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[Test] Red Dead Redemption : GTA au far-west


Wouhou ! Je crois que je me surpasse en termes de titres réducteurs !

Vous avez tous dû entendre parler de Red Dead Redemption, le dernier bébé du studio Rockstar très connu pour « sa » licence Grand Theft Auto. Avec son nouveau né, le studio de San Diego reprend le même gameplay en le transposant au far-west.

Je vous parlais de titres réducteurs ? Eh bien je viens de faire mieux avec un résumé qui l’est plus encore ! Oui, parce que si RDR était un simple copié / collé de GTA dans l’ouest américain, je ne vous dirais pas que c’est une tuerie… Allez, montez sur mon canasson et laissez-moi vous expliquer en quoi RDR vous clouera au canapé pendant des heures.




Un GTA-like, rien de plus ?


Je ne suis pas particulièrement fan de Grand Theft Auto, le jeu « bac à sable » de référence (d’ailleurs, je déteste ce terme). C’est peut-être et même sûrement pour ça que je me suis très peu frottée au genre. En outre, si le monde mafieux m’amuse bien cinq minutes, il finit rapidement par me lasser parce que je le trouve trop stéréotypé et contemporain à mon goût.

Pourtant, de prime abord, je ne peux pas non plus dire que je sois particulièrement attirée par l’univers des western spaghetti. Regarder deux glandus se faire face sous un soleil de plomb en chatouillant leurs gâchettes pour déterminer à coup de poudre qui a la plus grosse, ça n’a jamais été mon dada. Combien de fois ai-je entendu louer ces classiques du 7è art et le rôle prépondérant de Clint Eastwood dans la popularisation du genre ! Pourtant tout cela m’a toujours laissée froide.



C'est typiquement le genre de cliché qui me faisait fuir. Et pourtant...


Autant vous dire, donc, que j’ai suivi Red Dead Redemption de très loin. GTA + western, ça ne me parlait que trop peu. Toutefois, depuis quelques semaines, le buzz a émergé. Encensé par la critique, canonisé par les gens qui en parlaient, cet outsider commençait à titiller ma curiosité. Mais quand mes potes m’en vantèrent les mérites, ce fut la goutte de trop : il me le fallait.

Poussée par une envie d’achat compulsif totalement féminin et que nul raisonnement bien fondé n’eût pu stopper, j’envoyais mon fidèle messager partir en quête de la meilleure cuvée de pur malt qui fût. Triomphant, il revint avec entre les mains la version collector du jeu et fit de sa danseuse de cabaret une femme conq… ok, là, je m’égare.

Revenons-en à nos bisons : certains critiqueront donc Rockstar de n’avoir pas su se renouveler en proposant avec Red Dead Redemption un GTA à la sauce cow-boy. Toutefois, en plongeant ce même gameplay dans un environnement totalement différent, il a su redonner un nouveau visage à un mécanisme de jeu que l’on pouvait croire essoufflé et dont le potentiel n’a en réalité été que trop peu exploité, sublimé ici dans ce qui se promet être une grand pierre du monument qu’est le jeu vidéo. Je suis certes encore loin d’avoir terminé le jeu, et je découvre à peine le mode multijoueur, mais j’ai tellement de belles choses à vous dire que ce serait une bêtise de ne pas vous les annoncer tout de suite, histoire que vous puissiez profiter à votre tour au plus vite de ce petit bijou…




Le désert du Nevada comme bac à sable.


Red Dead Redemption reprend le gameplay de Grand Theft Auto qui a fait le succès de Rockstar, à savoir un monde en free-roaming proche du bac à sable. Je vous ai déjà dit que je détestais ce mot ? Bref, poursuivons…

Pour ceux qui ne voient pas de quoi il s’agit, je vais essayer de vous expliquer ça simplement. C’est pas gagné. Sans être exhaustive : vous commencez le jeu avec un personnage donné (au passé torturé, le plus souvent) et vous évoluez avec lui dans un monde complet qui vous est accessible en son entier dès le départ. La map est ponctuée de points de repères qui vous guideront tout au long de votre exploration par le moyen de quêtes, rencontres avec des PNJ, etc. En principe, pas de temps de chargements laborieux ni de changements de cartes : l’univers dans sa globalité peut être parcouru à pieds sans sauts physiques ou temporels même si bien souvent on met à votre disposition des points de téléportation. Bhein oui, faire des kilomètres à pied en jeu peut devenir très vite lassant quand on en fait déjà pas mal IRL…



Je vous déconseille de sauter si vous tenez à la vie de votre monture. Et à la vôtre.


En somme, il n’y a pas de trame linéaire même s’il y a toujours une quête principale et une histoire à suivre : vous êtes livré à vous même dans un monde que vous êtes libre de parcourir comme vous l’entendez, en participant aux évènements qui s’offrent à vous dans l’ordre que vous le désirez. Ainsi, vous pourriez vous contenter de ne faire « que » la quête principale. Ou au contraire de ne jamais faire aucune quête et d’explorer le monde comme bon vous semble en explorant les moindres recoins de la carte. Ou bien de ne faire que les quêtes secondaires et d’attendre de les avoir toutes accomplies pour vous pencher sur la quête principale. Je vous souhaite d’ores et déjà bon courage.
En effet, si « monde ouvert » est synonyme de liberté, il implique aussi le plus souvent une trèèèèès longue durée de vie. Le but est de donner au joueur une sensation de liberté de mouvement totale, tout en le guidant subrepticement afin qu’il ne se perde jamais.

Résumons. Comme dans GTA, dans RDR vous débarquez donc dans un monde ouvert fictif mais très emprunt à la réalité (ici, à la frontière entre l’Amérique et le Mexique) avec un personnage (John Marston) qui, pour une sombre question de vengeance et de rédemption, a des comptes à régler dans le coin. Lâché dans ces contrées arides et sauvages, libre à vous de sauver la veuve et l’orphelin ou de braquer toutes les diligences qui passent votre chemin, de faire votre vendetta ou de devenir trappeur à la petite semaine.



Pactole ou ennuis à l'horizon ?




Un univers inspiré et inspirant.


Red Dead Redemption est un condensé de tous les stéréotypes que vous pouvez vous faire sur le far-west. Le cliché est la marque de fabrique de Rockstar : avec GTA, la mafia n’a jamais été aussi bling-bling. Autant vous dire que pour RDR, ils se sont fait plaisir… Quoi de plus facile à caricaturer que l’univers des cow-boys ? Toutefois, si dans sa licence à gros succès l’humour et le second degré sont permanents, il ne faudra pas s’attendre ici à la même chose. Et c’est là une des réussites du soft. Plus violent et sombre que GTA, RDR réutilise les lieux communs du western spaghetti pour donner ses repères au joueur, mais ne va pas en faire une caricature bouffonne. Au contraire, il se sert de nos poncifs socio-culturels pour nous impliquer encore plus dans son intrigue et malmener nos idées propre et préconçues en nous confrontant à la brutalité sans nom du paysage qu’il dépeint. On est  très loin d’une Amérique dorée ou du manichéisme du Docteur Quinn : RDR dresse le portrait d’une société sans espoir où la soif de pouvoir et d’argent roule sur ce qui reste de fierté et d’honnêteté dans ce monde.



John Marston est le genre de type qu'il vaut mieux éviter de contrarier...


En situant leur jeu dans une contrée sauvage comme le Grand Ouest, Rockstar aurait pu être à côté de ses pompes en ne proposant que de vastes étendues désertiques et ennuyeuses, autant à parcourir qu’à regarder. Pourtant, le studio est parvenu à relever le plus gros des défi de ce jeu : faire de ces espaces gigantesques et desséchés un endroit plein de vie.

Si vous pensez qu’il n’existe qu’un seul type de désert au monde, celui avec du sable et des cactus, RDR vous prouvera le contraire. Le level design sublime chaque nouvelle zone de la carte. Tantôt vous aurez à faire à des plaines vallonnées où paissent les bétails au milieu de grandes fermes XIXè, tantôt vous serez confrontés à des canyons escarpés où vous devrez essuyer les tirs d’un gang de hors-la-loi, tantôt encore vous traverserez un bayou putride et moite à souhait, tantôt enfin vous devrez aller remettre un peu d’ordre à la frontière mexicaine dans les forts enduits de chaux et protégés par une pampa de cactus… Mais j’aurais aussi pu vous parler des villes typiquement américaines du début XXème, des indispensables villages avec saloon et poste de shérif, du Río Grande traversé par d’étroites lignes de chemin de fer ou des falaises d’argiles escarpées qu’il vous faudra traverser avec précaution.



Est-ce qu'il roule si on le pousse ?


Ces immensités sont servies par la beauté des graphismes du jeu qui bien entendu contribuent à l’ambiance exceptionnelle qui s’en dégage. Pas question ici de cell shading ou d’esthétique comics. Si Rockstar garde de GTA RAGE et Euphoria comme moteurs graphique et physique, il a préféré les exploiter pour un rendu réaliste époustouflant : les panoramas s’étendent à perte de vue avec une profondeur de champ ahurissante. Et tout ceci sans un pet de lag, ou presque. Ajoutons à cela une modélisation plus que sympathique et des textures qui subliment l’aspect des chevaux dont les muscles se tendent et se détendent au rythme des coups d’étriers que vous leur donnez pour conclure que tout porte à la contemplation. Du jet de biche aux rondes des vautours en passant par le domptage des chevaux et les splendides nuits étoilées, on finit par faire tous ses chemins à dos de monture malgré l’option de voyage rapide soit proposée au joueur.

N’omettons pas que la beauté esthétique d’un jeu n’est rien sans un gameplay bien huilé pour l’accompagner. C’est ce que RDR apporte de plus par rapport à son aîné mafioso. Ce free-roaming est bien plus complexe qu’il n’y paraît : orné d’un environnement à part entière avec son rythme jour / nuit et climatique, il possède également sa propre faune et flore dont vous pourrez vous servir pour vous faire un petit pécule ou que vous pouvez tout simplement vous contenter d’admirer.



Bon, je crois que je vais poser mon campement ici. Définitivement.


Un dernier petit mot pour la bande-son : les musiques, très discrètes ou au contraire entraînantes, sont toujours bien choisies et collent au mieux à l’instant. Selon que vous soyez en pleine scène d’action ou plutôt en ballade pépère, l’OST saura laisser place aux bruits de la nature ou au contraire vous gonfler les oreilles d’une musique épique à l’odeur de tacos. On soulignera aussi l’effort porté sur les bruitages et les ambiances sonores : pas un tir d’arme ne ressemble à un autre, on entend le vent souffler dans les arbres, et le bruit des sabots adopte un son différent selon le terrain sur lequel vous galopez. A savoir également que tous les dialogues sont en VO. Le dernier détail (souvent négligé) qui fait que l’immersion est complète ! Seul bémol ; les sous-titres qui sautent parfois pendant les transitions entre scènes cinématiques et phases de jeu, ainsi que leur lisibilité réduite quand on est à cheval. Dur dur de suivre les dialogues entre John Marston et ceux qui chevauchent à ses côtés quand on doit se concentrer sur la route pour ne pas tomber dans un ravin…

A ce sujet, je n’oublierai pas d’applaudir le fait que, dans RDR, vos montures ne pourront pas faire de subits demi-tours ou de marches arrière comme de vulgaires camions et tel qu’on peut le voir dans la majorité des jeux : il faudra manœuvrer vos volte-face car vos compagnons à quatre pattes sont plus vrais que nature, pas seulement dans leur apparence visuelle, mais aussi dans leur maniabilité !



Les chevaux, c'est ma grande passion.




Pas le droit de s’ennuyer.



C’est le principe du monde ouvert : il y a toujours quelque chose à faire.

  • La quête principale d’abord, afin de mieux connaître votre personnage, vous mène de ville en ville à travers des étapes ludiques et variées : allez « nettoyer » une mine pour retrouver une gatling, rejoignez une ville pour rencontrer un auxiliaire qui vous aidera dans votre but principal, etc. Rien de très original, mais l’intrigue n’en reste pas inintéressante et on la suit avec plaisir.
  • Les quêtes secondaires sont indiquées sur votre carte par des initiales correspondant au noms des personnages forts de l’histoire qui vont vous permettre d’accéder à de petites missions très diversifiées : du domptage de cheval au règlement de compte en passant par le rameutage d’un troupeau de vache sous une tempête diluvienne, c’est sûrement ce qui vous fera le mieux découvrir l’éclectisme du gameplay de ce titre.
  • Les quêtes subsidiaires sont aussi de la partie, notamment avec les mises à prix sur la tête de certains bandits de la région : libre à vous de ramener morts ou vifs ceux qui sont traqués pour vous faire un petit pécule et grappiller le respect des autochtones.



Celui-là a doublement de la chance. Il est encore en vie, et je ne l'ai pas ligotté pour le ramener au shérif.


  • Les mini-jeux sont foule et on sent que les game-designers se sont fait plaisir. Dans RDR vous pourrez tout revivre des films de western à la Maverick : Texas Hold Em, lancer de fer à cheval, rodéo (ou domptage, c’est selon), courses de charrettes, etc. Tout cela vous permet de gagner de l’argent… ou d’en perdre, bien évidemment !



Les charrettes sont bien plus difficiles à manoeuvrer qu'on ne pourrait le penser. Et je ne vous parlerai pas des diligences !


  • Les défis portent principalement sur les compétences de trappeur et d’herboriste de votre personnage : ils vous amènent à rechercher un certain type d’animal à dépecer ou de fleur à cueillir pour débloquer des titres et d’autres avantages en jeu.
  • Les duels bien évidemment, ils ne pouvaient pas ne pas être de la partie : plus vous deviendrez connu, plus les pointures croisées en ville vous provoqueront en duel histoire de savoir qui a la plus grosse.



Le genre de truc qui fait mal autant à l'honneur qu'à la main.


  • Et le reste du monde qui est un jeu à part entière : la partie la plus intéressante du gameplay selon moi. En effet, quand vous vous baladez dans le monde vous êtes très susceptible de vivre des évènements impromptus qui peuvent complètement bouleverser votre jeu. Combien de fois ne me suis-je faite tuer, surprise par un gang de fous furieux qui débarquaient à cheval en pleine ville en tuant sur tout ce qui bouge ? Parfois vous serez aussi saisi dans le feu de l’action et il faudra agir vite, comme avec les prostituées braquées par des violeurs sanguinaires que vous pourrez laisser agir ou abattre froidement. De même et en vrac je pourrais vous parler des diligences attaquées que vous pourrez ignorer ou sauver, des traquenards vicieux (je n’en dirai pas plus), des assauts de meutes de loups en pleine nature qui en ont terrorisé plus d’un (Sup3rClark, si tu me lis), des trains qui peuvent vous rouler dessus si vous n’y prenez pas garde, et j’en passe ! Ceci n’est qu’une infime partie de tout ce qui pourra vous arriver dans les terres pas si civilisées du Río Grande… Autant vous dire que quand on quitte la ville (et même quand on y reste) on est sur ses gardes : il faut être vigilant à tout instant pour rester en vie ! On a les boules quand on va d’un point A à un point B parce qu’on ne sait pas ce qui pourra arriver sur le chemin et pourtant, aussi contradictoire que cela puisse paraître, on continuera d’y aller à cheval plutôt que de s’y téléporter. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est une sensation de jeu qui devient très vite grisante… Peut-être gagnerez vous quelques points d’honneur à sauver une vieille dame d’un malaise ? Ou bien tout simplement gagnerez vous la mort suite à un échange de tirs malheureux entre vous et ceux que vous aviez pris pour des bandits à la poursuite d’un innocent mais qui étaient en fait… des shérifs poursuivant un hors la loi (c’est du vécu). Imaginez-vous un peu le potentiel d’immersion d’un tel jeu !!! C’est complètement dingue et c’est ce qui explique qu’une fois la manette en main, on a beaucoup de mal à la lâcher.




Lonesome cow-boy… ou pas.


L’autre intérêt de Red Dead Redemption, c’est son mode multijoueur. J’ai encore eu très peu le temps de tester tous les modes « classiques » tel que le capture the flag (où ici un sac de pièces fait office de drapeau) ou encore les confrontations de bandes de joueurs en 8 vs. 8 qui m’intéressent en réalité assez peu, pour ne pas dire point du tout.

Par contre, et c’est ce qui attisait bien plus ma curiosité, j’ai pu explorer avec mes quelques potes la version multijoueur du free roaming. Si si, c’est possible. Ici c’est simple, vous et vos amis êtes lâchés sur la carte du jeu solo : des évènements aléatoires y apparaîtront, vous invitant à prendre d’assaut et en groupe des places fortes gardées par des gros vilains méchants pas beaux. C’est du fun en barre et s’emparer de petits forts avec sa carabine à verrou en s’écriant quand les renforts arrivent par surprise en nous prenant à revers… c’est plutôt indescriptible ! Restons objectifs : l’aspect du gameplay ici emprunté est sommes toutes assez banal pour un FPS coop, mais l’ambiance du jeu ajoutée aux capacités d’immersion du monde ouvert font tellement la part belle au plaisir ludique qu’on est transportés dans le jeu. Pouvoir cavalcader avec son gang d’amis, ou rouler tous dans la même carriole pour découvrir les espaces sublimes offerts par le jeu renouvelle plus que jamais l’intérêt du multijoueur.



Qui n'a pas rêvé de revivre ça avec ses potes ?


Et là les gros PG du fond me demandent à quoi ça sert tout ça si on ne gagne pas de « pex ». Qu’ils se réconfortent ! Chaque mode multijoueur donne de l’expérience au joueur qui va lui permettre de personnaliser son avatar. Au début, vous pouvez choisir un personnage parmi différents modèles répartis en plusieurs catégories sociales comme les mineurs, les hommes de loi, les femmes, les rebelles, et beaucoup d’autres. Plus vous gagnez d’expérience plus vous gagnez d’avatars différents, de montures plus puissantes (vous commencez avec un âne, ce qui nous a valu de grands fou rires) et de titres pompeux.

Certains l’ont dit et je le répète car je trouve cela assez vrai : plus qu’un mode multi, avec ce monde ouvert RDR nous offre un véritable petit MMO.

A savoir que Rockstar a promis pour juin un DLC gratuit qui permettra de revivre certaines missions du jeu en coopération à 4 joueurs ! On soulignera donc l’aspect évolutif du multijoueur plutôt prometteur et dont on attend déjà tous beaucoup.




360 ou Ps3 ? Collector ou pas ?


Les deux ! Plus sérieusement : s’il est maintenant de notoriété publique que la résolution est plus élevée sur Xbox pour ce jeu-ci, ne paniquez pas si vous n’avez chez vous que la machine de Sony à disposition. RDR est un jeu assez bon et beau pour pouvoir en jouir correctement sur une console HD, quelle qu’en soit la marque.

Quant à la version Collector qui coûte à peine 5€ de plus, elle est satisfaisante mais pas indispensable. Sous la forme d’un code de téléchargement, elle vous met à disposition l’OST du jeu ainsi que des bonus sur les armes, un super destrier et une tenue supplémentaire.




« Ce qui embellit le désert, c’est qu’il cache un puits quelque part… »


Pour conclure (et au risque de me répéter par rapport à ce que j’avais déjà jugé d’Heavy Rain), je ne dirai qu’une chose : Red Dead Redemption est un must-have. Son gameplay exceptionnel, ses ambiances enivrantes sublimées par des graphismes à la hauteur confèrent à ce titre d’exception de sincères éloges. Sa prise en main est instinctive et conviendra aux débutants comme aux core-gamers. Si vous cherchez un jeu qui vous cloue à votre canapé et vous transporte dans un autre monde, foncez : RDR est fait pour vous.



Hé oui, Red Dead Redemption est un jeu qui vous prend à bras le corps, qui vous ligote bien et qui ne vous lâche plus.


Dans Ton Cinéma 5

[DTC] Sorties de la semaine




Une semaine cinéma bien pour les geeks à sauce d’adaptation de jeu vidéo et d’infectés… Yummy !


La bonnasse, la brute et le truand.

Prince of Persia : les sables du temps (Mike Newell)

Je suis plutôt sceptique face à cette adaptation. Peut-être est-ce le logo Disney qui me laisse dubitative ? Ou bien le casting un peu trop propre sur lui… Quoi qu’il en soit, Prince of Persia s’annonce comme étant une tuerie. Mais alors pourquoi ?

En effet, s’attaquer à l’un des mythes fondateurs du jeu vidéo, ça n’est pas rien… Celui qui s’attèle à cette lourde tâche est Mike Newell, un anglais qui va bientôt souffler ses soixante-dix bougies et qui n’a pas vraiment l’air d’un geek. Précisons qu’il a réalisé Donnie Brasco, Harry Potter (La Coupe de Feu) et Quatre mariages et un enterrement pour en rajouter une couche à nos craintes. Certes, Newell a de l’expérience dans le métier, et il a à son actif de belles œuvres du septième art. A-t-il toutefois les qualités requises pour rendre une copie fidèle de Prince of Persia ? Rajoutez encore par-dessus tout ça le gros engrenage de la machine Disney pour me convaincre définitivement que non.

Pourtant, si je n’étais pas un minimum curieuse et que j’avais la bêtise de juger au premier coup d’œil une œuvre qui pourrait être magistrale mais qui s’annonce décevante, je ne serais pas ici pour vous parler. Laissons donc sa chance au « PoP » de Newell. Et si la bande-annonce impressionne plus que son pitch, ça n’est pas pour rien. Le Prince of Persia des années 80′ n’a rien d’une histoire complètement folle pleine de rebondissement, mais elle s’est étoffée avec le temps et c’est cet esprit que l’on espère retrouver dans le film.

On y retrouvera dans la peau du prince rebelle Jake Gyllenhaal, contraint de collaborer aux côtés d’une mystérieuse princesse, Gemma Aterton (Le Choc des Titans), pour protéger une dague antique capable de libérer les Sables du temps d’esprits mal intentionnés. Cet artefact unique ayant le don de pouvoir inverser le cours du temps, il va sans dire que son possesseur deviendrait sans contexte le maître du monde. Rien que ça…

Si c’est surtout l’aspect mythologique du scénario qui a inspiré Mike Newell, ce dernier n’en a pas pour autant oublié que cet univers était tiré d’un jeu vidéo et il a clamé à plusieurs reprises vouloir être au plus proche de la licence. D’ailleurs, le créateur du jeu, Jordan Mechner, a participé activement à l’élaboration du film. Quant au tag « Disney », ne lui refusons-pas le succès mérité pour Pirates des Caraïbes. D’ailleurs, étrange coïncidence, Jerry Bruckheimer s’est précipité pour préparer le deuxième opus, non content de n’en avoir été ici « que » le producteur… Avec tous ces indices supplémentaires, on peut donc affirmer avec un peu plus de certitude que ça sent moins le sapin que ça en avait l’air… Rassurés ?

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On vous avait toujours dit que les mioches c'était dangereux...

Infectés (Alex et David Pastor)

Ceux qui chipotent toujours sur la différence entre zombies et infectés seront ici heureux de voir que les choses sont claires. Néanmoins, loin de moi l’idée de vous dire qu’Infectés n’est pas un bon film de zombies plein d’hémoglobine !

Entre 28 jours plus tard et Evil Dead, ce long-métrage campe l’histoire de quatre amis qui fuient la fin du monde à bord d’une voiture. L’espèce humaine ayant été éradiquée (ou presque) par un virus « mortel », ils partent en direction de l’océan pour échapper à la fin du monde… L’un des quatre jeunes gens étant convaincu de pouvoir trouver près des côtes un refuge sur une plage isolée du golfe du Mexique, c’est vers là-bas qu’ils se dirigent donc tous. Mais comme on peut s’y attendre, leur épopée va être bien moins calme que ce qu’ils pouvaient espérer…

Le scénario et l’affiche ne cachent pas l’inspiration qu’a été pour eux les derniers dangers de pandémies : A/H1N1, grippe aviaire et autres joyeusetés on fait planer sur notre passé récent les risques de telles épidémies. Infectés pousse le bouchon juste un peu plus loin en donnant vie à ces cauchemars qui, si l’on en croit le gouvernement, peut nous épargner si l’on porte un masque et qu’on se lave correctement les mains.

Les trois mots d’ordre des deux réalisateurs américains ont été  : réalisme, esthétisme et horreur. Des qualificatifs qui les rapprochent de deux films de référence supplémentaires : Silent Hill et Rec. Notamment pour les origines espagnoles de ses réalisateurs, mais aussi pour son casting de débutants qui en rajoutera à l’aspect « véritable ».

Une mayonnaise qui devrait donc au choix : très bien prendre, ou totalement rater.  C’est un peu la surprise, il faut l’avouer, et le seul moyen d’en juger sera certainement de franchir les portes des salles obscures !

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Interviews

[ITW] Pascal Lafine



Si cette interview ne vous donne pas envie de vous ruer dans le premier Manga-Shop que vous croisez, c’est que je ne m’y connais pas ! Aujourd’hui, nous avons la chance de découvrir le parcours atypique de Pascal Lafine, le directeur éditorial des Editions Tonkam. En plus de l’avoir interrogé sur son expérience dans le milieu du manga, nous lui avons posé plein de questions pour ceux qui ne s’y connaissent pas trop mais qui voudraient se plonger dans cet univers… Et il y a de quoi dire ! Avec ce que nous avait déjà proposé Sebkun !! il y a deux semaines, vous n’avez plus d’excuse… Un gros merci à tous les deux pour tous leurs petits conseils avisés. Heureusement que les gars comme eux sont là pour revendiquer que les BD format poche en noir et blanc et qui se lisent à l’envers, ça peut plaire au grand public !


  • Kiss My Geek : Bonjour Pascal, c’est avec grand plaisir que Kiss My Geek te laisse la parole aujourd’hui. Après Sébastien Agogué il y a quelques semaines, c’est une autre figure de la culture manga française que nous rencontrons aujourd’hui et pas n’importe qui. Peux-tu expliquer à ceux qui ne te connaîtraient pas ce que tu fais actuellement dans la vie ?

Pascal Lafine : Bonjour, actuellement je suis directeur éditorial des éditions Tonkam, société dans laquelle je travaille depuis… ça fera 16 ans tout juste le 20 mai ! En tant que directeur éditorial, mon travail consiste à choisir des titres au Japon et à les suivre comme un petit enfant jusqu’à leur publication en France et leur mise en vente dans les librairies.


  • KMG : Tu as fait beaucoup, beaucoup de choses pour le manga et l’anime en France en passant par des licences très médiatisées, ou au contraire auxquelles il fallait redonner un souffle… Pourrais-tu nous retracer ton parcours étonnant ?

P. L. : En fait ça fait tout juste 20 ans que je suis professionnel dans le milieu du manga. Jusqu’à il y a deux ans à peu près, je travaillais à AB Productions et parallèlement à Tonkam. À mes débuts, je m’occupais pour eux de choisir et d’acheter les séries destinées au Club Dorothée. Ainsi, j’ai par exemple amené des animes comme Sailor Moon, Ranma ½ ou Patlabor… J’ai fait vraiment beaucoup de choses là-bas, dont entre autre le Dorothée Magazine où j’avais ma petite rubrique toute pourrie, Pascal se répand… pardon, Pascal vous répond ! Je me suis également occupé du refaçonnage de la grille des programmes de la chaine Mangas avant l’arrivée de Pierre Faviez qui a pris le relais car je ne pouvais pas assurer tous les postes à moi tout seul. Via AB, j’ai également conçu des collections de trading cards, stickers et autres pour Panini autour de la série Dragon Ball Z.

Que dire d’autre… J’ai également fait partie du trio des créateurs du magazine Animeland, en 1991, avec Yvan West Laurance et Vincent Vu. J’ai créé pas mal d’autres magazines par la suite, pour différentes personnes. Mais comme je suis un inconstant sur ce genre de choses, généralement je travaille sur les 3 premiers volumes puis je me tire faire autre chose… Et après, on me déteste !


  • KMG : Ton premier contact avec le manga s’est fait très jeune… Peux-tu nous raconter ce qui a déclenché chez toi cette passion ?

P. L. : Mon premier VRAI contact avec le manga ça a été Candy, parce que c’était la première fois que je voyais un dessin animé avec un scénario et qui n’avait pas besoin d’effet spéciaux. Et ça m’a tout droit conduit à la conclusion que le dessin animé ne servait pas qu’à écrire les aventures du pauvre Franklin qui est traumatisé et parce qu’il a peur de dire à ses parents qu’il n’a pas mangé ses épinards (véridique, cet épisode existe… c’est triste !) !

Pourtant, je suis resté passif durant très longtemps. Pendant des années, je suis resté spectateur. Jusqu’à ce que je découvre Maison Ikkoku (Juliette Je t’aime) qui m’a vraiment donné envie d’intégrer ce milieu en tant que professionnel. C’est grâce à Maison Ikkoku et Robotech que je suis là où j’en suis aujourd’hui !


  • KMG : Quand on lit ce qui a été dit sur et par toi, on a l’impression que tu as été rapidement repéré et que la suite s’est déroulée à une vitesse folle. Aujourd’hui, avec un recul que l’on n’avait sûrement pas il y a une petite vingtaine d’années, on ne peut que constater la lourde responsabilité culturelle qui t’avait été confiée. Comment as-tu vécu cela à l’époque ? Tout cet intérêt tourné vers toi ne t’a-t-il pas trop mis la pression ?

P. L. : Non, parce qu’en fait à l’époque c’était différent. Il n’y avait personne qui s’intéressait au manga… Et quand quelqu’un aimait ça, il se cachait. Du coup, quand j’ai débarqué et assumé ma passion, on m’a considéré comme un ovni intéressant. En fait, je dois remercier une association : Les Pieds dans le PAF (association de défense des droits des téléspectateurs) où j’officiais en tant que spécialiste du dessin animé. Car quand ils critiquaient les dessins animés, ils le faisaient sans arguments… un peu comme Eric Zemmour (quand il dit que Candy ce n’est pas du manga par exemple). Or, comme je m’y connaissais, je leur apportais mon expertise sur le dessin animé. C’est ce qui m’a amené chez AB. J’ai participé à une émission et un dossier dans un numéro du magazine 50 millions de consommateurs sur le thème « que montre-t-on à nos enfants ? ». Mes arguments avaient été si percutants que les gens de chez AB sont entrés en contact avec moi et m’ont proposé un poste.


  • KMG : Comment expliquais-tu alors l’engouement pour cette nouvelle forme d’expression ?

P. L. : Elle apportait quelque chose qui n’existait pas sur notre marché. Comme on dit, la BD française parle à la tête et le manga parle au cœur. C’est typiquement là que vient le succès du manga de par le monde. Car on vit l’histoire à travers les personnages et non comme un simple spectateur.


  • KMG : Deux (presque trois si on part de la genèse du mouvement) décennies plus tard, quel est ton ressenti sur l’évolution de la culture manga ?

P. L. : Pfff… pas si bon que ça ! J’avoue que je suis déçu par pas mal de choses qui ont tendance à écorcher ma passion. Par exemple, quand j’ai débuté, à chaque fois qu’un nouveau fan arrivait dans le milieu, on se faisait une joie de revoir Akira pour la 25 000e fois, histoire de lui faire découvrir. Et lui-même faisait de même avec le suivant, etc. Chaque personne avait ses auteurs, animes fétiches. Les fans étaient vraiment des passionnés, avec une soif de connaissance insatiable. Aujourd’hui, la plupart sont de simples consommateurs qui ne connaissent même pas le nom de la boite d’édition ou de l’auteur de leur « titre préféré »… Pire, rien ne leur plaît. Ils sont constamment blasés, 24h pour faire la VF d’un animé diffusé au Japon c’est trop long pour eux. Même les fansubbers sont trop longs pour traduire le nouvel épisode de cette série, qui n’est même pas bien de toute façon (ça aussi, c’est du vécu…) !!

Côté professionnel, c’est la culture du résultat et de la vache à lait. Pas besoin de recul, on fonce et tant pis si ça casse ! Un marché qui aurait pu durer très longtemps est arrivé à saturation en l’espace 2 ans. Trop d’éditeurs, trop de titres. On pourrait ne sortir que 10 titres par mois, mais on en fait 17 ; on sort ce titre dont on sait qu’il se vendra mal mais qu’importe tant qu’on fait du chiffre… En fait, les premiers éditeurs qui ont fait du mangas ne sortaient que des titres susceptibles de trouver un public en France, même quand c’était pas évident comme Amer Béton (Tonkam) ou Ikkyu (Glénat). En tout cas, ils évitaient soigneusement de sortir des titres obscurs ou qui n’avaient pas leur place sur le territoire français. Aujourd’hui, on est entré dans une période fourre-tout avec un milliard de « dessine mal de manga », « apprend à mal parler le japonais » ou « n’importe quel best-seller adapté en manga ». À quand « Si c’était vrai » de Marc Levy en manga ?!


  • KMG : Revenons-en a tes occupations professionnelles… Pourrais-tu nous décrire ta journée type en tant que directeur éditorial ?

P. L. : « Merde, pourquoi c’est Kazé qui a eu Rinné (nouveau manga de Rumiko Takahashi) »

« Aaah, on va tous mourir ! »

« Quoi ?! Ce titre qui a trois semaines de retard n’est pas encore parti ? »

« C’est quoi cette adaptation, on va pas laisser ‘’ qu’est-ce que c’est que ce binz ?’’ dans ce livre enfin ! »


  • KMG : Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un voulant emprunter ta voie ? Y a-t-il des études à privilégier, des cercles à fréquenter, des initiatives à entreprendre ?

P. L. : Wah, le pauvre… Pour vous donner un ordre d’idée, l’année dernière j’avais besoin d’une assistante pour le poste « assistante édition – fabrication ». J’ai eu 400 CV !! Et tous pensaient que c’était pour devenir le nouveau Directeur Éditorial de Tonkam… Vraiment, aujourd’hui, travailler dans l’édition, c’est un sacerdoce. Parce que ce n’est pas super bien payé, les places sont chères et c’est beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup de stages… Par contre, si on veut travailler vraiment dans l’édition, enfin proche de l’édition, le mieux est de prendre des filières connexes comme le service commercial ou le marketing. On prendra plus facilement un commercial pour choisir des livres qu’un mec qui connaît et aime les livres !


  • KMG : Quand tu as succédé à la direction de Tonkam après Dominique Véret, quel était ton objectif ?

P. L. : Ça me fait trop mal, je ne peux pas le dire…

  • KMG : D’accord, posons la question autrement : aujourd’hui, considères-tu que les objectifs que tu t’étais fixés à l’époque sont atteints ? Que voudrais-tu apporter de plus à la ligne éditoriale actuelle de Tonkam ?

P. L. : Par voie de conséquence je dirais que non, parce que les barrières ne viennent jamais de là où on les attend. Sinon, ce que j‘aimerais ajouter au catalogue actuel de Tonkam ce sont nos propres auteurs, et devenir en France pour le manga et la BD ce qu’Image fut pour le comics aux USA.


  • KMG : En rapport avec tout cela (ou pas), quels sont tes projets professionnels et personnels à court, moyen et long terme ?

P. L. : A court terme, j’ai un petit truc qui pointe son nez… ah oui, Japan expo et ses 180 000 visiteurs. Nuits blanches en perspective !

A moyen terme, j’espère trouver un éditeur pour le roman pour ados que j’ai fini d’écrire l’année dernière.

A long terme (utopie), j’aimerais créer un studio d’animation pour réaliser des longs-métrages français commerciaux* (et j’insiste sur le mot « commerciaux* ») pour être l’équivalent français des américains (Disney, Dreamworks) ou des japonais (Ghibli).

* commerciaux : créés dans le but de satisfaire un maximum le public et non de l’ego de l’auteur.


  • KMG : C’est maintenant que nous en venons à la deuxième partie de cette interview orientée sur la thématique plus large qui est chère à notre blog : le geek… Pourrais-tu nous en définir ta vision ?

P. L. : C’est très difficile à dire. Je n’ai moi-même jamais vraiment compris ce terme. Et comme en ce moment c’est un mot qui vend, c’est devenu un fourre-tout. Dans chaque série télé, il faut un geek. Même dans la nouvelle série Stargate (Universe) !

Je cible à peu près ce que ça doit être, mais en fait, c’est comme le terme « otaku » : depuis que le grand public a pris connaissance du genre, le mot en lui-même s’est dévoyé. En tout cas, une chose est sûre, il y a quelques années c’était le gars trop enfermé dans son trip, qui avait mauvaise réputation et que les filles fuyaient. Aujourd’hui, c’est devenu le mec tendance, le mec cool qui a de l’avenir.


  • KMG : Que penses-tu de l’évolution de cette culture ?

P. L. : Je trouve ça cool, parce que maintenant on a plus besoin de se cacher pour déclarer son amour à son ordinateur ou sa console de jeu, ses mangas, etc. C’est quasiment tendance de dire qu’on aime WoW !! Le bon côté, c’est qu’avant quand on faisait un film adapté d’un BD, en général on ne conservait que le titre et on s’adressait à un public « normal ». Aujourd’hui, je n’irais pas jusqu’à dire qu’ils respectent l’univers, mais au moins, ils font plus attention lors de l’adaptation. Des fois, ils font même semblant de lire les blogs des fans pour dire qu’ils ont pris leur avis en considération…


  • KMG: A quoi joues-tu en ce moment ?

P. L. : Je viens de terminer God of War III, j’aimerais bien recommencer Infamous, mais version méchant ce coup-ci. Mais Sebkun !! me le squatte depuis 3 mois. Du coup, je vais être obligé de me refaire Modern Warfare 2 pour la 4e fois pour patienter… Ah si, j’ai torché Hokuto Muso de Koei mais je n’ai pas aimé parce que j’ai fait tous les Dynasty Warriors et celui-ci, c’en est un… mais pour les gens qui n’ont jamais joué à D.W. !! Et y’a vraiment trop de bugs. Ceci dit, l’intention était louable… Sinon, j’ai troqué ma DS contre un iPhone et je ne joue quasiment plus qu’à des jeux iPhone maintenant. A tel point que j’aimerais vraiment devenir concepteur de jeux iPhone ! Ça me rappelle l’époque où j’ai découvert le BASIC sur mon C64 et où tout était possible !!


  • KMG: Que lis-tu ?

P. L. : En mangas, je viens de m’enchaîner les 11 tomes de Übel Blatt, une saga de dark fantasy, et j’ai lu les premiers tomes de Liar Game et Wolf Guy, deux nouvelles séries qui débarquent chez Tonkam fin juin.

En romans, je viens de finir L’Accro du Shopping qui est excellent, et j’hésite entre Twilight (pour comprendre), oui j’aime bien me torturer, et les Aventures de Sookie Steakhouse car tout le monde me dit que c’est vachement mieux que la série (True Blood) que j’apprécie déjà beaucoup !


  • KMG : Si tu devais conseiller quelques mangas aux grands débutants en la matière, quels seraient-il ?

P. L. : Si c’est un gars qui a plus de 30 ans et absolument non geek, le starter idéal pour moi est Quartier Lointain de Jirô Taniguchi et l’Histoire des 3 Adolf de Osamu Tezuka. Le premier parce qu’il y a une narration simple, dans laquelle le fantastique passe totalement inaperçu. Et ça, c’est rare ! Le second, les 3 Adolf, a un aspect historique en apparence mais l’intrigue fait passer le message au second plan et ça, c’est la faculté qu’ont les Japonais dans le manga de nous faire la morale sans qu’on s’en rende compte.

Pour les geeks, faut prendre comme référence les séries américaines car c’est ce qui se rapproche le plus du manga. En fonction de tes goûts en matière de séries, on peut facilement t’orienter dans le manga. Par exemple, si on aime la narration des soap opéra genre Les Feux de l’Amour ou Amour, Gloire et Beauté , faut se plonger dans les shôjo comme Nana ou Parmi eux. Pour les fans de 24, Lost, Flashforward… faut regarder du côté du Young, avec des séries comme Gantz, Wolf Guy, Liar Game. Dernier exemple, les fans des Experts ou Law & Order, y’a des trucs genre Monster, 20th Century Boys, Pluto ou Spirit of the sun même si pour ce titre, on s’adresse surtout aux fans de Tom Clancy !


  • KMG : Qu’est-ce que tu regardes ?

P. L. : En priorité 24, Lost et Stargate Universe, les trois séries sur lesquelles je suis au taquet. Mais de toutes façons, je suis une vingtaine de séries en même temps… Pour ce qui est de l’anime, je regarde Fairy Tail et Code Geass R2 en ce moment. En podcast, je ne saurais que trop vous conseiller le podcast de Mangavore, le seul vrai consacré au manga ! Et pour finir, au ciné, je suis allé voir Prince of Persia et j’ai été un peu déçu. Trop mainstream pour moi… J’ai bien sûr vu Iron Man 2 que j’ai trouvé au même niveau que le premier mais ma grosse surprise, ça a été Kick Ass que j’ai vraiment aimé !! Et là, j’attends avec impatience le VRAI Avatar, Ang le dernier maître de l’air par Monsieur Shnamalamalamanyaniamaniaman !!


  • KMG : Quelles sont tes références en terme d’anime et, une fois de plus, que conseillerais-tu aux personne souhaitant découvrir cet univers ?

P. L. : Code Geass !! Pour sa folie, ça se barre en vrille de façon impressionnante ! Avec ce genre de série, mieux vaut ne pas trop s’attacher à un personnage car on ne sait pas s’il sera encore là à la fin, et c’est ça qu’est génial !

One Piece, le meilleur shônen manga qui ait jamais été créé !

Macross Frontier à tous les fans de Robotech, qui renoue avec la toute première série alors que toutes les autres suites nous avaient déçus.


  • KMG : Quel est ton meilleur souvenir de geek ?

P. L. : La première fois où je suis allé à Akihabara – le quartier technophile de Tokyo ! Imaginez un quartier allant de Châtelet à Saint-Michel avec uniquement des magasins de jeux vidéo, manga, informatique, électronique, goodies, DVD… tout l’entertainment réuni dans un seul endroit. Et pas seulement dans l’avenue principale mais également dans toutes les petites artères ! Un quartier où il faut plus d’une journée pour tout visiter… et ça, sans même rentrer dans les boutiques ! Ça, quand on est geek, c’est obligé de vous toucher car on se dit qu’il y a des gens qui pensent à nous !!


  • KMG : Afin que chacune de nos interviews se termine en douceur, nous proposons toujours un petit jeu à nos invités. Chacun d’entre eux profite ainsi de son passage du le blog pour révéler son super pouvoir de geek. Par exemple, Oujiz peut se mettre AFK toutes les 2 secondes, que ce soit IRL ou IG ! Et toi, quel est ton pouvoir ?

P. L. : Une imagination hallucinante qui me permet de créer des histoires de oufs, ce qui me contraint actuellement à arriver à la conclusion que je dois me mettre à écrire des bouquins. Et ça ne marche pas qu’éveillé… même endormi, je fais des rêves de déglingos avec mon cerveau qui tourne en permanence !!



Pascal au meilleur de sa forme !