Les première épreuves du bac approchent dans le calendrier. Que les révisions avancent ou pas, il est temps de faire une pause. Parce que vous l’avez mérité, vous le savez au fond de vous. Mais pour optimiser votre pause, plutôt que de regarder Roland Garros, rien de tel qu’un jeu vidéo qui permet de réviser certaines notions de philosophie ! Voici une sélection qui vous permettra de réviser sans réviser. Merci qui?
Le programme de terminale en philosophie est particulièrement riche en idées plus ou moins hardcore regroupées en cinq notions principales: le sujet, la culture, la raison et le réel, la politique et enfin la morale. Chacune de ces thématiques pourrait être abordée à travers une multitude de jeux vidéo, de façon plus ou moins pertinente. Vous trouverez ici probablement quelques pistes à explorer, mais la liste est loin d’être exhaustive. N’hésitez pas à y ajouter vos idées en commentaire !
La raison et le réel
The Stanley Parable
La raison est la faculté de l’être humain à émettre des jugements lui permettant notamment de discerner ce qui est vrai de ce qui est faux. La raison permet de construire une méthode de pensée ordonnée capable de discerner le réel de l’imaginaire.
The Stanley Parable est justement le jeu qui met à mal la raison. Pour reprendre les propos des concepteurs: Vous incarnez Stanley, et vous n’incarnez pas Stanley. Vous suivez une histoire, et vous ne suivez pas une histoire. Les contradictions suivent les contradictions et les règles sont sans cesse brisées.
L’irrationnel joue avec les règles rationnelles auxquelles le joueur s’est habitué, cherchant à le perdre pour mieux le guider vers une autre réalité. Et dans l’irrationalité poussée à l’extrême de The Stanley Parable, une autre forme de réel bien subjective prend naissance.
The Stanley Parable – Galactic Cafe/Everything Unlimited Ltd. – PC – 15€
Prey
La raison permet de rendre compte par un processus logique, mathématique, des réalités du monde. Par expérience, par observation, l’Homme identifie des schémas qui ne changent pas dans le temps. Un chat ressemblera toujours à un chat, une table à une table. Ces schémas permettent d’ordonner les idées et de remplacer les choses réelles par des apparences sensibles.
Prey joue avec les apparences. Il vous donne à voir une réalité, telle les ombres de la caverne de Platon. Une table n’est pas une table, même si elle y ressemble. Avec ses mimics, petits aliens polymorphes, Prey rend le joueur méfiant de toutes les apparences. Dans chaque objet se cache potentiellement un ennemi.
Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg, la réalité que l’on vous montre n’est pas forcément la réalité des choses. Et affronter la réalité, sortir de la caverne, suppose d’abandonner sa raison et ses schémas pour accepter de nouvelles lois rationnelles.
Prey – Arkan Studios Austin/Bethesda Softworks – PS4/PC/Xbox One – 10€
Keep Talking and Nobody Explodes
De nos jours, un nouveau paradoxe est désormais socialement accepté: la réalité virtuelle. Une réalité non-réelle. La réalité virtuelle donne à voir une apparence numérique qui se superpose à notre réalité quotidienne. L’esprit du joueur est dans un univers tandis que son corps physique en parcours un autre.
Le concept est même poussé à l’extrême dans Keep Talking and Nobody Explodes. Un joueur est plongé dans une salle virtuelle où une bombe attend d’être désamorcée, tandis que les autres joueurs restent dans la réalité, donnant leurs instructions lues dans un manuel de désamorçage. L’entraide, l’écoute et la communication sont les maîtres mots de la réussite.
L’ironie du jeu réside dans le fait que ni le réel ni le virtuel ne peuvent s’en sortir seul. La réalité virtuelle démontre le lien existant entre apparence et réalité, et Keep Talking and Nobody Explodes place la réalité en position de sauveur nécessaire de la virtualité.
Keep Talking and Nobody Explodes – Steel Crate Games – PC/PS4/Android – 15€
Bien entendu, si vous avez d’autres jeux qui pourraient aider les bacheliers à enrichir leurs connaissances, postez-les en commentaires! Bon courage…
La suite du Dossier est par ici: La politique