’y interagir avec absolument tout. On peut découper des arbustes avec une arme et ramasser le bout de tronc tombé afin de s’en servir de projectile, on peut casser les murs d’une maison, tout est vraiment fait pour pousser le joueur à devenir le personnage. Cela est permis grâce au CryEngine2, digne successeur du premier du nom, utilisé dans le jeu Far Cry.

Ceci a toujours été l’un des rêves les plus fous des joueurs, et même si les prémices de cette technologie s’inspirent du Geo-Mod, elle n’en reste pas moins quelque chose de nouveau qui change notre perception du jeu.

Pour conclure, je dirais que le FPS est le genre qui a surpris le jeu vidéo lui-même. C’est celui qui a su faire le plus de progrès depuis sa création, et il n’a pas fini de nous surprendre. L’histoire reste encore à écrire, nous la faisons tous les jours en jouant à nos jeux préférés, et c’est pour ça qu’il faut passer au moins une heure par jour sur sa console. Sinon l’histoire n’avance pas, m’voyez.

Sur ce, je vous remercie d’avoir prêté attention à mon Loading malgré tout assez conséquent, et vous dis à bientôt car j’en ai encore d’autres dans la tête 🙂


Le grain de pixel d’Eskarina :

[Loading] est une rubrique publiée tous les jeudi, et c’est la vôtre. Elle a pour but de publier sur le blog les écrits / dessins / etc. de nos lecteurs. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos tests, strips, coup de cœur et de gueule si vous voulez les faire partager sur Kiss My Geek ! Vous pouvez nous envoyer tout ça à eskarina@kissmygeek.com et à oujiz@kissmygeek.com.


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5 Comments

  • Reply
    John Scarr
    29 Déc 2010 1:23

    Très sympa comme article, je connaissais déjà à peu près l’histoire du Fps mais c’est toujous bon de réviser ses classiques. J’aurai bien mis System Shock et Deus Ex, même si se sont des Fps bâtards (voir Jedi knight) ils ont apporté un Gameplay assez différent. Mais on ne peut pas parler de tout :p

  • Reply
    pepit0
    29 Déc 2010 6:06

    J’aime beaucoup, vraiment très bon article mais selon moi tu oublie une chose de taille.
    Tu parles de Half Life qui certes fut un énorme succès. Mais tu n’évoques pas un de ses mods qui est à la base selon moi de l’enorme dévellopement de l’Esport mondial ainsi que de sa grande popularité aujourd’hui. Je parle bien sur de Counter Strike !

  • Reply
    Oujiz
    29 Déc 2010 11:34

    Sweeet, nice work 🙂

  • Reply
    Kaiymu
    30 Déc 2010 2:15

    Victor, bravo :O !

  • Reply
    Rico
    04 Jan 2011 6:54

    Mais ou est perfect dark 64 ? !!!
    Rareware c’est goldeneye mais c’est surtout perfect dark !!!

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