Ça y est ? Vous avez tous (ou pas) vos Nintendo 3DS ? Au cas où vous l’auriez loupé, voici un truc réalisable si vous avez débloqué suffisamment de trucs avec les jeux de RA intégrés dans la console. Avec une sur-couche d’astuce Kiss My Geek dedans.
Si vous avez d’autres idées de machins bien stupides à faire avec sa 3DS, n’hésitez pas à le signaler !
Cette semaine nous recevons une toute récente lectrice, Kia, qui va nous faire partager un [Loading] bien spécial puisqu’il s’agit d’un billet d’humeur nostalgeek sur ses meilleurs souvenirs de gameuse…
Nostalgie, quand tu nous tiens… (non, pas la radio pour les vieux!) Il m’arrive parfois d’être prise d’une douce envie de me replonger dans le passé, quand je passais mes journées et mes nuits devant ma télé 30 cm, collée à la PlayStation qui chauffait la pièce à elle toute seule. Quand on est au lycée, que notre dissertation de philo est bouclée et qu’on est geek, rien de tel qu’un weekend complet sur un bon RPG, sans Internet et donc sans soluce, à la dure ! Il y avait une époque où on pouvait mettre des mois voire des années à terminer un jeu. Cela pouvait être dû à plusieurs choses, à commencer par la traduction foireuse d’instructions très complexes (j’y reviendrai), à la flemme de refaire 20 fois un boss auquel on ne trouve aucun point faible, ou seulement car après avoir fait 3 fois le tour de la pièce/du donjon on ne voit plus où aller et on laisse tomber. Eh bien oui, la flemmarde que je suis regrette l’époque où notre petit cerveau était le seul à faire le travail – désormais se mettre en mode Google.fr suffit en général- malgré les contraintes éventuelles que ça procurait. De plus, quand t’as pas d’argent, tu n’as en général qu’un ou deux jeux non terminés, donc tu prends ton courage à deux mains et deux pieds, et c’est reparti pour les méninges en surchauffe.
Tout ça pour dire que quand la nostalgie me gagne, j’ouvre mon dossier Musiques et je m’en vais chopper les chefs d’oeuvre qu’ont créé Uematsu, Sakuraba, Aoki, Soule et bien d’autres. Ça me donne immédiatement envie d’y rejouer, ce qui n’est pas sans poser des problèmes de logistique car je n’ai qu’une télé et trop de vieilles consoles… Alors pourquoi les jeux d’aujourd’hui ne me font pas cet effet ? Pourquoi je ne me dis pas « Tiens, je referais bien God Of War III » ou encore « Heavy Rain y’a plein de fins différentes, allez hop challenge aujourd’hui j’en débloque trois ! ». Suis-je déjà une vieille aigrie qui se gausse en pensant que c’était mieux avant ? C’est probable, car je suis convaincue que les jeux actuels n’ont plus la même qualité et visent un public plus large et moins exigeant. Je pense toutefois que le concept de « jeu préféré » change forcément avec les époques, et surtout est lié à une certaine situation à un moment donné de sa vie. Difficile d’expliquer pourquoi on adore une musique, est-ce qu’elle n’évoque pas un souvenir, une personne? Pourquoi nous met-elle de bonne humeur le matin? Le jeu vidéo, c’est la même chose. On peut adorer un jeu que beaucoup trouveront moche ou peu approfondi, uniquement car les circonstances de sa découverte, les délires qu’on a eu dessus avec ses potes, ajouter ici une mention utile, nous ont marqués. C’est ainsi que je définis mes « jeux préférés » : ce ne sont pas les meilleurs jeux du monde, je suis consciente de leurs défauts, mais je les aime.
« Mais quel est donc son jeu préféré ? » se demandent tous mes fans en chaleur. Et il est temps de faire tomber les masques. Breath of Fire III est pour moi LE jeu qui est au top, celui qui fait crier les groupies, celui qui donne chaud en plein hiver, celui qui rappelle les bras réconfortants de maman après une chute à vélo. Pour ceux qui ne sont pas aussi âgés que moi, ou qui sont simplement incultes, voici une petite bande-annonce :
Ce jeu… c’est un pic, c’est un cap, c’est une péninsule!… Bref, je l’ai refait un certain nombre de fois, ce qui n’est pas une mince affaire vu qu’il faut environ 50 heures pour en faire un bon tour. J’en ai débattu des heures avec d’autres fans enragés comme moi sur les forums, j’ai eu des théories, j’ai imprimé la soluce, j’ai dessiné des artworks moches… J’ai mis plusieurs années à le finir, merci la traduction AB Productions-like. Il est un moment dans ce jeu où il faut traverser un désert en se repérant avec les étoiles, et si la traduction n’était pas AUSSI POURRAVE je n’aurais pas mis plusieurs ANNEES à trouver comment poursuivre. Pour vous donner une idée de la situation dramatique dans laquelle je me trouvais, seule devant ma télé et un carnet de notes sur les genoux, accrochez-vous bien à votre fauteuil et visualisez :
1/ l’explication sur l’obtention du Chocobo d’Or par le maître des Chocobos dans Final Fantasy VII
2/ un manuel de mécanique poussée à moitié traduit du finois
3/ Les deux à la fois, avec des pages qui manquent!
Et voilà, vous savez désormais que si la curiosité ou l’amour des oldies vous pousse à lancer ce jeu un jour, ce sera la galère, donc préparez votre moteur de recherche. C’est ce que j’ai fini par faire, me rendre chez mon revendeur de loisirs interactifs le plus proche en le suppliant de m’imprimer la soluce en anglais… Eh ouais, je n’avais que 15 ans, pas Internet mais beaucoup d’acné.
Mais finalement, pourquoi j’explique tout ça ? Pour dire à quel point je crois qu’on peut aimer un jeu malgré certains aspects pourris qu’il offre, malgré des défauts qui nous auraient soulé dans d’autres circonstances, mais qui nous ont juste légèrement agacés et freinés dans notre progression. Il n’est pas évident d’expliquer pourquoi on aime et adore profondément un jeu… Celui dont j’ai parlé, c’est un scenar sympa, un gameplay et des musiques pas dégueulasses, des dragons qui crachent du feu, mais c’est avant tout le jeu qui m’a donné goût au RPG, le premier héros virtuel que je rêvais d’avoir dans mon lit, le jeu qui a ouvert mon imagination jusqu’à déboucher sur une fanfic, l’histoire dont je rêvais la nuit, le jeu qui a tourné trois jours non-stop juste parce que sauvegarder le temps d’aller manger ça m’ennuyait…
Finalement, ce qu’on appelle un bon jeu, c’est pour moi le même principe qu’une belle rencontre, on s’attend pas à la trouver, elle n’est pas forcément comme on l’imaginait, mais on l’aime pour ses qualités et ses défauts… Les jeux actuels, je les apprécie, je m’y investis, mais je n’y associe pas d’instant précis de ma vie, je ne me prends pas à rêvasser de la BO, je ne me vois pas les reprendre en main un jour. Peut-être que ce n’est pas assez nouveau, peut-être que je suis dépassée par l’actu des jeux vidéo qui évolue d’heure en heure, avec toujours un jeu indé par-ci, une suite par là, que je n’aurai pas le temps ou l’envie de faire de toute manière. Quel est votre jeu préféré? Ce serait intéressant de savoir ce qu’en pensent les lecteurs de Kiss My Geek, et de quelle génération ils sont issus (PlayStation, SuperNes, Xbox…), on pourrait être surpris par les réponses.
La nostalgie ça a du bon, et je vais de ce pas relancer Final Fantasy VI.
Le grain de pixel d’Eskarina : [Loading] est une rubrique publiée tous les jeudi, et c’est la vôtre. Elle a pour but de publier sur le blog les écrits / dessins / etc. de nos lecteurs. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos tests, strips, coup de cœur et de gueule si vous voulez les faire partager sur Kiss My Geek ! Vous pouvez nous envoyer tout ça à eskarina@kissmygeek.com et à oujiz@kissmygeek.com.
Je suis une grande, grande admiratrice de ce studio qui a toujours su nous offrir des courts ou longs métrages pleins de poésie, d’intelligence et d’humour, et qui ont notamment la qualité rare d’avoir plusieurs niveaux de compréhension, ce qui leur permet d’être appréciés autant des tous petits que des très grands.
Rappelons quelques chiffres : Pixar Animation Studios est basé à Emeryville, en Californie. Le studio a remporté pour l’instant 22 Oscars, 4 Golden Globes et 3 Grammy Awards (sans compter les nombreuses autres récompenses). Petite anecdote et pas des moindres : Le Golden Globe du meilleur film d’animation est une récompense qui a été mise en place en 2007 spécialement pour les productions Pixar !
Créé en 1979 sous le nom de Graphics Group, un service de la Lucasfilm Computer Division, il est racheté par Steve Jobs (Mr. Apple, oui oui !) en 1986 pour se spécialiser dans le domaine des films d’animation. Le succès est tel que Disney commence à s’intéresser de près à ce giron de créateurs et entame des co-productions avec eux dès 1995, avant de racheter la société en 2006.
Pixar, c’est 11 longs-métrages au compteur :
1995 : Toy Story
1998 : 1001 Pattes
1999 : Toy Story 2
2001 : Monstres et Cie
2003 : Le Monde de Nemo
2004 : Les Indestructibles
2006 : Cars
2007 : Ratatouille
2008 : WALL-E
2009 : Là-haut
2010 : Toy Story 3
Et 22 courts-métrages :
1984 : Les Aventures d’André et Wally B.
1986 : Luxo Jr.e
1987 : Red’s Dream
1988 : Tin Toy
1989 : Knick Knack
1998 : Le Joueur d’échecs
2000 : Drôles d’oiseaux sur une ligne à haute tension
2002 : La Nouvelle Voiture de Bob
2003 : Saute-mouton
2004 : M. Indestructible et ses copains
2005 : Baby-Sitting Jack-Jack
2005 : L’Homme-orchestre
2006 : Martin et la Lumière fantôme
2006 : Extra-terrien
2007 : Notre ami le rat
2008 : Presto (mon préféré ♥)
2008 : BURN-E
2008 : Tokyo Martin
2009 : Passages nuageux
2009 : La Mission spéciale de Dug
2009 : George & A.J.
2010 : Jour Nuit
Signalons aussi quelques autres chiffres qui vont vous donner le vertige : Toy Story 3 c’est 1 059 585 965 de $ de chiffre d’affaire (devant Nemo et Là-Haut qui ont respectivement atteint 864 625 978 $ et 731 342 434 $).
Et puis comment parler de Pixar sans évoquer « l’esprit » Pixar, très bien représenté par John Lasseter (aujourd’hui responsable de la section animation de Walt Disney Pictures) qui a toujours prôné une entreprise créative et chaleureuse où l’ambiance de travail est une préoccupation quotidienne pour le bien-être de ses employés ? Autant dire qu’on rêverait de connaître plus d’entreprises comme la leur (et d’y travailler) !
Pour l’occasion, un fan a réalisé un petit hommage vidéo qui regroupe tout un tas d’extraits de leurs chefs d’œuvre et que je vous invite à voir. Ca met un petit coup au cœur ! Souhaitons donc longue vie à ce studio qui a l’immense talent de savoir nous faire rêver.
Vous retrouverez sur ce site beaucoup des voix-off présentes dans les doublages de jeux vidéos en français. Le site est très complet concernant la variété et le nombre de comédiens, et vous pourrez écouter un échantillon de voix de chaque voix-off. Le site n’est pas mis à jour souvent, et la liste des jeux proposés n’est pas très longue, mais je pense que vous vous amuserez comme moi, à dénicher l’acteur que vous avez entendu tant et tant de fois dans vos sessions gaming !
Mention spéciale non mentionnée sur le site pour Richard Darbois (la groooosse voix qui fait « NRJ, Hit music Onnnnnnly ») pour sa voxographie impresionnante (voix française de Richard Gere, Harrison Ford, Sylvester Stallone, Schwarzi, Patrick Swayze, ou encore le génie d’Aladdin, Kabrok dans Wakfu, ou Albator !)
Heureux soit le possesseur d’iPad, car il peut s’emerveiller devant ce petit bijou “indie” qu’est Superbrothers : Sword & Sorcery EP ! Oui, heureux et béni soit l’iPad, car ce n’est pas qu’un gadget à hipster ! Non ! Entre les mains de créateurs de jeux-vidéo facétieux et imaginatifs, ça peut même se révèler être une formidable console promettant de nombreuses aventures !!
La preuve en est avec Sword & Sorcery, jeu indie spécialement créé pour la technologie “touch” d’Apple, et réalisé par Capybara Games, qui est sorti le 24 Mars dernier.
Si cet amas de pixel-art ne paie pas de mine vu d’ici, je peux vous assurer que c’est tout simplement du bonheur en barre de pixels (et je rajouterais même: de l’art ! *wink wink nudge nudge @Chkao*)
Pour dépasser les a-priori, et en savoir un peu plus, il suffit de lire la suite ! 😉
Zelda-like, mêlant exploration & action/aventure, orgie de graphisme 8-bit, le voyage dans le monde créé par Craig Adams est une expérience unique, portée une bande-son awesome: celle de Jim Guthrie.
L’histoire, c’est celle d’une nana, mais pas n’importe laquelle: une moine-guerrier (The Scythian), qui a pour charge de retrouver le “Megatome”. Bien sûr, elle va aux devants de grands périls pour récupérer ce précieux (et mystérieux) objet, et bien évidemment, elle va devoir affronter un esprit maléfique ancestral (bref, un bon vieux méchant !), mal qui semble ronger les contrées qu’elle traverse.
Alors vous allez me dire: ouais un jeu version 8-bit, ça doit pas casser des peanuts, ça doit être assez sommaire, voire lent… bref: on doit s’ennuyer grave ! … :/ Bazinga !! (comme dirait notre ami, Sheldon Cooper) Je vous arrête tout de suite car, T-O-U-T dans ce jeu est une tuerie: des décors minutieux aux animations, des choix de couleurs aux dialogues & énigmes, mais aussi de l’influence de la Lune et de la musique sur le gameplay, tout est vraiment terrible !!
Nous le savons tous: il n’y a pas de bonne histoire sans magie (avoir une épée c’est certes assez fendard, mais c’est mieux quand elle est accompagnée de super-pouvoirs !) et comme le dit si bien l’adage: avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités… et apprendre la magie à notre personnage ne sera pas de tout repos, mais essentiel pour faire avancer l’histoire et, accessoirement pour pouvoir poutrer une fois pour toutes le vilain bad boss de l’histoire !
Ce qui est fabuleux avec ce jeu, c’est que non seulement c’est un plaisir visuel et auditif (un conseil: jouez-le au casque!) mais en plus, il ne se prend pas du tout au sérieux, et ça c’est über-cool. Le gameplay est vraiment fun & atypique, les énigmes et les dialogues tordus (voire même carrément cocasses), mais le grand atout du jeu est cette immersion totale qu’il nous propose, et ça dans un jeu c’est rare… ou alors c’est preuve que ça nous touche, que ça nous interpelle, bref: qu’on est bien 🙂
Alors, oui, au milieu de toute cette poésie enchanteresse, il va falloir ruser pour résoudre les énigmes, il va falloir se battre, il va falloir être curieux pour avancer… mais surtout il va falloir savoir lire l’anglais !! (car même si avec des bases niveau lycée on s’en sort bien et on ne reste pas bloqué, un niveau supérieur dans la langue de Shakespeare vous permettra de vraiment apprécier l’esprit fun que l’équipe de chez Capybara a voulu insuffler au jeu)
Si votre perso est seul face à sa quête, vous, vous pouvez en revanche partager vos exploits via Twitter (et on vous encourage souvent le faire, ce qui permet à vos followers & amis de vous suivre dans le jeu – et au passage fait un bon coup de pub – pas bêtes les gars de chez Capy !)
Donc résumons: des contrées étranges, un perso énigmatique, une épopée digne de l’époque du Roi Arthur, une bande-son impeccable et un gameplay qui vous promet de belles surprises… bref un beau voyage… Que dire de plus ?
RIEN ! sinon c’est du spoil assuré ! 😉 Alors si vous avez un iPad, et même si vous n’êtes pas friand de rpg/action aventure, procurez-vous Sword & Sorcery, car s’il y a bien une chose que je peux vous garantir, c’est que ce jeu fera frétiller de joie vos sens de gamer ! ;p
Je ne saurais que trop vous conseiller de vous procurer – également – la bande originale du jeu, composé par le génialissime Jim Guthrie. Sortie avant-hier (4 Avril), elle se compose de 27 titres, et son écoute se révèle être une expérience unique en soit. L’album s’intitule Sword & Sorcery: The Ballad of the Space Babies (7,99€ sur l’iTunes Store)
Pour les amoureux du vinyl, une édition collector limitée (et tirée à 800 exemplaires) avec des artworks originaux de Craig Adams est dispo pour 30$ canadiens (une version digitale téléchargeable est également comprise dans le prix, en vente via le site Bandcamp de Jim Guthrie)
NDR: Et pour finir sur une bonne nouvelle Capybara a annoncé sur son site officiel l’adaptation du jeu sur iPhone, une bonne nouvelle pour les non-iPadiens. Et il ne faudra pas attendre très longtemps car c’est annoncé pour le courant du mois (Avril), donc incessamment sous peu ! Réjouissez-vous amis iPhoniens !! 🙂
/**UPDATE: Le jeu sortira le 21 Avril sur iPhone & iPod Touch !! **/
Rappelez-vous, je vous parlais du livre du Trône de Fer écrit par le maître de la fantasy George R. R. Martin en vous disant que la série sortirait bientôt. Hé bien vous allez être heureux d’apprendre que si elle ne débute que le 17 avril, HBO a déjà dévoilé les 14 premières minutes pour rendre le tout encore plus alléchant qu’il ne l’est déjà… Je vous laisse zyeuter ça et je vous donne mon avis juste après !
Hé bhein moi ça m’a fait mouiller ma culotte ! Les décors, l’ambiance sombre et sanglante (au moins 2 têtes coupées, et bien coupées), les acteurs (et leur accent british ♥), leurs costumes, la mise en scène… Tout semble respecter l’histoire mise en place et l’atmosphère recherchée par son auteur dans les livres. On regrettera peut-être simplement l’âge un peu trop avancé de certains protagonistes (la plupart étant des enfants dans la saga écrite), mais je m’en doutais déjà fortement… Et soyons franc, c’est un détail quand on devine les difficultés que cela aurait ajouté à un tournage qui semble déjà d’une telle qualité. D’autant que le casting semble véritablement faire honneur à l’œuvre originale (Sean Bean FTW !). Bref, autant dire que je surkiffe déjà. Et vous ?
A l’aube de l’acceptation de la diversité culturelle dans le monde, un mouvement émerge depuis plusieurs années, le rap/hip hop pour geeks.
Vous aurez certainement eu dans les oreilles tôt ou tard un ptit bout de Stupeflip (probablement « Depuis que jfume plus d’shit ») aurez déjà entendu parler d’Orelsan, Dan Bull et autres …. Et bien je brave l’interdit, et le tabou, en clamant haut et fort que oui, ces artistes sont des geeks, ou s’adressent majoritairement à des geeks.
Prenons pour exemple quelques lyrics des sus-nommés.
Dan Bull – Generation Gaming
This day’s grim. It’s raining, what wonderful weather for gaming.
The sun’s blazing so let’s stay in, it’s wonderful weather for gaming.
I was the geeky one, I really wanted a PC CD-ROM, then got it. Eight meg of RAM, a CRT screen, she was some top kit.
Stupeflip – Check da Crou
Aujourd’hui je refais la queue à la queue leu-leu derrière les gens
Je m’dis « ils sont pas comme moi »
Mais ils sont comme moi c’t’un peu rageant
J’aimerais me dire que j’suis bien mieux que ces petits cons faits de muscles et d’os
Mais je ne suis qu’un petit merdeux
Orelsan – No Life
Perdu entre les bonnes meufs intouchables, les beau gosses populaires
Les p’tits bourges prétentieux, les gamines rebelles trop vulgaires
Plus d’air entre les parents, les profs c’est difficile
Alors oui, je sors ces paroles d’un contexte précis, mais les textes sont sans appel. Voilà pour moi quelques rares références pour geeks en matière de rap/hip hop/Hypnozik.
Et pour vous, qui sont ceux qui se rapprochent des geeks niveau musique ?
J’ai récemment remarqué que ma consommation en terme de télévision augmente depuis quelques mois. Et c’est bizarrement un phénomène web qui en est responsable.
Devant ma réticence à allumer ma télévision, elle est venue me chercher là ou j’était : sur mon ordi.
Et c’est d’autant plus surprenant que je me suis rendu compte que ce phénomène n’était pas qu’une simple évolution de la part des chaines de télé, mais bel et bien un bon moyen d’aller chercher le geekou et de lui faire consommer de la télé en veux-tu en voilà.
TF1, M6, Canal +, tous ont leur service « replay » qui vous permettra de regarder une émission passée quelques jours plus tôt.
Et c’est petit à petit que je me suis mis à re-regarder la télé. Commençant, bon enfant, par Groland.con je me suis pris au jeu et me suis mis à décortiquer le moindre programme susceptible de m’intéresser.
Déjà adepte du streaming, possédant un compte Megavidéo, je me prélassait devant l’illimitée de mes séries préférées. Mais la télévision à réussit à venir, tout doucement, tel un début de romance en été, me chercher là ou je me réfugiais pour lui échapper. C’est en paniquant que je me suis rendu compte de l’impact qu’avais également le monde de la radio (dans lequel je bosse) sur le net.
De tout temps, les webradios ont toujours été considérées comme amateures en France, exception faite d’une d’entre elles (Fréquence3). Mais j’ai vu l’arrivée de nombreuses webradios thématiques autour d’une même radio.
Je m’explique.
Si vous êtes un auditeur de Oui FM, vous trouverez sur leur site internet un mini bouquet de webradios, avec Oui FM Alternatif, Collector, Blues et Indé.
De même chez NRJ, avec 31 webradios thématiques portant toutes les couleurs de la panthère (on citera par exemple NRJ Shakira, NRJ New York, NRJ Pop …..)
En fouillant un peu vous vous rendrez compte que toutes les grandes radios nationales diffusent sur leur site des webradios divergeant un peu de leur ligne musicale habituelle.
Et à votre avis, qui sont les consommateurs no1 de flux vidéos et radios sur le net ? Et bien pouf dans le mille : nous.
C’est après en avoir parlé avec un ancien collègue de boulot, en charge des webradios d’une radio parisienne, que m’a été révélé ce fait. Pensant d’abord jouer la carte de la prudence, estimant que la cible « geek » n’était pas pleinement assumée, mon interlocuteur m’a directement avoué que les geeks n’étaient que très peu atteints par le média dit traditionnel, et que tout le monde essayait de s’accaparer ce public.
Depuis le tragique tremblement de terre & le tsunami, survenus au Japon le 11 Mars dernier, nombres d’artistes (illustrateurs, scénaristes, écrivains, icônes geeks) se sont mobilisés pour (via des ventes aux enchères de soutien) afin d’aider les victimes japonaises. Entre autres, l’excellente initiative de la communauté Café Salé (Tsunami CFSL) qui a regroupée de bien chouettes illustrations d’artistes soutenant l’aide apportée au Japon via le recueil/artbook Magnitude 9 (en précommande sur le site d’Ankama Éditions), et dont les bénéfices des ventes seront directement reversés à Give2Asia)
Le 23 Mars dernier, c’est au tour de professionnels de l’univers du jeu-vidéo de se mobiliser, en créant un projet au nom simple: “Play For Japan”.
“Le but de Play For Japan est de regrouper et de promouvoir des ventes aux enchères en ligne d’articles provenant des fonds personnels de ses membres – raretés jeux vidéo, artworks & jeux signés, etc – afin de générer des dons pour secourir les sinistrés.”
Cette campagne mondiale a pour but d’aider des ONG & autres associations d’aide aux personnes (La Croix Rouge Américaine, Global Giving, Save the Children et l’Unicef notamment) par le biais de vente de ‘rarities’ issues de l’univers du jeu-vidéo via un système d’enchères.
Les objets mis aux enchères viennent des fonds / collections privés de professionnels de l’industrie vidéo-ludique, mais aussi de grands collectionneurs de goodies & artworks.
Jeudi dernier, Akira Yamaoka, compositeur ultra-connu par les fans de la série Silent Hill et fer de lance du projet, a annoncé la création d’un album pour lever encore plus de fonds afin d’aider nos amis nippons. Ce nouveau projet s’intitule “Play For Japan: L’Album”, et incluera, non seulement des morceaux de Yamaoka-sama, mais également d’autres compositeurs tel le légendaire Nobuo Uematsu (Final Fantasy pour ceux qui ne le connaissent pas!), et même Woody Jackson (Red Dead Redemption), parmi de d’autres grands noms.
Sur le site de Play For Japan, on peut lire une lettre très touchante d’Akira Yamaoka, adressée aux gamers du monde entier:
“Le Japon fait face à un défit sans précédent ou mesure. Des gens de tous les coins du monde ont offert leur aide, et travaillent ensemble pour relever le Japon du cataclysme et commencer la reconstruction. En tant que citoyens de la même planète, nous partageons et prenons force de ce lien.
Dans l’industrie des jeux vidéo, des compositeurs, comme moi-même, sont responsables de la participation des joueurs à travers la musique. La musique crée des liens aussi, elle inspire les auditeurs à partager leur passion avec les autres. Dans cet esprit, de nombreux compositeurs, musiciens et artistes doués, de l’est et de l’ouest, sont venus ensemble pour produire un album bénéfice. Pour les créateurs dont le rôle est d’inspirer, c’est notre devoir de se rassembler, croisant toutes frontières, pour aider ceux qui ont besoin.
Nous espérons que vous allez pouvoir entendre l’espoir d’un meilleur avenir, ainsi que le courage et les prières du monde entier.
Nous sommes unis par un lien commun.
Vous n’êtes pas seul.”
AKIRA YAMAOKA
Au jour d’aujourd’hui, voilà le line-up des artistes qui participeront à cet album :
– Akira Yamaoka (Shadows of the Damned, Silent Hill)
– Woody Jackson (Red Dead Redemption)
– Bear McCreary (Battlestar Galactica, SOCOM 4, The Walking Dead)
– Yasunori Mitsuda (Chrono Trigger, Luminous Arc, Xenoblade)
– Nobuo Uematsu (Blue Dragon, Final Fantasy, Lost Odyssey)
“Play for Japan: L’Album” sera disponible dès le 11 Mai 2011 sur iTunes, tout juste 2 mois après le sinistre… Une bonne occasion de faire plaisir à nos oreilles, mais aussi d’aider, à notre mesure, nos amis japonais qui en ont bien besoin ! 😉