La fin du mois ayant été rude et les nouvelles parutions mensuelles pas encore sorties, aujourd’hui je vous parle donc d’un classique, d’un must have même : Batman : The Long Halloween, écrit par Jeph Loeb.
Un nouveau tueur en série frappe sur Gotham, et il n’a l’air de s’en prendre qu’à l’entourage de Carmine Falcone, le roi de la pègre. Sa particularité ? Il ne tue que les jours de fêtes et les vacances, à l’aide d’un calibre .22 non identifiable et en laissant toujours un objet symbolisant le jour du meurtre (une boîte de chocolat pour la St Valentin, un Leprechaun pour la St Patrick…). C’est donc logiquement que la presse va le surnommer Holiday. Batman s’allie à Gordon et au procureur Dent nouvellement élu pour trouver qui est ce mystérieux criminel pour ce qui va être le plus long Halloween qu’ils aient connu.
Batman, Gordon, Dent, le trio restera-t-il soudé ?
Voilà le point de départ de The long Halloween, écrit par Jeph Loeb et dessiné par Tim Sale. Loeb se base sur le Year One de Miller, qui a réactualisé les origines du Caped Crusader, et nous plonge dans un pur polar noir, nous rappelant que Batman est avant tout le plus grand des détectives. Point de fantastique, c’est juste une histoire de flics et de voyous. Un ton profondément réaliste donc, et même si les Joker et consort font leur apparition, ils n’en restent pas moins spectateurs. Sans temps morts, très bien ficelée, cette enquête arrivera même à faire douter Wayne de ses alliés. Nolan se sera d’ailleurs inspiré de la relation Batman/Gordon/Dent pour son The Dark Knight. De plus, on retrouve une ambiance comparable au TDK de Frank Miller : violente et très psychologique, replongeant Bruce Wayne dans son passé douloureux. A travers ces 300 pages, Loeb s’attarde sur la mince frontière entre la loi et le crime, la justice masquée ou non. Quel personnage est le mieux placé que Dent pour marquer cette dualité ? Personnage qui à force de flirter avec cette limite, la dépassera pour devenir le Double-Face que l’on connait et ce pour le bien de Gotham.
"Coucou !"
Et si le boulot de Loeb pour rendre cette histoire si crédible, si tendue, est une pure réussite, il ne faut pas oublier l’incroyable prouesse de Tim Sale, qui réussit à rendre cette œuvre intemporelle. Impossible de caler une année sur l’histoire, quoi de mieux pour rester indémodable ? Et jamais Batman n’aura eu une telle classe, perché sur un immeuble, avec sa cape qui n’en finit pas. Toutes ses apparitions sont magistrales tant dans sa posture que dans les effets de lumière. Un travail sublimé par la colorisation de Gregory Wright qui est pour beaucoup de chose dans le rendu de l’atmosphère finale. Ses cases en noire et blanc seul élément de couleur, à la manière d’un Sin City, sont magnifiques.
Des doubles pages somptueuses.
Magnifique travail en noir et blanc de la part de Gregory Wright.
Un petit bijou donc, qui a été réédité il n’y a pas longtemps en VF en version Absolute. Comptez alors environ 65€ (oui c’est cher, merci Panini). Pour ceux qui n’ont pas envie de mettre une telle somme, et qui ne sont pas rebutés par l’Anglais, faites comme moi, et procurez vous la VO pour environ 15€.
Tiens ! Ça faisait longtemps qu’on avait pas entendu parler d’une adaptation d’un Lovecraft au cinéma…! Après les espoirs, puis démêlées de Guillermo Del Toro avec Universal, pour la production de “At The Mountains Of Madness”, les fans ne s’attendaient pas de sitôt (*rires dans la salle*) à voir surgir un énième projet d’adaptation des jolis contes du grand maître du fantastique-horreur sur les écrans ! Reste à savoir s’il s’agira d’une bonne surprise… ou d’un énième film de série Z à tentacules & effets kitsch.
Arkham Sanitarium, c’est sous ce doux nom que se cache donc l’adaptation de 3 nouvelles de Lovecraft. Le film, dont le tournage a commencé le vendredi 13 Mai dernier, en Angleterre, est produit par Survivor Films, et basé sur un script d’Andrew G. Morgan, qui en est aussi le réalisateur.
Le synopsis:
3 histoires bien étranges, autour d’une trame principale: Les années 50s, aux USA, une reporter, du nom d’Alice Crow, part enquêter sur des faits étranges qui se sont produits dans la petite ville d’Arkham, une ville de la Nouvelle-Angleterre (pas très loin de la ville Lovecraftienne de Providence). Elle se rend à l’Asile d’Arkham (celui-là même qui a inspiré celui de l’univers DC/Batman) pour y rencontrer le Dr West, et en apprendre plus sur le cas de 3 patients aliénés à Arkham, suite à des évènements glauquissimes.
(le Dr West, en pleine inspection des chambres...)
(bon, lui, on va pt'être le laisser tranquille finalement...!)
3 histoires, dont The Haunter in The Dark, narrant les recherches de Robert Blake, écrivain venu à Providence, pour y faire des recherches pour son nouveau livre. Recherches sur un culte démoniaque qui était célébré dans une très vieille église. C’est dans les ruines de celle-ci, qu’il va trouver un ancien dispositif permettant d’invoquer une créature monstrueuse, celle-là même que vénéraient les adeptes de la secte.
La seconde histoire, The Shunned House, suit un étudiant en médecine à l’Université Miskatonic, Philip Whipple, qui retourne voir son oncle Elihu, à Providence, pour l’aider à déménager. Dans les affaires de ce dernier, il trouve des notes relatives à une maison présumée hantée (d’où son nom: La Maison à Éviter !) où se sont produits d’affreux meurtres. Philip se souvient y avoir été piégé, une fois, lorsqu’il était enfant, et avoir vu quelque chose qu’il l’avait terrifié… Avec son oncle, il décide d’y retourner en catimini (quelle bonne idée !) et d’y passer la nuit dans les sous-sols de la terrible demeure (sous-sols remplis de moisissures et autres joyeusetés putrides) et ce, afin d’en percer le mystère une bonne fois pour toutes.
Dernier récit, The Thing on the Doorstep, raconte comment Edward Derby, un poète, tombe amoureux d’une jeune femme d’aspect froid mais hypnotique, Asenath. Lorsque Daniel Upton, le meilleur ami de Derby, lui confie qu’il a des réticences à le voir se marier avec la jeune femme, Derby pense que son ami est jaloux. Mais la mystérieuse Asenath est aussi la fille d’Ephraim Waite, un vieil homme auquel les rumeurs attribuaient toutes sortes de pratiques macabres, dont la magie noire, à peine quelques temps avant sa mort.
Le casting (que de bons inconnus) Zoe Simpson – Alice Crow Anthony Clegg – Doctor West Dan McSherry – Robert Harrison Blake Colin Appleby – Ambrose Dexter Tom Stanley – Phillip Whipple Allan McKenna – Elihu Whipple Paul Maclaine – Daniel Upton Edward Lewis French – Edward Pickman Derby Lexi Wolfe – Asenath Waite Bruce Gibbons – Ephraim Waite Jilly Bond – Abigail Sargent
Ce film, ça sent la nouille !
Film indépendant, low-budget, avec des acteurs inconnus, rien que ça devrait nous faire frémir ! Mais ne soyons pas blasés de la vie ! Sait-on jamais que la petite boîte londonienne nous réserve un bon série B ?!! En tous cas, les intentions sont là, la production a maintes fois affirmé sa volonté de respecter l’univers sombre et angoissant de sieur Lovecraft, et sait que nombreux sont les fans aux dents (et critiques) acérées qui les attendent au tournant !!
Artworks
(oups ! désolé, Madame ! J'ai dû me tromper de chambre... :/)
(un petit artwork qui donne déjà une bonne idée de l'ambiance !)
Pour l’instant donc, pas de trailer en vue, mais la sortie du film est annoncée pour Octobre prochain, la prod prévoyant une bande-annonce pour le Fright Fest qui se tiendra en Août.
À suivre, donc… ou pas !
D’ailleurs, y a-t-il des lovecraftiens parmi vous, chers lecteurs de KMG ?!!
(quoi, comment ça on peut pas être geek ET aimer les poulpes ?!! ;P
Sorti ce mercredi 1er juin, X-Men : Le commencement (ou First Class) est une préquelle à la trilogie déjà existante et nous raconte les premiers pas des mutants dans le contexte très tendu de la Guerre Froide. Réalisé en à peine un an par Matthew Vaughn (Kick Ass), le film est un véritable tour de force et rentre aisément dans le palmarès des meilleurs films du genre.
Bon déjà, chose à part, je suis très fier d’avoir pu caser 2 acronymes dans un titre d’article. Je trouve ça relativement classe.
Une découverte qui n’en est pas une, puisque le phénomène existe déjà depuis quelques temps mais assez peu popularisé. Les YTB, ou Youtube Poop (le caca de Youtube ?) représente assez fièrement la culture WTF sur le net. J’étais déjà moi-même fan du channel Youtube d’un YTB -maker français, brillamment nommé Groscacaboudin.
Le principe du YTB est assez simple : récupérer une ou plusieurs vidéos youtube, au format FLV, assez facilement téléchargeables, et les mixer ensemble. Beaucoup de découpes dans les vidéos, de raccords, changements de rythmes, découpage de syllabe etc … Le tout pour en faire un résultat véritablement WTF.On peut faire dire n’importe quoi, à n’importe qui, dans n’importe quel cadre. Les possibilités sont donc infinies. Magique.
Alors délires névrotiques ou véritable art ? Pour moi, c’est tout décidé, c’est du génie.
Toutes les vidéos de Groscacaboudin , c’est là : http://www.youtube.com/user/groscacaboudin
PS : A noter que les YTP inspirent quelques publicités dites « marginales » sur le net, avec le magnifique POWERTHIRST !
J’ai eu vent via forum d’ un petit jeu indé, Project Zomboid , qui en est actuellement au stade de demo mais qui promet bien des choses. Le but avoué est de raconter l’histoire de votre mort dans une ville infectée par les zombies et placée sous quarantaine avec un côté sandbox très poussé. Petit article pour vous mettre l’eau à la bouche !
Un parti pris innovant :
Project Zomboid, malgré qu’il soit encore un foetus, nous promet beaucoup vis à vis du parti pris des développeurs. En effet, même si c’est encore un jeu de zombies, ici les devs ont fait le choix de créer un jeu basé sur la Microfiction et l’expérience renouvelée. On vous prévient donc tout de suite : vous allez en chier et vous finirez par crever, le tout c’est de savoir comment.
Votre femme est condamnée c'est sûr... Mais l'accompagnerez vous jusqu'à son dernier souffle ? Ou allez vous l'abandonner tout de suite ?
Et justement, les façons de mourir seront nombreuses. Ici pas question de jouer un personnage immunisé et super héroïque, non vous êtes juste un citoyen lambda qui n’avait pas prévu qu’un apocalypse zombie lui arriverait dans la gueule et qui va essayer de se démerder avec les trucs qui vont lui passer sous la main. La tension est donc présente tout au long du jeu, tension renforcée par le fait qu’on a ici affaire à du zombie à la sauce Romero : il est lent et con mais par contre il se balade en légion et la moindre morsure va vous infecter.
Pire, il faut penser à tout : Si comme moi vous avez oublié d’éteindre le four au début du tutoriel, vous allez cramer avec votre femme à l’intérieur de votre baraque comme une pauvre merde (hey cherie, t’as quand même pas oublié d’éteindre le four ? Bah si ! Euh merde tout crame ! Et ça fait un bruit de fou ! Et tout le monde crame joyeusement). Le jeu gère aussi la faim, la fatigue et les blessures sont localisées (il va falloir vous bander cette épaule qui saigne et qui vous fait pisser le sang mon cher !). Encore mieux: on ne voit pas ce qui arrive dans notre dos, et la gestion du bruit et des lumières est super importante.
Voilà ce qui arrive lorsqu'on oublie le four... Et oui la grosse tâche sur le mur, c'est moi, enfin c'était moi...
Et si malgré tout vous êtes un surhomme ? Eh ben vous apprendrez à la radio que les villes d’à côté ont été infestées et que des millions d’autres zombies vont venir crécher chez vous ou encore que votre ville sous quarantaine ne sera tout simplement plus alimentée en électricité : vous allez bien vous marrer dans le noir sans lampe torche !
A défaut d’être Chuck Norris, soyez Mac-Gyver :
Votre père ne vous a pas appris à vous servir d’une machine gun à une main tout en fumant votre clope de l’autre ? Votre mère n’a pas voulu vous inscrire aux cours de karaté du coin ? Ou encore vous avez toujours fait l’impasse sur l’achat d’une tronçonneuse pour tailler vos haies ? Pas grave ! Dans ce jeu orienté sand-box, vous pourrez crafter pas mal de choses différentes à partir de l’environnement : Batte de base ball cloutée ou cocktails molotov… Même si les possibilités sont encore faibles, on imagine la richesse de ce système par la suite, à l’image d’un minecraft. Ainsi vous avez votre petit inventaire qui va vous permettre d’accumuler divers bidules tout au long de votre histoire. Et pour le coup tout est bien pensé : Rien que le fait de pouvoir barricader les portes avec un marteau, une planche et des clous et tout de suite on se sent plus en sécurité.
Hop ! Une maison plus sûre...
Le jeu vous rappel également toujours votre relative faiblesse : Si vous êtes comme moi l’accro du fusil à pompe, vous allez faire un bruit monstrueux qui va faire spawner presque plus de zombies que vous n’en tuez. Les armes de càc , quant à elle, sont super risquées, car la moindre petite morsure vous infectera, rappelons le !
L’histoire de ma mort sur une partie :
Pour vous mettre un peu dans l’ambiance et dans l’idée du jeu, je vais vous raconter l’histoire de ma mort ! Et ce sur une partie courte pour éviter que ça ne soit trop long :). Si vous aussi, vous avez essayé le jeu, n’hésitez pas à raconter votre histoire dans les commentaires :p.
(Notez que j’ai skippé le tuto mais sans filer le cacheton pour buter ma femme, sinon on a tout simplement pas l’temps d’aller chercher un peu de stuff, j’vais donc édulcorer vis à vis de ça).
On avait pas prévu ça. Pour une fois que ça allait bien avec une nana et qu’on s’installait peinard dans notre train-train quotidien, voilà que l’apocalypse zombie nous tombe sur le cul. Personne à l’extérieur ne comprend ce qu’il nous arrive, pas encore, la zone a été foutue en quarantaine, les voisins commencent déjà à s’entretuer… Bref on est carrément baisés. En plus Kate a été mordue, elle est là devant moi, gisante dans son sang, et elle va pas tarder à se changer en zombie…
J’ai été chercher quelques trucs dans l’abri d’jardin, des clous et des planches ainsi qu’un marteau, ça pourra m’être utile. J’ai dit adieu à Kate sans l’embrasser et j’ai décidé de progresser de maisons en maisons, histoire de trouver à bouffer, parce que j’commence à crever la dalle.
Bordel, y'en a déjà plein les rues...
Mais j’ai réussi à atteindre la maison du voisin. Tiens d’ailleurs en parlant de voisin : il a voulu m’bouffer et j’ai du lui exploser la tête à coup de marteau. Y’avait pas grands choses chez lui, mais au moins maintenant j’ai de quoi bouffer.
J’continue vers l’autre maison. Putain ! Va me falloir une arme… Et cette drache de malade qui tombe ! Et puis l’heure tourne, la nuit va arriver et les zomb’s vont devenir agressif. Faut que j’trouve une arme, bordel une arme !
Et là, devant mes yeux ébahi, le miracle , un putain de Pompe !
Mais l’enfoiré qui l’avait foutu là avait oublié d’acheter des munitions. En plus dans son frigo, y’a que des steaks pourris et des pommes pleines de vers. Va falloir que j’trouve des munitions : autre maison donc. Les zombies frappent à la porte de celle ou j’suis, et ils commencent à la défoncer… J’arrive à trouver une sortie sur le jardin et j’me casse sans morsure. Putain ouf !
La nuit tombe, les zombies se multiplient !… J’investis une nouvelle baraque, mais toujours pas de munitions … Je mets à contribution mes dernières planches pour barricader l’endroit et j’vais à l’étage pour faire un p’tit somme.
Vous m'aurez pas bandes d'enflures, j'suis John Scarr et j'ai un pompe ! J'vais pouvoir me reposer... Enfin faut que j'oublie le bruit des zombies qui frappent à la porte d'en bas.
J’arrive à passer la nuit ! Ouais ! Les zombies ont visiblement réussi à investir la maison. Mais ils n’ont pas franchi le hall d’entrée et j’ai pu dormir à peu près. Comme petit déj’ : Chips et coca : c’est pas vraiment bon pour la santé mais au point ou j’en suis, on s’en branle.Déjà plusieurs jours dans cette merde, et toujours pas de balles, va falloir que je bouge et là j’ai plus rien pour me barricader : j’suis doublement baisé. J’dois jouer des coudes pour défoncer les zombies dans l’couloir et là c’est le putain de drame ! Un de ces enfoiré m’a mordu ! J’suis foutu il m’a mordu putain ! Mais j’veux pas me laisser-aller, c’est pas encore fini,j’veux en emporter dans ma mort et mon enterrement mes choux se sera un 14 juillet sanglant, foi de J.S !
J’arrive enfin à une autre baraque. J’ferme les portes sans barricader : y’a une armée qui frappe à la porte, bordel si y’a pas de balles de fusil ici , j’suis foutu. J’fouille la cuisine : encore des saloperies de chips et de sodas, ça ira pour le dîner. Ah bordel ENFIN , des MUNITIONS.
Un bon américain le type qui habitait là...
J’mets les douze balles dans mon chargeur. Et j’ferme toutes les portes : la maison a plusieurs étages et y’a plusieurs portes à passer pour m’atteindre. J’vais pouvoir dormir peinard cette nuit encore. Petit matin : encore un p’tit dej’ aux chips, j’ai des nausées et j’ai mal à la tête, une douleur me défonce les bras : j’me gave d’anti-douleurs avant d’être capable de me reveler. Merci les p’tites pillules.
En bas y’a les zombies d’hier soir qui sont toujours là. J’me prends encore un anti-douleur, une pincée de whiskey et j’ouvre la porte d’un coup de pied, fusil à pompe entre les mains.
Même si je suis déjà condamné, j'ai toujours rêvé d'exploser des cervelles au pompe !
J’suis sorti, j’en ai buté à la pelle, mais j’ai que douze balles de pompes… J’me souviens qu’une petite superette était dans l’coin, là-bas j’pourrais trouver des munitions et de quoi me planquer pendant un long moment … Bordel ils sont trop nombreux, je slalom entre les zomb’ en m’gavant d’anti-douleur , j’ai de plus en plus mal au crâne, l’infection s’empare de mon corps, j’vais finir comme eux .
J’entends des coups de feu à mesure que je m’approche de la superette. Bordel un type est encore vivant! Eh mec faut qu’on se serre les coudes, moi aussi j’ai mon pompe ! Le type me dit de dégager : « si tu fais ne serait-ce qu’un pas à l’intérieur, t’es un homme mort ».
Gunfight entre survivants pour le contrôle du magasin
Mais soit raisonnable ! Lui-dis je tandis que les zombies arrivent de toutes part et que l’heure tourne… Mais le type veut rien savoir : t’as été mordu, crêve ! L’enflure me tire dessus, j’me défends et je finis par le buter… Et là j’me rends compte que la nuit est tombée : J’suis seul, infecté, dans un magasin ouvert de partout, et les zombies arrivent en masse.
J’ai du bol qu’ils soient trop cons pour franchir le comptoir, mais peu à peu mes balles s’épuisent et le bruit en attire toujours plus : cette fois je suis foutu.
J'creverai ici, mais vous allez payer jusqu'à ma dernière balle !
Vous voulez jouer à la vache ? OK OK ! Le sang gicle de partout, le magasin est empli de cadavres et les zombies viennent toujours… Soudain j’entends le cliquetis de mon chargeur vide , celui-ci annonce ma fin…
Je me fais mordre de partout, j’hurle de douleur et j’finis à terre, ma batte de base-ball à la main, noyé parmi les cadavres, nourriture pour zomb’. C’est fini.
Project Zomboid est au stade de démo de la version alpha (Il y a encore peu de zones à visiter, de npcs et de crafts possibles). Vous pouvez déjà néanmoins le tester pour 5£ (livres) sur le site officiel, en achetant un autre jeu des dev’s, ce qui vous assurera ensuite une clef illimitée pour Project Zomboid. En gros le projet n’aboutira peut être jamais, donc c’est avant tout un soutien à des indépendants. Par contre, les devs ont indiqué qu’il y aurait des ajouts d’events, de Npcs, d’items et surtout un mode multijoueur, espérons qu’ils parviennent à tenir leurs promesses.
Un remerciement : A monsieur fayfay des loups blancs s’il passe par là à tout hasard.
Après avoir réalisé une première partie plus historique. Nous allons maintenant nous attaquer à l’image « pop » du ninja. On va commencer par discuter des films les ayant mis en scène dans notre plage temporelle. Je fus en effet surpris par le nombre de productions au sujet des ninjas, c’est pourquoi j’ai choisi de faire une séparation cinéma tv / Mangas/Animes et Comics et enfin jeux-vidéo pour éviter de vous faire saigner des yeux avec un pavé intergalactique. N’ayant pas vu tous les films et le sujet étant vaste, l’article se veut bien entendu une sélection, avec un point d’orgue sur l’humour, j’ose espérer que vous prendrez autant de plaisir que moi en visionnant ces extraits.
Les années 80 bordel ! Ce temps béni des films d’actions, de Sf et de fantasy. C’était l’époque de Conan, Mad max, Star Wars, Retour vers le futur , Evild Dead, Ghost Buster etc… Période sacrée des Schwarzy, Stallone, JCVD et bien d’autres. Les années 80 c’est également la décennie des Ninjas qui vont devenir une figure vendeuse des films d’art martiaux.
Du coup certains sentent le bon filon, et la plupart des films de Ninjas qui furent produit dans lesquels ils tiennent le beau rôle sont loin d’être des œuvres d’art du cinéma. Malgré tout, ceux-ci participent à l’intérêt nouveau de l’occident pour le manga ou les animés ou encore pour les art martiaux et les sports de combat en général.
Les précurseurs :
Kurosawa et les « Westerns » japonais.
On ne peut pas parler de films de sabres et d’arts martiaux sans parler du grand Akira Kurosawa. Dès 1954, Kurosawa parvient à nous sortir une sorte de « Western » à la japonaise, les sept samouraïs puis en 1961 Yojimbo (le garde du corps). Pour les occidentaux qui ne connaissaient pas le cinéma japonais, c’est une sorte de « choc ». Le style de Kurosawa épate par sa façon singulière d’apporter un film de divertissement, par la richesse des acteurs (Toshiro Mifune !) et des personnages et par ses nouvelles méthodes cinématographiques (transitions entre les scènes, utilisation de l’environnement pour renforcer un effet dramatique). Kurosawa inspirera ensuite les Westerns Spaghettis ou encore des réalisateurs comme Georges Lucas. Notons également les nombreux combats de sabres avec des scènes ou bons nombre de personnages se font tout simplement trancher, même si pour Yojimbo ou les sept samourais, le tout reste relativement « soft ».
Kenji Misumi le dieu des films de sabres.
Réalisateur de six films de la saga Zatôichi et de cinq de Baby cart (années 70 ), Kenji Misumi réalise une sacrée performance. Baby cart, inspiré du manga (Lonewolf and Cub) , met en scène un samouraï déchu promenant son gamin à poussette et massacrant tout le monde sur son passage . Les membres volent, le sang gicle comme jamais (et oui Misumi est un peu le papa de la bonne grosse giclée de sang après le coup de sabre) et on s’aperçoit au fur et à mesure des épisodes que la poussette n’est autre qu’un Tank. L’acteur principal, Tomisaburo Wakayama, avec ses quelques kilos en trop, sa voix grave et sa maîtrise du personnage d’Ogami Itto est admirable.
Misumi intègre pour l’une des premières fois dans un film de sabre des scènes d’une rare violence et prend soin de tourner son film de manière à retranscrire au mieux le manga. A la manière de Kurosawa, Misumi sera repris par Tarantino (Kill Bill) tandis que Lonewolf and Cub (le manga) et l’adaptation américaine de Baby cart (Shogun assassin) vont surprendre l’Amérique et plus particulièrement Frank Miller.
On trouve dans les baby cart de nombreux ninja, qui servent d’amuses-gueules au héros de l’histoire : Ogami Itto. Ceux-ci sont d’ailleurs plutôt bien retranscrits : ils se servent des différents environnements pour se cacher, utilisent des déguisements et tiennent des rôles d’informateurs. Pas de magie à la con ni de saltos sur 50 kilomètres. Même si le film reste une production des années 70, les combats, s’ils sont parfois exagérés, en font rarement trop.
Le Kung-fu de Bruce Lee
Si je connais personellement mal Bruce Lee il fallait pourtant bien que je le cite en une petite ligne . Car il a joué un rôle majeur dans la mode des films d’arts martiaux qui vont suivre après sa mort en 1973. Il a inspiré énormément d’acteurs liés au domaine mais également de nombreux jeux vidéos ( Maxi dans Soul Calibur, Liu Kang dans Mortal Kombat, Fei-Long dans Street Fighter).
Les films de Ninjaponais
On peut noter que bons nombres de productions Japonaises des années 70 ou début 80 vont inspirer les films étrangers qui viendront ensuite, bien que les film mettant en scène des ninjas apparaissent au Japon dès 1916 (films muets) et après guerre (dont on dit qu’ils sont connotés, prêchant l’image d’un surhomme Japonais comme dit dans la première partie) . On peut citer Shinobi no mono, un drame historique en neuf épisodes plutôt réussi ainsi que Ninja wars (plus loufoque avec de la magie mais qui doit être agréable à regarder selon plusieurs critiques).
Cependant, même si la production de films de Ninjas (ou des films mettant en scène des ninjas) au Japon a toujours été riche jusqu’à aujourd’hui, elle ne se différencie pas nécessairement en qualité vis à vis des films étrangers. On trouvera cependant un mélange plus exhaustif d’adaptations de mangas, de films d’actions, de films fantastiques ou de films mettant en scène des Kunoichi (Ninjas féminins). La plupart d’entre eux sont hélas oubliés ou difficiles à trouver, en tous cas lorsqu’il s’agit de films complets et non d’extraits.
La déferlante
Nous en arrivons au cœur du sujet ! Nous sommes en pleine période des films d’actions et si tout d’abord le Kung-fu ou le karaté sont plus à la mode, une figure va sortir du lot par son histoire empreinte de mystère : le Ninja.
Il est facile de voir en nos amis les Ninjas la figure parfaite pour les films d’arts martiaux : les différentes armes qu’ils utilisent ( sabres, crochets, griffes), leur discrétion et leur aura de mystère (et la combinaison noire trop dark) et enfin le fait que le Ninjutsu est resté plus ou moins authentique et qu’il n’est pas encore répandu comme enseignement « sportif » (à l’inverse du karaté ou du judo par exemple). Enfin on peut aussi facilement les intégrer avec de la magie en se basant sur les figures du kabuki et des anciens contes Japonais (Jiraya, voir première partie). Mélangez ça avec l’intérêt récent des occidentaux pour l’Asie et on assiste à une véritable explosion.
Godfrey Ho, maître du nanard Ninja.
Il est adulé sur Nanarland et à juste titre. Il ne se souvient même plus du nombre de films exact qu’il a produit (plus de 115 selon wikipedia). Adepte du Ninja, la plupart de ses films portent un titre incluant le mot. Ho est un spécialiste lorsqu’il s’agit de réaliser des films à bas budget, appliquant l’incroyable méthode du deux en un (deux films pour le prix d’un) : méthode consistant à mélanger des morceaux de vieux films asiatiques et des scènes avec des acteurs occidentaux tournées à la chaîne.
L’ami Godfrey produit ensuite plusieurs films en intégrant ou reprenant les diverses plans qu’il aura tourné. Si bien que certains de ces films n’inclueront que 5 ou 10 minutes tournées véritablement par le réalisateur. Il est d’ailleurs amusant de voir que Godfrey Ho terminera sa carrière en tant qu’enseignant dans une école de cinéma de Hong-Kong.
Dans ses films, les ninjas sont véritablement massacrés, si bien que l’effet en devient hilarant. Acteurs occidentaux moustachus interprétant des ninjas en tenues fluos (bonjour la discrétion), scènes de combat alarmantes et ajout des fameux bandeaux trônant fièrement sur le front de nos héros avec écrit en grosses lettres rouges sur fond blanc NINJA. On y voit également des ninjas rétrogradés aux clichés de méchants violeurs, de personnages immortels ou affublés de pouvoirs magiques farfelus.
Ninjaméricains :
Ils sont issus de l’influence de Bruce Lee et d’autres productions Japonaises des années 70 ou des années 80. Ces films à petits budgets (souvent produits par la même société: cannon group) se concentrent plutôt sur la présence d’un acteur star et réalisent parfois de petits succès en salles. On y voit Sho Kosugi (Enter The Ninja, The Revenge of the Ninja), acteur Japonais expatrié aux Etats Unies tenant dans la plupart de ses films le rôle d’un ninja, ses sourcils noirs enfoncés derrière la cagoule passeront d’ailleurs à la postérité. On voit également se produire des acteurs comme Chuck Norris (dans octagon alors qu’il portait encore la Moustache) ou Michael Dudikoff (ex mannequin et pédopsychiatre devenu acteur de séries B).
Si la plupart de ces films ne présentent pas vraiment les ninjas comme ils devraient l’être, ils ne sont pas foncièrement si mauvais et n’atteignent pas toujours le niveau nanard des Godfrey Ho. Ils reprennent néanmoins des clichés (les méchants ninjas violeurs assassins avec pouvoirs magiques) et mettent en avant le héros américain patriote et fier de lui.
Enfin le cinéma adaptera également les célèbres tortues ninjas dans trois films d’une qualité assez médiocre aussi mais qui possèdent le mérite de reprendre l’histoire du comics (en tous cas pour le premier d’entre eux).
Plus connus que les Godfrey Ho ou que certaines productions Japonaises de l’époque, ces films de ninjas à l’occidentale modèlent le personnage pop du Ninja et amènent à un marketing et à une fascination forte à leur égard. Magazines parlant d’arts martiaux, escrocs vendant des livres sur les « secrets des ninjas », produits dérivés comme les jouets et les déguisements, ventes de faux sabres et armes de Ninjas, tout le monde profite du filon. Si bien que certains fanas de ces époques forment encore aujourd’huides collections rétro autour du phénomène.
C’est suite à cette image troublée du Ninja que Hatsumi Masaaki créera le Bunjinkan, afin d’apporter une image plus « clair » du Ninjutsu véritable. Citons également l’historien britannique Stephen Turnbull, expert des samouraïs et de l’histoire militaire du japon, qui publiera ses premiers ouvrages dans les mêmes années environ et éclairera la lanterne de bons nombres de fans sur les véritables Ninjas.
On compte aussi parmi les divers films de Ninja d’époque des productions chinoises (qui mélangent souvent les Ninjas au Kung-fu) ainsi que des films érotiques (à la Japonaise), on sait d’ailleurs que les Ninjas sont depuis bien longtemps utilisés dans le domaine du Manga hentai. On prête à ces films érotiques des années 80 des traits humoristiques, une histoire racontée malgré tout et parfois une certaine qualité de tournage .
En conclusion :
Si on ne peut guère s’attarder sur la qualité des films de ninjas ou les ranger dans les cahiers du cinéma, ceux-ci ont néanmoins permis d’établir un phénomène populaire intriguant. Les ninjas sont un exemple à la fois du foirage qui peut se faire lorsqu’on prend des éléments d’une culture extérieure sans source mais ils sont aussi, paradoxalement, un bel exemple de la richesse des échanges culturels possibles à notre époque. Plus que tout autre chose, ces héros de films médiocres ont inspiré des rêves de gosse, et ont permis à des acteurs de se hisser au rang de héros ou de véritables mythes vivants. C’est aussi par l’intermédiaire de ces années là qu’on a pu découvrir les animés, les mangas et toute l’étendue de la culture asiatique. Se pencher sur un film de Ninja des années 80 c’est aussi revenir à une époque particulièrement productive en matière de cinéma et se souvenir, avec nostalgie de toutes ces bonnes choses du passé !
Au sujet de la réalisation de l’article :Il est peu aisé d’établir une liste et une analyse de la plupart des films de ninjas des années 80 et 90. La plupart sont oubliés mais on peut néanmoins encore en voir par l’intermédiaire de DVD. Aussi cette chronique comporte sans doute des manques et il faudrait se reporter à des sites spécialisés pour comprendre l’étendue du phénomène. Ainsi la plupart des sources du dossier viennent de ces même sites (vintage Ninja, Nanarland, Wildgrounds et autres sites spécialisés dans le cinéma old-school et asiatique). Je tenais néanmoins à monter ce petit topic cinéma malgré tout, même si je n’ai pas vu la plupart des films mentionnés, histoire de faire partager des fou rires ou des regards curieux sur un cinéma méconnu et une période ou la production de films d’actions à bas prix était encore possible.
Le réalisateur de Kick-Ass nous gratifie cette fois-ci d’un film avec de faux vrais super-héros (et pas l’inverse). Vous connaissez ses choix esthétiques et musicaux de talent (Stardust, Layer Cake, et sans citer à nouveau Kick-Ass), et vous savez qu’il a déjà pas mal travaillé avec Guy Ritchie. Forcément, on s’attend à ce que sa reprise de la licence à succès de Marvel tue des ponayz !
Avec Le Commencement, Vaughn nous embarque aux prémices de la légende. Avant même, donc, que les mutants n’aient révélé au grand jour leur existence. Et bien avant, encore, que Xavier et Lehnsherr ne portent les noms de Professeur X et de Magneto.
Ils apparaissent ainsi dans ce film non plus comme deux vieillards, mais bien dans la peau de leurs jeunes années, alors qu’ils n’avaient pas encore découvert toute l’ampleur de leurs pouvoirs respectifs.
Les fans qui se cachent parmi vous le savent : autrefois Charles (incarné par James McAvoy) et Erik (Michael Fassbender) étaient amis et travaillaient main dans la main pour éviter que d’autres mutants n’amènent le monde vers sa destruction. Le Commencement explique comment ces deux jeunes hommes en sont venus à devenir les rivaux les plus populaires de la saga des X-Men. Sur fond de Guerre Froide, on retrouvera à leurs côtés en bien plus jeunes et avec une nouvelle panoplies d’acteurs les personnages de Mystique (Jennifer Lawrence), Stryker (Don Creech) ou encore Le Fauve (Nicholas Hoult). Et bien d’autres !
Pour l’anecdote, le film est adapté des comics Uncanny X-Men (1963) et X-Men: First Class (2006). Notons aussi le retour de Bryan Singer au scénario, lui qui avait passé la main de la licence dès le troisième volet des X-Men.
J’étais très sceptique au départ, mais j’avoue que le trailer et toutes les petites infos que je viens de vous donner me mettent l’eau à la bouche et augurent déjà beaucoup de bon… Sans compter, à l’écoute de la bande-annonce, que Vaughn sembler avoir une nouvelle fois accordé un soin tout particulier à l’OST.
C’est l’histoire d’un mec, et après je sais plus trop mais à la fin, ta mère c’est une pute.
Voilà le genre d’humour que j’apprécie, mais rendons à César ce qui appartient à César, et remercions LinksTheSun pour ses vidéos « Le Point Culture ».
Et c’est devenu presque un art que de pourrir amis et collègues avec cette blague.
D’où l’art de bien faire chier ses collègues. Ce n’est pas prendre à la légère.
Commencez bien la journée. Attaquez quand vous arrivez au travail soit avec : « Salosalisalut ! » ou un risqué « Salut bande de batards ! »
Enchainez en demandant un café au stagiaire, c’est important.
Puis d’un air délicat et ravis, prononcez la phrase suivante : « Holalala, hier, j’était bourré à la soirée ! Ha mais vous y étiez pas ? »
Pour paraphraser votre entrée, lorsque le stagiaire vous apporte votre café, regardez le circonspect et dites lui « Moi je l’aime noir et sans sucre, tu me le refais ? »
Tout au long de votre journée, faites vous passer pour le plus grand connard du monde. C’est très important pour être le plus apprécié par la suite.
Ponctuez toutes vos conversation par « Je n’crois pas non » d’un air un peu hautain. Cultivez votre coté je m’en foutiste.
Puis, lorsque la journée se termine, invitez vos collègues à passer chez vous. Prenez de la bonne bière, installez les confortablement, avec une musique d’ambiance sympa, refaites le monde, parlez travail, sans être lourd, appréciez les conversations et prêtez attention à la moindre remarque, le moindre détail.
Ponctuez la soirée par un magnifique :
« Cher amis, collègues, c’set un grand plaisir de vous avoir dans ma vie, c’est un privilège de vous connaitre et de savoir que vous êtes la. »
Attendez que quelqu’un dise : « Rhaaa mais toi aussi on t’aime bien ! »
Ce à quoi vous répondrez : « Normal, c’est moi le meilleur, bande de connards ! » Avec un grand sourire de circonstance, pour faire comprendre à vos chers et tendres que vous les aimez sincèrement quand même.
Vu en avant-première vendredi soir, en présence du réalisateur Antoine Charreyron, The Prodigies, le film d’animation en 3D du moment, dont KissMyGeek vous avait déjà parlé au début du mois. Alors, ça roxxe du short or not ?! Pour le savoir, suivez le guide !
“Where are you ?”
Très peu de dates d’avant-premières pour ce film d’animation , dont on vous avait déjà parlé au début du mois sur KMG. Et c’est donc au cinéma Le Cézanne, à Aix-en-Provence, vendredi soir, et en présence du réalisateur du film Antoine Charreyron, qu’a eu lieu la projection du film, suivi d’une séance de Q/As avec le public. Et si la salle n’était pas pleine à craquer, la majorité du public semblait très enthousiaste (et pour tout vous dire, moi aussi !)
Un film d’animation franco-européen, avec un aussi beau tapage médiatique, ça intrigue (!), et si j’étais prête à démonter le film, dégoûtée par l’usage abusif de la 3D cheap en superposition au cinéma, je ne suis pas pour le “trolling” gratuit. Avant de jouer les juges & bourreaux, il faut savoir de quoi on parle ! Retour sur cette séance épique, et un brin wtf tout de même !…
Antoine Charreyron, himself (oui, là, dans le coin en bas à droite !)
Team de geeks, travail européen
Avant d’attaquer les classiques “on aime / on aime pas” sur KMG, il faut un peu parler de l’équipe et des conditions de réalisation du film, car c’est assez phénoménal comme organisation.
Si Viktor Antonov (qui s’est chargé de la création de l’univers visuel et la 3D avec A.Charreyron) n’a pas pu être présent à cette avant-première, et c’est à lui qu’on doit l’univers si particulier de The Prodigies. En collaboration avec le dessinateur de comics mexicain, Humberto Ramos (The Spectacular Spider-Man, The Amazing Spider-Man, The Runaways, Crimson), c’est à ces deux-là qu’on doit en majorité ce style graphique et visuel si différent de ce que l’animation nous propose ces derniers temps.
Un des premiers artworks, collaboration entre Humberto Ramos & Antoine Poulain
On retrouve vraiment une ambiance de comics et de gameplay jeu-vidéo, l’animation est fluide, les persos vraiment expressifs et bien rendus grâce au système de MoCap (motion capture), le style graphique se démarque vraiment, et ça fait de suite plaisir un peu de nouveauté de ce côté-là.
Je vous avoue, nous étions nombreux à avoir peur de trouver dans The Prodigies, du “remâché” d’animation @ la Pixar / Disney et autres grandes prods américaines. Et pour le coup, le film balaie un peu le genre, et diantre ! Que ça fait du bien !!
The Prodigies - scène à NY
Pour revenir à l’équipe du film, et notamment Viktor Antonov, son nom ne vous dit peut-être rien comme ça, mais c’est un des gars qui a bossé sur le design de jeux cultes comme Half-Life 2 ou Team Fortress (rien que ça, ça force le respect si on a aimé ces jeux !)
C’est grâce à la fan-attitude du réalisateur, qu’Antonov et Ramos se sont retrouvés sur le projet. En effet, étant fan de comics, et du boulot de Ramos, Charreyron n’a pas hésité à aller le dénicher sur son stand lors du SDCC (San Diego Comic-Con). Pareil pour Antonov: il a été le chercher, en lui parlant de son amour pour les jeux-vidéo (sans savoir que Viktor avait bossé sur un de ses jeux-vidéo cultes: Team Fortress !!)
De fil en aiguille, et grâce aux possibilités offertes par le Studio 37 d’Orange et la Warner Bros, Charreyron a réussi à former une équipe hétéroclite, mais qui a su produire un film cohérent, à fort rendu esthétique, et avec une 3D/relief natifs (et pas la fameuse superposition-cheap post-prod que je craignais !) Le boulot de design d’Antonov se retrouve bien dans le film, notamment dans le rendu de certaines scènes, traitées à la façon d’un tableau 2D, duquel jaillit, en un instant, le relief.
Du live à la 3D…
Le film devait, à la base, être tourné en « live » (c’est-à-dire de façon traditionnelle, avec de vrais acteurs) mais pour plusieurs raisons, dont celle de la toute-puissante censure & de la violence du scénario, le film finira par être adapté en anim/3D, de peur de risquer une interdiction de diffusion en salles.
C’est après moult péripéties (et autres choix de casting – niveau réalisation – de la production que le scénario du projet a fini entre les mains de Charreyron. Issu de l’animation 3D (SupInfoCom) il y a voit une chance énorme (presque celle de sa vie !) quant à l’adaptation d’un de ses livres cultes à l’écran. Et bien que le film n’ai pas pu être tourné de façon live, il n’était pas question pour lui et son équipe de faire de la pure animation, mais bien d’utiliser la capture de mouvements avec de vrais acteurs, prêtant ainsi leurs expressions, apparences et corps au personnages.
Ceci ajouté à une bonne stylistique filmique, insuffle au film un dynamisme et une vivacité vraiment notable. Enchaînement des plans & travellings, des effets de caméras vraiment réalistes, le tout est über-fluide et agréable à regarder. Et on sent bien les influences de Charreyron (il en a d’ailleurs citées quelques unes, dont Hitchcock et Snyder) outre son geekisme, qu’il revendique à mort, son amour des univers mangas, comics et vidéo-ludique ressort bien dans The Prodigies. Et même s’il a répété ne pas avoir été le premier choix comme réal’ pour ce projet, il avouera avoir beaucoup investi sur ce film (plus de 3 ans de boulot intensif) pour au final ajouter :
« J’étais persuadé que ce serait mon premier et dernier film, donc on a tout donné !! »
J’étais persuadé que ce serait mon premier et dernier film, donc on a tout donné !!
A History of Violence
Autre surprise, la gestion de la violence dans le film, en effet, s’il y a très peu d’effusions de sang (censure oblige), on sent bien la tension monter, surtout après l’agression des “enfants-prodiges”, scène qui en elle-même mérite d’aller voir le film !
Sans rien vous spoiler, il est quand même question d’un viol, et même en anim/3D, la façon dont l’équipe de Charreyron a choisi de traiter le sujet, est assez hardcore (surtout pour un film qui va surement être classifier pour les 12ans et +)
Les bad-guyz ressemblent vraiment à des vilains de jeux-vidéo !
Antoine Charreyron a été marqué au fer blanc, durant son adolescence, par la lecture du livre dont s’est librement inspiré le film: La Nuit des Enfants Rois de Bernard Lenteric, à qui The Prodigies est d’ailleurs dédié. Ce n’est vraiment pas un hasard que l‘on y retrouve une ambiance très tendue, et bien exploitée sous la forme de tableaux épurés, à l’ambiance très rythmée, mix d’avance rapide & arrêt sur image, et où le monde imaginaire des prodiges prend le pas sur la réalité.
La découpe du film avant/après l’agression est un bon point, l’atmosphère change subtilement, qu’il s’agisse de la ville ou bien des personnages, même les décors se teintent de touches plus sombres, et c’est dans la deuxième partie pour ma part, où j’ai noté le plus de références à l’univers des comics.
Ni Gotham, ni la Grande Pomme
Un peu plus de 3 ans pour réaliser un film avec de vrais acteurs, avec un New-York grouillant de vie, de mouvements, de foules, et fourmillant de détails (et nombres de clins d’oeil à l’univers geek), bien loin d’une cité sombre comme Gotham City par exemple.
Une ville remplie de pubs également (crédits pour le film oblige) au plus on fait de la pub, au plus on obtient des aides, et le réalisateur l’avouera:
« Au bout d’un moment, toutes ces canettes de soda (ndr: Coca pour ne pas citer) on ne les voit plus, on se concentre sur le film, elles font partie du décor, et on continue à bosser sur ce qui est important… »
Idem pour une certaine marque de portable (ndr: Sony Ericsson) ou bien encore la super batmobile de Jimbo Farrar, le héros, une belle berline bien nerveuse (ndr: une Audi A5 noire) et quand un spectateur lui demande pourquoi avoir choisi cette marque, Charreyron répond, toujours avec le même humour:
« Bein, parce que j’aime la marque et que je veux vraiment avoir cette caisse !! Bon, on m’a fait comprendre que c’était pas pour tout de suite… » (rires)
La fameuse Audi A5 du héros, Jimbo (et tant convoitée par Mr Charreyron !)
3D or not ?!
Alors 3D ou pas 3D ?! Perso, je vous dirais: prenez vos lunettes et advienne que pourra !!
J’ai trouvé le film assez dynamique et les effets 3D y ont joués, notamment pour les scènes les plus violentes (qui m’ont bizarrement rappelé la série des Metal Gear Solid, allez savoir pourquoi !?)
Bref ! oui pour la 3D, mais ça ne m’empêchera pas de le revoir en 2D tout de même, tout comme j’avais fait pour Avatar, en cause, toujours le même soucis: la perte de la luminosité et l’exploitation des couleurs, atténuées par ces fichus binocles !
Comment ça, il faut encore d'autres lunettes pour voir le film ?! (Jimbo Farrar, le héros du film)
Pendant la séance de questions à Mr le réalisateur, je n’ai pas pu m’empêcher de demander “Pourquoi l’usage du relief ? alors que l’animation en elle-même est assez rythmée, avec nombres d’effets 3D ?!…”
Premier effet KissCool: il a rit et 2ème effet KissCool: il a cru que j’avais détesté le film ! *lol*
Puis plus sérieusement, il a expliqué son point de vue: le fait qu’il avait été scotché à la sortie d’Avatar, mais aussi par la façon dont Hitchcock avait su rendre l’effet de 3D dans ses films, à une époque où la notion de relief n’existait pas encore. Et d’ajouter, pour les sceptiques :
« Je pense que nous sommes à la fin de la première génération de l’utilisation de la 3D, les techniques vont s’améliorer pour qu’on puisse enfin se débarrasser de ces lunettes encombrantes ! … je crois fermement au relief et à son futur dans les films ! »
la qualité de l’animation
les références à l’univers comics & geek
le chara-design des personnages et leurs expressivité
le rythme dans le film et l’alternance d’angles de prises de vues / de styles
les scènes de violence assez fortes (malgré l’absence de sang)
la musique qui colle bien à l’action, grâce à un grand compositeur, Klaus Badelt !! (ex-compère de travail d’Hans Zimmer, il a notamment écrit les musiques d’Equilibrium, Pirates des Caraïbes : la Malédiction du Black Pearl, Constantine entre autres)
si on comprend la peur de la censure et le risque de ne jamais voir sortir le film, l’absence de sang / marques de coups et blessures est un peu perturbante (l’habitude des JV et/ou autres films gores surement !)
quelques scènes à plan fixe, qui sont un peu longuettes
les voix françaises, pour un film dont l’action se déroule aux States, on aurait bien aimé avoir droit à une version en V.O.
l’humour douteux du réalisateur *lol*
Conclusion:
Grande fan d’animation devant l’éternel, je m’attendais à tout, sauf à en être aussi surprise, en bien. C’est avant tout le mélange film d’anim/3D qui joue avec les codes des films ditlive, qui est bluffant (ça m’avait fait un peu le même effet avec Renaissance et A Scanner Darkly). N’ayant pas lu le livre de Lenteric, j’ai été assez impressionnée par la violence de l’histoire. Car à part nos amis asiatiques (japonais & coréens notamment), rares sont les films européens traitant ou adaptant à l’écran des sujets aussi “sérieux”, surtout en les traitant version comics.
Et bien que je sois loin de l’avis de ce fan,qui a avoué au réalisateur, après la séance, “que le film lui avait rappelé le même genre de ressenti que lors de la vision d’un Akira…” (hey buddy, il faut pas pousser mémé aux orties, tout de même !! Seriously: AKIRA, QUOI !!! c’est comme Ghost In The Shell = INTOUCHABLE !!)
Donc non, The Prodigies ne vous fera surement pas ressentir les mêmes émois que les bijoux d’Otomo ou d’Oshii, mais un film franco/européen avec une aussi bonne qualité graphique, autant de dynamisme dans l’animation, de travail avec l’auteur, de références et surtout de sincérité et de boulot, ça mérite qu’on lui donne une chance !
Et puis si le film ne vous transcende pas, mais qu’au moins il vous interpelle et/où déroute vos neurones de geeks, je crois que l’équipe aura réussi son pari: nous sortir de la réalité et nous proposer de l’originalité, une fresh touch et ça, c’est pas donné à tout le monde !
Pour finir, un merci @ à Mr Charreyron pour sa proximité avec le public, ses blagues de geek-wtf ET la jolie dédicace ^^ (bonne chance pour décrocher l’Audi !)
Et à lui à toute son l’équipe et : keep up the good work, guyz !
À noter: The Prodigies sera présenté hors-compétition au Festival d’Annecy
(du 6 au 11 Juin prochain)
*BONUS*
Cadeau n°1: Les 6 premières minutes du film !
Cadeau n°2: Le clip officiel du single « I Cannot Think » du groupe Outlines (*spoilers inside*)