
Si vous aimez Portal autant que moi, vous serez content de découvrir un prélude à l’histoire et surtout au gameplay de Portal 2. C’est juste après le jump que ça se passe ! 😉
Je n’aurais jamais pensé revenir sur toutes mes louanges faites au sujet du #1 –que je ne retire toutefois pas- mais je ne peux pas me permettre de vous dire le contraire. C’est le cœur lourd que je vous l’avoue : Kick-Ass #2 m’a déçue. Et l’influence du film en est certainement responsable. En effet, en lisant ce tome 2 on se rend compte à contrecoup que le scénario du film est quand même super différent de ce qu’on a entre les mains… mais qu’il était carrément plus exultant !
A cause d’une deuxième partie de film explosive, et d’une interprétation du comics que je peux juger désormais intelligente, la « véritable » histoire papier semble beaucoup plus fade. Une liste non-exhaustive de ce qui m’a le plus déstabilisée s’impose.
Attention, spoiler !
Ce qui m’a le plus frappée, c’est que dans le comics, Big Daddy apparaît juste comme un gros looser. Jamais on ne lui voit ses instants de gloire que l’on retrouve dans le film. Ca, c’est naze, même si certains diront que c’était sûrement la volonté première de Millar (qui a pourtant participé à l’élaboration du film) ! Un premier bon point pour la version cinéma, donc.

Ensuite, sachez une chose : dans le comics, Dave ne se tape JAMAIS Katie qui en fait lui rit au nez quand il lui révèle qu’il n’est pas gay. Ca, c’était plutôt logique ! Pire, elle se tape d’autres mecs et lui envoie de ses photos pour se foutre de lui… Quand on sait ce qui se passe dans la version cinéma, j’avoue ne pas trop comprendre un tel revirement de la part de Vaughn et Millar. Du coup ; un bon point pour la version comics (Katie est une salope, on l’avait tous compris dès le début).
Enfin, Red Mist est bien plus détestable dans le film ; sur les pages du comics il a la classe et passe juste pour un fils de riche opportuniste. Mais le personnage dépeint dans le film, maladroit et grande gueule / petits bras, est nettement plus fun et profond. Un bon point de plus pour la version cinéma.
Et bon Dieu qu’est-ce que c’est court ! Ok, un comics n’est jamais bien long, mais Kick-Ass #2 nous donne l’impression de ne pas aller au bout des choses et de ne dresser que des moitiés de portraits de personnages dont la personnalité nous avait pourtant éclaté au visage dans le #1 ainsi que dans le film. Big Daddy fait une brève apparition avant de se faire bêtement exploser la pastèque (la relation père-fille passe donc presque à la trappe en comparaison de ce qu’on a vu sur la toile), on ne revoit plus les potes geeks détestables (pléonasme ?) de Dave, Red Mist surgit de nulle part et s’en va sans même qu’on en sache bien plus sur lui, hormis que c’est un gros froussard sans fierté, etc. Un dernier bon point bien mérité pour la version cinéma.
Fin du spoiler !
Ce ne sont là que quelques exemples, et je pourrais continuer comme ça longtemps. Il ne faut toutefois pas nier ce qui est : Kick-Ass #2 reste un très bon comics. Néanmoins, la fin donne une impression de demi-teinte, comme si toutes les promesses envisagées à la fin du tome #1 ne s’étaient pas réalisées, après tant d’attentes, et surtout après une version cinéma si explosive !
Pour en revenir à des considérations plus pragmatiques, comme je le disais, ce comics n’en reste pas moins bon et agréable à lire. Le dessin de John Romita Jr et la couleur de Dean V. Whitey sont toujours d’aussi belle qualité et rendent grandement service à un scénario qui semble perdre une profondeur -qu’on lui avait peut-être trop présumée- et tomber dans le gratuit au fur et à mesure des pages. Heureusement, la scène finale sanguinolente rattrape un peu le tout et on retrouve ce côté subversif qui avait fait le succès du tome précédent. En outre, on prend plaisir à re-découvrir le personnage d’Hit Girl et j’ai été frappée de voir à quel point elle ressemblait à Chloé Moretz (ou l’inverse) : si j’étais dubitative quant à la ressemblance physique, n’ayant lu que le tome 1, dans le tome 2 on a juste l’impression que Romita Jr pensait à la jeune actrice en donnant ces traits si particulier à la petite blondinette sans scrupules.

Je ne reparlerai pas de la qualité du papier et du format, strictement identiques au #1 et qui valent bien leurs 11€.
Vous l’aurez saisi : autant j’avais pris mon pied en lisant le #1, autant je me suis bien plus éclaté au cinéma qu’en lisant le #2. Vous voyez le problème, n’est-ce pas ? Pour le #1, je n’avais pas vu le film et le comics m’avait semblé génial, pour le #2 c’est exactement l’inverse. Alors je vous le redis : c’est mal, très mal de vous faire un avis sur un film sans en avoir lu le livre. Après, votre sens de la critique en est altéré et vous avez le cul entre deux chaises, exactement comme moi maintenant.
M’enfin bon ne le cachons pas, fan-girl je suis, fan-girl je resterai ! Et bon, ok, j’ai quand même hâte de voir ce que Matthew Vaughn va nous pondre comme second film, et je suis curieuse de constater ce que donneront les suites des aventures de Kick-Ass by Millar & Romita Jr. L’un dépendant de l’autre, of course !
Parmi toutes les parodies faites sur la Vuvuzela (et il y en a eu beaucoup, vraiment beaucoup) ma préférée reste celle-ci : The Fellowship of the Vuvuzela !
Réalisée avec beaucoup d’humour, elle remixe diablement bien les musiques du Seigneur des Anneaux de Jackson et se joue d’incrustations ridicules mais plutôt bien faites. De quoi me faire rire dès que je la revois… 😀
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=R8JGhoVybkM[/youtube]
Chainsaw Maid est un court métrage en stop-motion fait avec de la pâte à modeler. Réalisé par Takea Nagao il met en scène une domestique pugnace prête à tout pour sauver son maître et sa fille d’une invasion de zombies !
Je vous préviens : rien à voir avec Wallace & Gromit ! Place ici au gore explosant de couleurs, aux boyaux et à la… tronçonneuse ! Ash, si tu nous lis… 😉
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6d-tNXxTRBA[/youtube]
Via Zeronews
Cette semaine, vive le weird-girl-power !

Shrek 4, il était une fin (Mike Mitchell)
Demain sort la fin d’une quadrilogie qu’on attend tous beaucoup. Après un début en dents de scie (un premier épisode amusant, un second délirant, et un troisième à la ramasse), on se dit que le quatrième sera, ou ne sera pas !
En tout cas une chose est sûre, on ne change pas une équipe qui gagne : toujours produit par Paramount, et avec un casting de voix strictement identique aux opus précédents, Shrek va miser la surprise sur la transformation de ses personnages et la présentation de nouveaux protagonistes, ainsi que sur la présence d’un nouveau réalisateur : Mike Mitchell.
Mais disons ce qui est : Mike Mitchell ne s’est pas vraiment illustré sur la toile pour ses œuvres -quasi inconnues-. Toutefois, on ne peut pas lui nier qu’il est habitué au genre comique puisque que c’est à celui-ci qu’il a dédié ses précédents long-métrages. Ajoutons à nos craintes que lorsque l’on voit à travers les affiches ce qu’il est advenu du Chat Potté, devenu obèse, et de Fiona, convertie en barbare, on a de quoi craindre… Mais ne soyons pas trop vite mauvaise langue ! En effet, tout ceci est un peu trop gros (sans mauvais jeu de mot) pour être le signe avant-courreur d’un final médiocre… Penchons-nous donc sur le subterfuge scénaristique pour mieux comprendre pourquoi nos héros sont ainsi malmenés.
Shrek 4 signe la fin de l’épopée d’un anti-héros hors du commun et on n’en espère qu’une chose : que ça nous fasse rêver ! Replaçons donc l’histoire dans son contexte : Shrek s’est rangé dans une petite vie pépère, avec Fiona et tous leurs enfants. En un mot ; il s’ennuie et regrette le bon vieux temps où il semait la terreur dans le royaume. Il pensait poursuivre ainsi jusqu’à la fin de ses jours, lorsqu’un petit être sournois, Tracassin, lui propose un deal qu’il va vite regretter. En effet, en l’acceptant, notre ogre préféré se retrouve soudain transporté dans un espace-temps parallèle où tout est inversé : les ogres sont pourchassés, Tracassin est devenu roi, Fiona et Shrek ne se sont jamais rencontrés, le Chat Potté est obèse (vous comprenez mieux maintenant ?), etc. On devine alors que l’unique but de Shrek va être de déjouer le sortilège pour inverser l’histoire et retourner dans son monde à lui…
Allez, ça pourrait être plus amusant que ne le laisse à croire l’affiche ! Il sera diffusé en 3D et Imax 3D pour les intéressés. Quant à savoir si ça apporte réellement quelque chose… J’ai un doute 😉
Je termine en glissant un mot aux fans de Shrek 2 comme moi : le réalisateur du deuxième opus (Chris Miller III) nous prépare un spin-off dédié au Chat Potté, un peu comme X-Men l’a fait avec Wolverine ! Celui-ci a déjà un nom, Le Chat Potté (étonnant !), et est prévu pour 2011.

Splice (Vincenzo Natali)
Splice, c’est le film dont tout le monde parle. Et je ne le cache pas, je n’aime pas les films dont tout le monde parle. Dès fois ça fait de jolies exceptions (Avatar) mais le plus souvent ça me gonfle très vite et je finis par ne pas prendre la peine d’aller le voir.
Toutefois, quand on sait que Monsieur Natali a tout de même réalisé Cube ainsi que plusieurs autres films de science-fiction (dont Cypher et Nothing), on ne peut pas ne pas avoir l’oreille qui frétille. Surtout lorsque le producteur exécutif est Guillermo del Toro. Une fois de plus, le réalisateur va ici aborder le thème des dérives d’expériences scientifique en mettant en scène deux chercheurs (Adrien Brody et Sarah Polley) qui sont parvenus à faire un miracle : combiner différents ADN d’animaux pour en faire des hybrides. Forts de cette réussite, ils veulent désormais faire l’impossible, mêler ADN animal et humain. Vous vous en doutez, personne ne les soutient, mais ils y parviennent tout de même en agissant en secret. Dren est le nom de la créature qu’ils mettent au monde. Bien évidemment, les choses vont rapidement virer au cauchemar…
Cette thématique de l’éthique et de la morale dans le domaine scientifique au sujet des expériences border-lines qui tournent mal est loin d’être nouvelle (La Mouche en est un excellent exemple) toutefois il faut dire ce qui est ; lorsque l’intrigue est rondement menée et les effets spéciaux à la hauteur, on ne s’en lasse pas !
Vincenzo Natali est un véritable mordu de science-fiction et un adepte des titres et films courts, mais choc. On ne doute pas qu’il n’aura pas peur d’aller jusqu’au bout de son idée, dans tout ce qu’elle a de plus glauque et violent. On l’a vu avec Cube, Natali n’est pas du genre à hésiter ou à faire dans la demi-mesure pour mettre ses idéaux en avant. Je n’oublierai jamais mon expérience cinéma avec ce film, nous menant à des sensations proches de la claustrophobie, et où j’ai vu sortir un à un les gens de la salle de cinéma en quête de toilettes pour vomir, ou juste d’un peu d’air frais. Espérons que son dernier né soit tout aussi réussi au niveau des frissons transmis. On est fini d’être convaincus lorsqu’on sait que le scénario de Splice macère dans l’imagination de Natali depuis une dizaine d’années, alors jugé trop ambitieux à l’époque où il avait voulu le réaliser : juste après Cube…

Millénium 2 – La Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (Daniel Alfredson)
Je vous réserve le meilleur pour la fin. Grande fan de la trilogie Millénium, le premier film m’avait beaucoup plu. Il était fidèle à l’œuvre posthume de Stieg Larsson et ses entorses n’en faisaient pas moins un long-métrage bien ficelé et au jeu surprenant d’une actrice interprétant avec brio le rôle devenu culte de Lisbeth Salander.
Cette figure de proue punk et virale est au centre de ce deuxième opus au titre énigmatique. En effet, après le déferlement médiatique et judiciaire suivant l’affaire du premier tome, Lisbeth se retrouve prise au piège d’une complot bien ficelé la menant à devoir affronter son passé. Bien entendu, son journaliste d’ami Mikael Blomkvist se battra bec et ongles pour la sortir de cette sinistre manipulation afin de prouver que Salander n’a rien de la tueuse en que les médias et la police dépeignent.
Pour ceux qui ont lu les livres, le film en est une bonne adaptation.
Pour ceux qui ne connaissent pas, jetez-vous sur ce thriller policier et psychologique d’une rare profondeur.
Pour ceux ayant déjà vu les épisodes 2 et 3 diffusés exceptionnellement sur petits écrans avant d’être projetés sur le grand, retentez l’aventure, ne serait-ce que pour passer un moment de plus aux côtés de la talentueuse Noomi Rapace.
J’aurais beaucoup de bien à vous dire du livre, et si vous ne l’avez pas encore lu, foncez ! Si au contraire vous êtes allergiques aux gros pavés (la trilogie faisant tout de même plusieurs milliers de pages), alors le film est fait pour vous. Mais commencez depuis le numéro 1 ! C’est plutôt important étant donné le scénario décomposé en trilogie.













