Retour sur le deuxième numéro du bimensuel Deadpool sorti ce 17 mai en kiosque. Souvenez-vous, dans les précédents épisodes, Wade alors devenu extrêmement riche n’avait pas trouvé mieux que de devenir pirate pour s’occuper. En compagnie de Bob, il s’est alors frité proprement avec d’autres terreurs des océans pour finalement se lasser et décider de passer à autre chose. Il se retrouve alors seul et en plein doute sur son bateau, à chercher ce qu’il pourrait bien faire de sa vie. La réponse ne se fait pas attendre, Deadpool veut devenir un X-Man ! Deux épisodes signés Daniel Way pour le scénario et Paco Medina pour les dessins.
Si les épisodes précédents étaient très sympathiques, ceux-là le sont d’autant plus pour une seule et bonne raison : Deadpool est tout seul. Et l’on sait très bien qu’un Wade livré à lui-même nous promet de belles perles schizophréniques. Et ça ne loupe pas, pendant la bonne moitié de la revue le mercenaire discute avec lui-même, part dans ses propres délires et hallucinations et se met dans des situations improbables mais extrêmement drôles. Il faut dire que s’enfoncer une lame dans la cuisse pour remplir un seau de sang servant à appâter des requins, pour ensuite plonger au beau milieu des bestioles, tout ça pour passer le temps, c’est un concept à étudier. On retrouve notre Deadpool habituel en somme mais en proie au doute, ce qui est assez rare pour le souligner et bien écrit pour le coup. Il abusera des coups les plus tordus pour se faire accepter des X-Men après que Cyclope l’ait envoyé paître (on se demande bien pourquoi) et je dois avouer que c’est un pur régal.
Côté dessin, après le style cartoonesque de Shawn Crystal qui ne m’avait pas plu du tout lors des épisodes précédents, on passe à celui de Paco Medina, plus conventionnel qui sans être extraordinaire s’avère tout à fait convenable. Cependant, il me semblait que le visage de Deadpool était bien plus abîmé. Mais après tout, chacun à sa propre vision du personnage.
Un petit mot sur nos chers mutants, l’histoire se passe au tout début de la saga Utopia. Il y a donc un énorme retard par rapport aux parutions actuelles. On pourrait se rassurer puisque Panini est en train de lancer l’opération Flashforward qui consiste à réduire l’écart entre les parutions américaines et françaises. Eh bien non, puisque figurez-vous que seule la revue Deadpool ne sera pas concernée et aura même un retard qui augmentera de trois mois d’ici la fin de l’année. Que voulez-vous, la logique selon Panini.
En bref, un très bon cru que ce Deadpool #2 qui voit le personnage évoluer humainement (enfin, autant que Wade le peut bien sûr) tout en restant le dégénéré que l’on aime tant. De l’humour, des situations absurdes, les X-Men, mais que demander de plus ? Ah, si ! Plus long bon sang ! Deux épisodes c’est vraiment trop court !