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[Test] Paper Mario: The Origami King

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Moins populaire que son cousin sur quatre roues ou sa déclinaison bourre-pif, la saga Paper Mario a quand même sa petite communauté de fans. Elle qui ronge son frein depuis les volets 3DS et Wii U qui, sans être mauvais, n’arrivaient pas à la cheville des opus Gamecube et Wii. Reste à savoir si cette nouvelle aventure du plombier prêt à faxer réussira à défroisser les fans…


Mario veut plier le game

Jour de fête au Royaume Champignon ! La Princesse organise l’Origami Festival. Ni une ni deux, les deux frangins moustachus sautent dans leurs karts pour participer aux festivités. Malheureusement, sur place, les choses ne se passent pas comme prévues. Tous les Toads ont disparu et la Princesse Peach, en plus de se vanter de ses nouvelles formes, demande à Mario de littéralement se plier à sa volonté. Si comme ça l’histoire ressemble à une mauvaise fanfic, pour Mario elle se poursuit directement derrière les barreaux ! C’est dans sa cellule que notre plombier va faire la connaissance d’Olivia, croisement entre une fée et une cocotte en papier. C’est dans cette même cellule que Mario se rend compte que certains de ses appendices peuvent désormais s’allonger. Sous certaines conditions, ses bras se transforment désormais en papier accordéon pour lui permettre de saisir les éléments lointains.

Ni une ni deux, Mario se sert de son nouveau pouvoir pour s’évader et tomber nez à nez sur le frère d’Olivia : Olly, le grand maître origami. Ce dernier ne supporte plus que les choses soient aussi plates. Il a donc décidé de plier le monde à ses désirs avec son armée d’Origuerrier. Accompagné d’Olivia, Mario devra couper les 6 rubans déployés par Olly afin de tout remettre à plat.

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De jolies formes…

Si sur le papier l’univers semble toujours aussi mignon, voire niais pour certains, il n’en reste pas moins une véritable invitation au voyage. En nous faisant passer d’une zone forestière à un temple abandonné puis à un parc d’attraction sur le thème du japon féodal, les artistes d’Intelligent System titillent forcément notre âme d’enfant aventurier. Les zones sont toutes extrêmement ouvertes et incitent à l’exploration pour deux raisons. D’abord pour les nombreux collectibles qui jonchent le jeu, entre Toad perdus, trésors cachés ou trous à reboucher. Ensuite pour le déroulement de l’aventure. Ce Paper Mario se découpe presque plus comme un jeu d’aventure, voire un point & click, que comme un action-RPG. Chaque zone vous demandera de trouver le bon objet pour interagir sur le bon mécanisme ou aider le bon PNJ pour ensuite accéder à la mini-zone suivante. Un découpage qui occasionne forcément quelques allers-retours mais rien de vraiment dommageable à ce stade. D’autant plus que l’aventure se laisse suivre dans la bonne humeur.

Les équipes d’Intelligent Systeme ont ici effectué un excellent travail en terme d’écriture et le jeu se veut vraiment drôle, parfois même touchant dans ses dialogues ou dans ses thématiques abordée. Les personnages secondaires, bien que trop peu nombreux et trop peu présents, apportent tous un petit quelque chose. Le travail sur les différents antagonistes, notamment boss et mini-boss, est lui aussi d’excellente facture. Ces derniers peuvent se diviser en deux catégories : les boss de temples qui vous permettront de débloquer un nouveau pouvoir et qui restent relativement classiques (une tortue géante, un dragon d’eau…), et les lieutenant de Olly. Cette fois les créateurs se sont lâchés au niveau du design et vous forceront à combattre une boite à crayon ou une perforatrice. Des ennemis qui, bien entendu, s’intègrent totalement à la DA du jeu et ses personnages tout en papier.

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…Mais ça manque de volume

Tout bucolique soit-il, le monde de Paper Mario n’en reste pas moins peuplé de l’armée d’Origuerriers de Olly. Cette armée n’est en fait composée que des ennemis classiques du plombier à la sauce Origami. Ennemis qu’il faudra défaire au travers d’un système de combat brillant sur le papier ! Mario se retrouve cerné pas ses adversaires eux-mêmes répartis sur 3 disques. Vous disposez alors d’un temps et d’un nombre de coups limité pour permettre de placer les ennemis selon deux formations imposées en tournant les disques ou en faisant coulisser les rangées. Ces déplacements doivent ensuite vous permettre de vous débarrasser de vos ennemis en un nombre minimum de coups.

Malheureusement, ce système de combat perd totalement son intérêt après quelques heures de jeu. Une fois les ennemis placés, Mario ne dispose que de 2 types d’attaques sans compter les quelques objets utilisables : soit le saut pour les ennemis placés en colonne, soit soit le marteau pour les ennemis placés en carré. Des chaussures ou des marteaux différents permettront à Mario d’infliger plus de dégâts ou de ne pas se blesser sur les ennemis à pointes. Le peu d’options disponibles rend rapidement un système, malin de prime abord, extrêmement répétitif au bout de quelques heures. Le titre se bouclant en une trentaine d’heure, vous allez faire tourner ces roues encore et encore.

Heureusement, les combats de boss permettent de casser un peu cette monotonie. Cette fois c’est votre adversaire qui se retrouve au centre de ces cercles. Mario se retrouve balancé sur l’anneau extérieur et ceux-ci se voient ornés de différents symboles : flèches, symbole d’attaque, pièces et autres bonus. À chaque début de tour vous disposez d’un certain nombre de coups pour placer ces symboles en fonction de vos besoins, vous rapprocher de l’adversaire et attaquer. Obligeant à jongler entre différentes combinaisons en fonction des patterns de chaque boss, chaque combat doit être abordé comme un véritable puzzle.

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Attention aux faux plis

Sorti d’un peu nulle part, le dernier né d’Intelligent System est loin d’être un mauvais jeu. Il constitue même une bonne surprise. Malheureusement, son système de combat rapidement inintéressant et sa difficulté anecdotique risquent de vous faire lâcher le jeu bien avant la fin. Dommage au vu des qualités d’écriture de ce Paper Mario The Origami King.


On a aimé :

  • La direction artistique
  • L’écriture, tantôt drôle, tantôt touchante
  • Le système de combat original…

On a pas aimé :

  • …Mais qui perd rapidement son intérêt
  • Trop facile
  • Manque d’ambition

Craquez vos PO si :

  • Vous cherchez un jeu « good mood »
  • Vous cherchez un jeu drôle
  • Vous êtes fan de la saga Paper Mario

Gardez vos PO si :

  • Vous cherchez un vrai challenge
  • Vous n’aimez pas les casse-têtes
  • Vous n’aimez pas les champignons


Paper Mario: The Origami King – Intelligent System – Nintendo

Disponible sur Switch

À partir de 44,99 €

CE TEST A ÉTÉ RÉALISÉ SUR UNE VERSION FOURNIE PAR L’ÉDITEUR


Pas de quoi se froisser

Joli, drôle et original sur de nombreux points, ce Paper Mario The Origami King souffre principalement d'un système de combat brillant mais bâclé et d'une difficulté quasi inexistante. Intelligent System nous offre ici un bon petit jeu de l'été qui malheureusement restera surement un simple bon petit jeu de l'été (et c'est déjà pas mal).

7
Note finale:
7

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