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[Test] Kirby : Au Fil de l’Aventure

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Les jeux vidéo, j’y suis entré par Kirby, et j’en sortirai -peut-être- par Kirby. Une histoire d’amour vidéoludique vieille de plus de 15 ans désormais, qui se poursuit via un nouvel épisode sur Wii. Sorti il y a plusieurs mois aux États-Unis et au Japon sous l’appellation « Kirby : Epic Yarn« , le voilà qui déboule chez nous affublé du titre « Kirby : Au Fil de l’Aventure« .

Alors, ça sonne peut-être moins glorieux, mais c’est finalement plus proche de l’ambiance bon enfant et décontractée que nous offre le jeu.

« Hiiiiiyaaaaaah ! » (© Kirby)

L’histoire en elle-même, si elle n’atteint pas le niveau de naïveté de Mouse Attack, n’augure pas d’un mélodrame poignant. La bouboule rose, en voulant satisfaire son légendaire appétit, s’attire les foudres du sorcier Maillalenvers, que l’on devine bieeeeen maléfique. Ni une ni deux, Kirby se fait enfermer dans une chaussette magique (oui, je sais), et découvre un monde où tout n’est que fil et tissus, y compris lui. Il y fait la connaissance du Prince Ponpon et du Royaume de la Courtepointe, mis à mal par le méchant magicien. Afin d’ajouter toujours plus au côté adorable du soft, cette petite histoire nous est narrée par une voix-off qui prend différentes intonations selon le personnage à interpréter, comme un gentil papa qui lit un conte à son enfant sage avant de dormir. Yep, au moins aussi mielleux que ça.

Tout n’est que douceur et tendresse dans le jeu. Une partie de 2 minutes donne des envies irrépressibles de câlins, Kirby pousse des cris terriblement mignons et on assiste à des scénettes inter-niveaux naïves, mais tellement craquantes. Il faut bien entendu parler de la réalisation globale. Drapé dans une 2D qui se permet le luxe de faire oublier que l’on n’est pas en HD (prévoyez un bon câble YUV quand même), le jeu offre à nos oreilles de douces mélodies interprétées pour la plupart au piano, et absolument remarquables. Mention spéciale pour les niveaux enneigés, aux sonorités de carillons à la fois oniriques et entraînantes.

La direction artistique est merveilleuse, parfaitement maîtrisée, du bonheur sur DVD. J’aurais du mal à continuer de parler de l’aventure sans ajouter des superlatifs dégoulinants de guimauve, passons donc aux autres points.

« Double-droite, j’ai dit ! » (© Chkao)

La wiimote tenue à l’horizontale, façon NES (visualisez New Super Mario Bros Wii ou DK returns), l’on manipule Kirby ou le prince Ponpon (pour le second joueur) de façon assez singulière pour un épisode de la série.

Oubliez l’aspiration et le vol de pouvoirs. Dans ce royaume, le héros de Dreamland n’est plus qu’un fil, et l’air lui passe au travers. Impossible de voler au-dessus des niveaux également, il faudra sauter à la façon d’un quelconque plombier.

Pour palier à cela, Kirby dispose d’un fil qu’il utilise comme un fouet, pour se défaire de ses ennemis, pour s’agripper partout, pour faire une pelote, etc… Ces capacités sont bien exploitées dans des niveaux au level design qui met du temps à s’affirmer. Ainsi, on apprendra au fur et à mesure à se balancer façon Tarzan, accroché à des boutons, à tirer un pan du décor pour rapprocher une plate-forme, ou révéler de nouveaux passages, ainsi que d’autres trouvailles bien senties.

S’il n’arrive pas à la cheville d’un Mario Galaxy niveau variété des situations, ce Kirby sait tout de même se diversifier, notamment par le biais de transformations spécialement conçues pour des passages bien spécifiques du jeu. Char d’assaut, 4×4 ou camion de pompier (shiny red firetruuucks !), chacun offre un gameplay propre, et donnent l’occasion à la wiimote de rappeler qu’elle existe pour autre chose que ses boutons de façade.

Tiens, les boutons, parlons-en. Si l’ensemble s’appréhende en deux secondes et demies, le dash (deux fois une direction sur la croix) semble avoir du mal à sortir. Manipulation simple et jusque-là toujours réussie dans les précédents opus, elle paraît ici mal s’accommoder de la croix toute miteuse de la Wiimote, et peut faire rager lors de certaines séquences. Ce souci mis à part, tout se joue sans problème. Mais alors aucun problème.

« Heu, déjà ? » (© Chkao)

Car oui, le jeu se laisse jouer sans difficultés majeures (outre les soucis énoncés plus haut), du moins si on le fait en ligne droite. Les obstacles sont gentillets, l’action mesurée, voire mollassonne sur les premiers niveaux. Pompon sur le gâteau, on ne peut PAS mourir. Que Kirby se fasse attaquer, écraser, aplatir contre un bord, bombarder, qu’il tombe ou qu’il se brûle, il pourra continuer l’aventure comme si de rien n’était, perdant juste une bonne partie de ses perles.

Ces perles-là sont au coeur d’un système qui permet de faire passer la pilule de la facilité exagérée, en offrant un système de scoring léger, mais efficace. Chaque perle a une valeur, et bien sûr, il faut aller dénicher les plus intéressantes dans des recoins moins faciles d’accès que les simples petites perles. Ce faisant, on fait monter un compteur de combo qui n’a d’autre intérêt que d’instaurer un record. Si Kirby se fait toucher, le compteur retombe à zéro, et vous pouvez dire adieu à votre run parfait. Cela pourrait en motiver certains… A savoir aussi : détruire un ennemi autrment qu’en le lançant sur un autre ne vous donne aucune perle. Préparez bien votre coup !

C’est en tout cas qui peut sauver le jeu, qui autrement se finit en approximativement six heures en traçant, plus si l’on veut tout débloquer. Cela passe par des re-runs de certains niveaux imposés par des petits PNJ, où l’objectif est différent : Atteindre un certain nombre de perles, trouver cinq personnages planqués dans le décor… Ces épreuves ne sont pas des plus passionnantes, il faut l’avouer, et gonflent comme elles peuvent la durée de vie. Certaines peuvent même donner un peu de fil à retordre, mais seront balayées avec un soupçon de ténacité. Pour comparaison, j’ai mis dix-huit heures pour plier le jeu dans tous les sens, et je suis du genre à prendre mon temps.

Au final, Kirby : Au Fil de l’Aventure est un titre certes pas indispensable, mais très bien ficelé (ha ha), avec sa touche unique, sa réalisation sans faille et cette onctueuse couche de douceur  devant laquelle on a du mal à résister. Une moyenne d’un d’aaawwwww toutes les cinq minutes, et un sourire affiché durablement. De la joie en boîte, voilà ce qu’est (encore une fois) ce Kirby.

  • réalisation bétonnée, musiques enchanteresses
  • craquant et mignon, de façon infinie
  • très plaisant à jouer
  • système de scoring, là où on ne l’attendait pas !

  • facile, sauf dans de rares exceptions
  • débuts un peu mous
  • fichue croix de Wiimote…
  • vous reprendrez bien un peu de sucreries avec votre guimauve ?

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1 Comment

  • Reply
    Koroeskohr
    16 Mar 2011 5:33

    Je le prends pas parce que j’ai pas vraiment le temps, mais faut dire que ça me fait envie :3

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